L’Union démocratique croate (HDZ), parti de centre-droit au pouvoir, a remporté ses quatrièmes élections législatives consécutives mercredi 17 avril, mais elle devra probablement s’appuyer sur le Mouvement patriotique et conservateur de la patrie pour former un gouvernement. La Croatie, membre de l’UE et de l’OTAN, penche désormais à droite et les forces patriotiques gagnent en puissance non seulement dans l’opposition, mais aussi au sein du parti au pouvoir, le HDZ.
Le parti HDZ du Premier ministre Andrej Plenković, membre du Parti populaire européen de centre-droit et de centre-libéral, a obtenu 34 % des voix et 61 sièges sur les 151 sièges disponibles au parlement, selon les résultats presque définitifs publiés jeudi. Ce résultat n’est pas suffisant pour que le parti obtienne la majorité et il devra compter non seulement sur le soutien des candidats des minorités ethniques (auxquels huit sièges sont attribués), mais aussi sur celui d’un autre parti.
Il pourrait s’agir du mouvement nationaliste de droite Homeland Movement, qui est arrivé en troisième position, augmentant son nombre de sièges de deux à 14. « J’espère que nous allons façonner le destin de la Croatie dans les jours à venir« , a déclaré le chef du parti, Ivan Penava, ajoutant que la principale condition du parti est de ne pas rejoindre un gouvernement qui inclurait le parti de la minorité serbe (3 sièges) ou le parti vert Možemo (10).
Croatia, national parliament election:
97.8% counted
HDZ+-EPP|RE: 34.5% (-0.6)
SDP+-S&D|RE: 25.4% (-0.5)
DP/PP-NI: 9.6%
Možemo!-G/EFA: 9.0% (+1.2)
Most/HS-ECR: 8.0% (+0.5)
Fokus/Republika-RE: 2.3% (+0.1)
IDS/Socijaldemokrati+-RE: 1.5% (-0.4)
NPS-*: 1.3% (-0.3)
…+/- vs.… pic.twitter.com/QDN8aHsn6p
— Europe Elects (@EuropeElects) April 18, 2024
Les pourparlers de coalition entre le HDZ et d’autres partis devrait débuter la semaine prochaine, avec notamment des négociations sur l’ingérence du gouvernement dans l’économie ou sur la politique étrangère de l’UE (Green Deal, agriculture, Souverainisme…). Nous demanderons des politiques beaucoup plus souverainistes, ce qui signifie ne pas suivre la ligne de Bruxelles. Nous ne sommes pas intéressés par l’agenda vert et nous soutenons le mouvement des agriculteurs.
Le HDZ domine la politique croate depuis que le pays a obtenu son indépendance de la Yougoslavie en 1991, et sa présence actuelle au pouvoir remonte à 2016. Il s’est attribué le mérite de l’entrée de la Croatie dans l’espace Schengen de l’UE et dans la zone euro l’année dernière et a rejeté les allégations d’autoritarisme et de corruption formulées par l’opposition.
Le principal adversaire politique du parti, le parti social-démocrate, est arrivé en deuxième position avec 25,4 % des voix et 42 sièges. L’ancien premier ministre et actuel président du pays, Zoran Milanović, a annoncé sa candidature surprise au poste de premier ministre et a ouvertement fait campagne pour le parti, malgré l’interdiction de la Cour constitutionnelle. M. Milanović a critiqué le soutien militaire de l’UE à l’Ukraine et s’est opposé à l’entraînement des soldats ukrainiens en Croatie. Il a affirmé qu’il protégeait les intérêts croates en empêchant le pays d’être « entraîné dans la guerre ».
Malgré l’absence de changements majeurs visibles sur la scène politique croate, le journaliste Goran Andrijanić estime que le pays évolue significativement vers la droite. S’adressant à The European Conservative, il a déclaré que le Mouvement de la patrie, un parti fortement patriotique et anti-immigration, qui soutient les valeurs traditionnelles et critique l’élite bruxelloise et l’idéologie du genre, rejoindra probablement une coalition avec le HDZ, et influencera la direction du gouvernement
Le gauchisme ne semble pas non plus le bienvenue en Croatie…
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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3 réponses à “Le HDZ gagne les élections dans une Croatie bien à droite”
Enfin un autre peuple qui bouge !
Il est notable qu’il y a définitivement un mouvement fort vers une politique de Droite et souveraine qui souffle sur l’Europe. Bruxelles et ses turpitudes sont de mauvais souvenirs qu’en aucune maniere il ne faut faire revivre. Oui, je suis pour une -ou des- politique(s) bien plus souverainiste(s), et surtout, je le répète, ne pas suivre la ligne de Bruxelles.
tiens tiens encore un pays qui devient néonazi, raciste, anti progrès, d’estrême droate etc. eh mélanchon gueule un peu contre ces manants