Après un exil de six années en Belgique car menacé par la justice espagnole, l’ancien président de la Généralité de Catalogne Carles Puigdemont est de retour en Catalogne… du Nord.
Selon un article publié le 5 avril dernier par le quotidien régional français L’Indépendant, basé à Perpignan, Carles Puigdemont se serait récemment « installé dans le Vallespir [dans le sud du département des Pyrénées-Orientales, NDLR] , à quelques encablures de la frontière ». Une information initialement communiquée par le quotidien barcelonais La Vanguardia.
Résidant auparavant à proximité de Bruxelles depuis 2017, celui qui est par ailleurs député européen est de nouveau candidat aux élections pour la Generalitat tandis que le scrutin doit avoir lieu le 12 mai prochain.
Carles Puigdemont bientôt amnistié ?
C’est donc depuis les Pyrénées-Orientales que Carles Puigdemont a lancé sa campagne électorale. Dans un contexte bien particulier puisque, comme le précise le titre de presse catalan, « en mai prochain, à la fin de la navette parlementaire entre la chambre des députés et le sénat espagnol, la loi d’amnistie négociée par le Président du gouvernement Pedro Sanchez et les partis indépendantistes catalans, devrait être définitivement votée ».
Une fois cette loi d’amnistie entrée en vigueur, Carles Puigdemont pourra donc voir les poursuites de la justice espagnole à son encontre être abandonnées.
Pour rappel, le 1er octobre 2017, un référendum, jugé illégal par le pouvoir central de Madrid, était organisé en Catalogne et posait alors la question de l’autodétermination de ce territoire qui n’a, pour l’heure, que le statut de « communauté autonome ». Le référendum en question avait eu lieu après plusieurs demandes formulées auprès du gouvernement de Mariano Rajoy par le président de la Généralité de Catalogne de l’époque : Carles Puigdemont.
99 années de prison pour les leaders catalans
Rajoy, ayant été entre temps chassé du pouvoir par une motion de censure suite à des scandales de corruption, n’avait rien voulu entendre des revendications du Parlement de Catalogne. La tenue du référendum avait donné lieu à des scènes de violences de la part de la police espagnole qui avaient suscité un tollé en Catalogne et bien au-delà.
Carles Puigdemont n’était pas le seul concerné par cette traque judiciaire de Madrid à l’encontre des figures nationalistes catalanes. En octobre 2019, la Cour suprême espagnole condamnait douze leaders catalans jugés pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017 à des peines allant de 9 à 13 ans de prison pour sédition et détournement de fonds publics. Au total, 99 années et six mois de prison leur furent infligées par la justice espagnole.
Des peines inférieures à celles réclamées par le parquet qui avait requis jusqu’à 25 ans de prison dans le cas de l’ancien vice-président du gouvernement de Catalogne Oriol Junqueras.
Quel avenir pour Carles Puigdemont en Catalogne ?
En pratique, l’amnistie à venir devrait permettre à Carles Puigdemont de rentrer en Catalogne du Sud à partir du 9 juin prochain. Le calendrier tombe bien : n’étant plus élu au Parlement européen où il ne se représente pas, il ne bénéficiera alors plus de son immunité parlementaire.
Enfin, le territoire des Pyrénées orientales, Carles Puigdemont le connaît bien : en février 2020, il avait réuni environ 115 000 personnes lors d’un meeting à Perpignan.
Dans une interview diffusée sur la radio RAC-1, l’ancien président catalan et dirigeant du parti séparatiste de droite Ensemble pour la Catalogne (JxCat) a également annoncé le 9 avril qu’il quitterait la politique s’il ne remporte pas les élections régionales anticipées du 12 mai prochain.
À cette occasion, Carles Puigdemont a réaffirmé que l’indépendance de la Catalogne était un objectif que son parti « ne veut pas et ne peut pas abandonner ».
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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3 réponses à “Catalogne. Carles Puigdemont de retour au pays pour les élections”
En Espagne le torchon brule comme en Europe ! et un connard est toujours à vouloir être séparatiste au lieu de faire front ensemble contre une technocratie nazie sur l’Europe !! pauvre connard !
On traque les catalans élus qui demandent l’indépendance de façon démocratique mais on veut ( la gauche com’ dab’ ) régulariser un demi million d’illégaux actuellement sur le sol espagnol ! Continuez à importer l’ Afrique chez vous et on en reparlera bientôt quant au résultat…..
La gauche a réussi à se maintenir au pouvoir en utilisant les séparatistes catalans dont Puigdemont en est l’illustre et sinistre représentant (qui le payait avant, pendant son exil? Soros et Cie ?). Le ver est donc dans le fruit et l’Espagne peut désormais foncer sur sa désintégration civilisationnelle et sociétale.