Le pacte européen sur les migrations, approuvé de justesse, a suscité la controverse, remettant en cause l’unité de l’Union et son approche des droits de l’homme.
Hier, au milieu d’une tempête de controverses et de manœuvres politiques, le Parlement européen a voté en faveur du nouveau pacte sur l’immigration et l’asile, une décision qui a eu des répercussions dans les allées du pouvoir et dans les rues d’Europe.
Comme on pouvait s’y attendre, les grands médias se sont empressés d’envelopper cette évolution d’un voile de triomphalisme, proclamant qu’il s’agissait d’une étape importante pour l’unité de l’UE et les progrès humanitaires.
Mais qu’en est-il en réalité ?
« Le Parlement européen approuve un pacte migratoire historique », titrent les journaux, reprenant les propos de la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, qui a qualifié le jour du vote d' »historique ». De son côté, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a salué les réformes comme une « solution européenne » qui « fera une réelle différence pour tous les Européens ».
Cela semble splendide sur le papier, n’est-ce pas ? Mais c’est là que le récit commence à s’effondrer sous le poids de ses contradictions et des faits commodément ignorés.
Tout d’abord, la marge infime par laquelle ce pacte a été adopté en dit long. Avec environ 300 voix pour et 270 contre, la division au sein du Parlement européen était flagrante. Une victoire aussi serrée ne constitue pas une approbation éclatante des mérites du pacte, mais reflète plutôt un rejet catégorique de la part d’un grand nombre de votants.
Le Premier ministre Viktor Orbán a simplement qualifié le pacte de nouveau « clou dans le cercueil » de l’unité et de la sécurité de l’UE, affirmant que « la Hongrie ne se rendra jamais à la folie migratoire », car le pacte constitue une menace fondamentale pour la souveraineté et la sécurité nationales.
Et ce n’est pas sans raison. La clause dite de « solidarité obligatoire » du pacte n’est rien d’autre que de la coercition, obligeant les États membres à accepter les demandeurs d’asile relocalisés ou à débourser 20 000 euros par personne refusée. Ce n’est pas de la solidarité, c’est de l’extorsion de fonds avec un arc bureaucratique en plus.
Curieusement, les conservateurs ne sont pas les seuls à avoir trouvé la législation problématique. Les gauchistes se sont opposés à l’approche du pacte en matière de gestion des demandeurs d’asile, avec des procédures accélérées aux frontières et un accent douteux sur la détention, ce qui soulève des questions quant à l’engagement de l’UE en matière de droits de l’homme. Les critiques de gauche, y compris de nombreuses ONG et organisations humanitaires, ont exprimé de vives inquiétudes quant au risque de violations des droits, de traitements inhumains et d’érosion de l’intégrité de la procédure d’asile.
Pourtant, ces voix critiques ont été étouffées par les applaudissements satisfaits de l’élite politique de l’UE, qui semble plus intéressée à marquer des points politiques avant les prochaines élections du Parlement européen qu’à relever les défis complexes et nuancés de la migration.
Au-delà du vernis d’unité et de progrès que l’establishment de l’UE est si désireux de vendre, le nouveau pacte sur les migrations et l’asile n’est pas la panacée qu’il est censé être. Ce n’est pas pour rien que toute cette législation est dans l’impasse depuis 9 ans. Il s’agit d’une politique profondément erronée, qui sème la discorde et menace d’élargir les fractures au sein de l’UE, de compromettre les valeurs fondamentales de l’Union et de porter atteinte aux droits et à la dignité de ceux qu’elle est censée aider. Elle ne peut donc pas fonctionner.
En fin de compte, l’approbation de justesse de ce pacte ne révèle pas la force de l’engagement de l’UE dans la lutte contre l’immigration, mais la profondeur de ses divisions et la précarité de son consensus, ce qui en fait un nouvel exemple éclatant de l’élite bruxelloise imposant sa volonté à l’UE et à ses citoyens.
Quant au récit des grands médias, il est à prendre avec des pincettes. Prenez-le avec un grain de sel – ou mieux encore, avec tout le shaker.
ZOLTÁN KOVÁCS via About Hungary
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4 réponses à “Le pacte européen sur les migrations : Au-delà de la fanfare, un regard plus attentif”
Il faut surtout supprimer le droit du sol et d’asile .
De nombreux pays s’emporte très bien sans .
Une immigration temporaire de travail.
Pour arrêter l’immigration en France, c’est très simple, il faut arrêter de donner des prestations sociales, comme le fait le Portugal, aucune demande pour le Portugal, et cela peut se faire du jour au lendemain, simplement au lieu de travailler pour la France et les Français !que notre Maron national le veuille ! c’est lui qui commande tous les véreux sur les bancs de l’assemblé ! sans oublier les dormeurs du sénat, payés pour deux choses ! dire oui, bouffer et sieste !!! !
Les immigrationnistes sont si hostiles au Pacte qu’il ne peut pas être complètement mauvais. Reste à voir si le fait de répartir les migrants leur vaudra plus d’affection de la part des pays d’entrée et un accueil à bras ouvert dans les pays de répartition… ou bien si l’UE n’est pas en train d’étendre à tout son territoire le refus de l’immigration.
Viktor Orbán a simplement qualifié le pacte de nouveau “clou dans le cercueil”
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