Les derniers jours ont été marqués par deux interdictions de réunion politique, en France et en Belgique. À Bruxelles, c’est Éric Zemmour qui en a fait les frais. À Lille, c’est une conférence de Mélenchon qui a été interdite. Pierre Boisguilbert revient dans le texte ci-dessous sur ce double événement.
Libération en furie contre l’interdiction de la conférence de Mélenchon à Lille
Thomas Legrand, de Libération, est en transe. « L’interdiction du meeting de Jean-Luc Mélenchon à l’université de Lille mercredi 17 avril, suivi de l’interdiction [le] jeudi du meeting de remplacement prévu par les insoumis dans une salle privée, est un scandale liberticide. Non, ceci n’est pas un édito de journalope gauchiasse islamogauchiste [c’est lui qui le dit] mais bien un billet libéral [ça aussi, c’est lui qui le dit]. L’interdiction d’événements ou la dissolution d’associations sont devenues en France une habitude, une revendication de haineux autoritaires qui se plient rapidement à la pression médiatique des chaînes bollorisées et bien au-delà… »
Bolloré, toujours une obsession, qui a installé CNews au top et fait remonter – ce qu’on croyait impossible – Europe 1. L intéressant dans cette tribune, c’est le « au-delà » qui n’est cependant pas précisé. Il est vrai que l’interdiction d’une conférence, même camouflant un meeting, est toujours un problème. Thomas Legrand a raison, les dissolutions et censures se multiplient abusivement dans une macronie fébrile. Pour autant, le grand libéral et tant d’autres journalistes indignés de sa sensibilité ne parlent pas trop de ce qui s’est passé à Bruxelles.
Éric Zemmour face à l’islamo-gauchisme belge
Si la censure de Mélenchon est l’objet de discussions, celle de Bruxelles est un tournant. Comme nous avons cité Libération, nous allons reprendre pour ce sujet le récit du Figaro : « Jusqu’à la dernière minute, le sort de la Conférence de la droite nationaliste européenne à Bruxelles aura été incertain. Quelques heures à peine après le lancement de l’événement, mardi dans la matinée, intervenants et spectateurs se sont vus notifier l’annulation de la conférence après un arrêté d’interdiction pris par le maire de la commune hébergeant l’événement. Parmi les intervenants de cette conférence se retrouvent plusieurs figures de proue du camp nationaliste et eurosceptique : le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, le britannique Nigel Farage, grand partisan du Brexit, ainsi qu’Éric Zemmour. La police, dépêchée sur les lieux mardi, a empêché le polémiste français d’accéder à l’événement alors que son intervention était programmée pour se tenir en fin d’après-midi. »
L’arrêté du maire socialiste belge Emir Kir, qui avait interdit la tenue d’une conférence rassemblant des personnalités comme Zemmour ou Orbán, a été unanimement critiqué par la classe politique belge qui pourtant n’est pas un exemple de courage dans le domaine de la liberté d’expression. Le Conseil d’État l’a finalement suspendu mercredi matin. Maire socialiste au départ mais pas que, Emir Kir est fils d’immigrés turcs arrivés dans les années 1960 pour travailler à la mine. C’est en 1995 qu’il rejoint les rangs du Parti socialiste. Il se présentera faussement comme « licencié en sciences politiques » avant qu’un journaliste ne révèle qu’il a menti puisqu’il n’avait pas déposé son mémoire de fin d’études. Il sera échevin des Affaires sociales et de l’Instruction publique de 2000 à 2004, secrétaire d’État bruxellois en 2004 avant de devenir bourgmestre de Saint-Josse en 2012. Il est député fédéral depuis 2014. Un parcours qui laisse songeur.
Le 18 janvier 2020, il est exclu du Parti socialiste pour sa proximité avec des membres de l’extrême droite turque. Il aurait dû ne fréquenter que des islamistes pur jus.
Il était pourtant considéré comme une machine à voix du Parti socialiste. De gros scores qui s’expliquent par des intimidations, l’envoi de courriers ciblés et la distribution de tracts en langue turque au contenu adapté et orienté. La démocratie au parfum de raki, c’est formidable.
Alors un maire d’origine turque flirtant avec l’extrême nationalisme islamiste à la mode ottomane croit pouvoir imposer en Europe, dans la capitale de l’Union, l’interdiction d’une réunion, de conservateurs européens, dont un Premier ministre, fût-il hongrois. On en est arrivé là en Belgique. Cela montre dans quelle situation se trouvent certaines localités belges séparatistes assumées. Cela prouve l’arrogance de ceux qui veulent imposer leur loi et se croient assez forts pour défier la légalité du pays d’accueil. Certes, la décision a été annulée, la réunion a eu lieu. Mais la décision a été prise et la réunion un temps interrompue, par la police belge en plus.
C’est un autre scandale pour la liberté d’expression que les tracas de Mélenchon. Celui-ci pourra, s’il le souhaite, quitter Lille et tenir meeting à Saint-Josse – ce n’est pas si loin – auprès de son camarade bourgmestre, Emir kir. Ils ont sans doute de l’avenir du socialisme européen la même vision.
Pierre Boisguilbert via Polemia
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
Une réponse à “Éric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon face aux interdictions”
Emir Kir, un menteur de première «licencié en sciences politiques». En fait, un parvenu, un opportuniste et un tricheur « licencié du mensonge » qui a usurpé un titre universitaire pour arriver à ses fins. Et c’est ce guignol islamo-gauchistes qui veut imposer sa loi.