Le premier ministre hongrois Viktor Orbán et l’ancien premier ministre polonais Mateusz Morawiecki ont critiqué le pacte sur l’asile et les migrations de l’Union européenne, estimant qu’il ne résoudrait pas la crise migratoire et qu’il réaffirmerait au contraire la politique d’ouverture des frontières de l’UE. Les hommes politiques conservateurs se sont exprimés lors d’une conférence de presse au Parlement européen (PE) le mardi 16 avril, un jour avant le début d’un sommet des dirigeants de l’UE à Bruxelles.
Le pacte sur les migrations et l’asile a été récemment adopté par la majorité de gauche du Parlement européen et a été sévèrement critiqué par les forces conservatrices et de droite en Europe pour avoir empiété sur la souveraineté des États-nations et pour avoir envoyé une lettre d’invitation aux migrants désireux de rejoindre le continent. La partie la plus controversée du pacte est le « mécanisme de solidarité obligatoire », un outil qui oblige les pays à choisir entre l’accueil des migrants et le versement de sommes considérables à un fonds commun.
Viktor Orbán, qui a dénoncé les quotas de migrants et dont le gouvernement a construit une clôture à ses frontières extérieures de l’UE pour empêcher les migrants illégaux d’entrer en Hongrie, a déclaré que la crise ne serait pas résolue si les migrants étaient autorisés à rester en Europe jusqu’à ce que leurs demandes d’asile soient examinées.
It’s time to get rid of the failed #Brussels bureaucrats. We need a change in Brussels! #NoMigration #NoGender #NoWar pic.twitter.com/g1HZa2lRKP
— Orbán Viktor (@PM_ViktorOrban) April 16, 2024
Pour que le pacte soit définitivement adopté, les mesures doivent être approuvées par le Conseil européen (représentants des gouvernements des États membres) par un vote à la majorité qualifiée, ce qui prive les pays individuels de leur droit de veto. Le pacte entrerait alors en vigueur en 2026.
Le premier ministre hongrois a déclaré que le pacte ne devrait être approuvé qu’à l’unanimité, sans quoi il « ne fonctionnera pas et sa mise en œuvre sera paralysée« . Viktor Orbán a plaidé en faveur d’un abandon de ce qu’il considère comme des approches qui ont échoué. Il a appelé au changement en déclarant : « Les dirigeants actuels de l’UE doivent partir et nous avons besoin de nouvelles personnes. Le plan est de venir et de prendre le contrôle de Bruxelles ». Les élections parlementaires européennes auront lieu du 6 au 9 juin, et les forces de droite et anti-immigration devraient se renforcer considérablement.
L’allié conservateur de Viktor Orbán, Mateusz Morawiecki, chef adjoint du parti polonais Droit et Justice (PiS), a déclaré que le pacte migratoire était la nouvelle version de Willkommenskultur, la politique d’ouverture des frontières de l’UE de 2015 qui existe depuis le début de la crise migratoire en 2015. Il a ajouté:
Il y aura beaucoup de turbulences. Ce sera Willkommenskultur 2.0. Les prochaines élections européennes seront d’une importance capitale à bien des égards, mais aussi pour mettre un terme à cette folie. Nous ne pouvons pas être pris en otage par les fantasmes idéologiques des fonctionnaires de Bruxelles. Le pacte sur l’immigration pourrait être une dynamite qui exploserait au milieu de l’Europe.
M. Morawiecki, dont le parti a été chassé du pouvoir après les élections polonaises d’octobre, a exhorté le nouveau premier ministre libéral, Donald Tusk, à rejeter le pacte sur l’immigration lors du Conseil européen.
Conférence en ce moment au Parlement européen à Bruxelles avec Victor Orbán, Premier Ministre de Hongrie, Mateusz Morawiecki, ancien Premier Ministre de Pologne et @FabriceLeggeri, ancien directeur général de Frontex.
Condamnation unanime du Pacte migratoire européen ! pic.twitter.com/XZBpLSQYIu— Jean-Paul GARRAUD (@JPGarraud) April 16, 2024
L’immigration a été un sujet brûlant lors de la campagne électorale polonaise, le PiS et le parti de M. Tusk, la Plate-forme civique (PO), qui était au pouvoir de 2007 à 2015, s’accusant mutuellement d’admettre des migrants illégaux en Pologne à grande échelle. Le débat a été relancé mardi, M. Morawiecki déclarant que « Donald Tusk est un partisan du pacte migratoire », car M. Tusk avait déclaré qu’un référendum organisé en octobre, au cours duquel 98,6 % des électeurs avaient rejeté l’admission de milliers d’immigrés clandestins du Moyen-Orient et d’Afrique, n’était pas valide.
M. Tusk a réagi sur la plateforme sociale X en tweetant : « Mateusz Morawiecki est responsable, en tant qu’ancien premier ministre, de l’arrivée en Pologne de centaines de milliers de nouveaux arrivants d’Afrique et d’Asie ».
The EU's new migration pact is not legally enforceable and would be a disaster for the bloc.
The Polish government should take the matter to court to prove that Warsaw cannot be forced to accept relocated asylum-seekers.
🎙More in my interview for @dwnews here➡️… pic.twitter.com/72nhfQejdL— Mateusz Morawiecki (@MorawieckiM) April 17, 2024
M. Morawiecki s’est à nouveau adressé à X mercredi, appelant le gouvernement Tusk à poursuivre le Pacte sur les migrations devant les tribunaux « pour prouver que Varsovie ne peut pas être forcée à accepter des demandeurs d’asile relocalisés ». Il a ajouté que le pacte n’est pas juridiquement applicable et qu’il serait un désastre pour l’UE.
Malgré les retombées, M. Tusk, qui a été accueilli par l’élite bruxelloise pour ses opinions plus libérales, a déclaré que « même si le pacte sur les migrations entre en vigueur sous une forme à peu près inchangée, nous protégerons la Pologne contre le mécanisme de relocalisation ». Il avait auparavant affirmé que la Pologne devrait être exemptée du mécanisme dit de solidarité, car elle a aidé et accueilli le plus grand nombre de réfugiés ukrainiens.
Un autre dirigeant européen susceptible de rejeter le pacte est le premier ministre slovaque Robert Fico, qui a déclaré que le mécanisme « n’est pas de la solidarité, mais un diktat ». Toutefois, comme le souligne Reuters, Varsovie, Bratislava et Budapest ne disposent pas de suffisamment de voix pour faire échouer l’accord à eux seuls.
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8 réponses à “Un pacte sur l’asile et l’immigration serait un « désastre » pour l’UE selon Pologne et Hongrie”
Mais sincèrement, et combien de fois, devrons nous nous justufier, tout au moins ceux qui essayent de préserver, et leurs terres, et leurs mode de vie, face à cette Gauche nauséabonde venue « d’ailleurs » qui essaye de nous imposer leurs volontés ???… Car il faut bien comprendre que l’Immigration est un « MAL » et non une « BIEN ». Nonobstant le fait indéniable que l’immigration n’est rien d’autre que l’anti-chambre de la mort de l’Homme Blanc ….
Mais quand le ciel enverra ses foudres sur le Parle-et-ment de Bruxelles, puisque 450 millions d’habitants l’Europe, ne sont pas foutu de le détruire ! nous sommes vraiment des cons !! nous subissons ce que l’on mérite ! il faut faire quelles écoles et études pour être socialiste ? maternelle supérieure avec Glucksmann comme professeur, et la Rousseau comme proviseur ! AU SEECCOOOUUURRRR !
il serait temps de changer cette u e
a mon avis le drame est que orban et quelques souverainistes ne convainques pas les autres pays qui sont soucieux de plaire a bruxelles donc c’est sans doute plié !
La porte grande ouverte à l’immigration avec ce pacte épouvantable ayant été voté par qui ? Par la gauche du parlement européen qui affiche au grand jour son désir et son aide à l’envahissement total de nos pays. Il vous reste une chance le 19 juin de renvoyer un maximum de ces députés qui menacent votre identité et vos racines ancestrales. Si vous ratez cette ultime chance, ne venez plus vous plaindre !
Effectivement, la majorité parlementaire européenne avec 355 députés /705 est (de peu) pro-immigration, soit la Gauche, les Verts et Cie plus le groupe Renew Europe de centre gauche comptant 102 députés et dont le Président est S.Séjourné, socialiste, actuel Ministre de l’Europe et des Affaires etrangèères de France…On sait donc que le groupe Renew Europe (Le Groupe de Macron) est résolument immigrationiste…S’en souvenir pour le 9 juin.
IL serait bon de rappeler le rôle néfaste du trio infernal : Chirac, Sarkozy et Giscard d’Estaing, qui ont tout fait pour faire passer le traité de Lisbonne, méprisant la position de la majorité du peuple français exprimée dans le rejet du Traite du référendum de 2005 sur la Constitution européenne.
Depuis il n’y a plus de souveraineté française.
Une Révolution est nécessaire pour redonner le pouvoir aux Nations.
De même qu’il est nécessaire en France d’obtenir une majorité des 3/5è pour voter en Congrès une réforme constitutionnelle, il ne devrait pas être possible au Parlement européen à Bruxelles de décider d’une réforme de fonctionnement aussi essentielle que le Pacte sur l’asile et l’immigration sans avoir au minimum une majorité de 3/5è sinon 2/3.
2 états seulement, les autres ont de la chance d’être envahis par des médecins, ingénieurs etc.