Jeux olympiques. La député Claudia Rouaux (PS) dénonce ceux « qui s’en mettent plein les poches »

Claudia Rouaux (PS), député de Rennes-Montfort-sur-Meu, est membre du comité des rémunérations (Corem) de Paris 2024. Elle dénonce les salaires royaux attribués aux dirigeants du Comité d’organisation des jeux olympiques et paraolympiques (Cojop) ; par exemple 270 000 euros brut par an pour Tony Estanguet. « Quand j’ai vu les salaires de la direction (le total des cinq plus élevés s’élève à 2,2  millions d’euros par an, j’étais effarée. Au début, je ne disais rien, tout le monde avait l’air de trouver ça normal (…) On sera sans doute à 130 millions d’excédent. Imaginez, environ 600 millions d’euros de salaires sur 4,4 milliards. C’est quand même énorme. », explique-t-elle.  Le Corem se dit indépendant « mais il est sous le contrôle du Cojop. C’est de l’entresoi. Ils se nomment entre eux. Et on ne vote pas, en fait. On nous soumet les décisions de la Corem. Moi, j’ai dit que j’étais opposée. Mais j’étais toute seule.  (…) Ceux qui ont le plus profité du Cojop, ce sont tous les cadres A (la catégorie la plus élevée). Jusqu’en 2023, il y avait 1 000 cadres A. », poursuit-elle.  « Estanguet, c’est un peu l’arbre qui cache sa forêt. Derrière, ils sont tous à s’en mettre plein les poches. » (Ouest-France, sports, 30-31 mars 2024). Vive le baron Pierre de Coubertin ! Une fois les JO terminés, il est probable que la Cour des comptes mettra son nez dans les recettes et dépenses ; on attend le rapport… et l’éventuelle suite judiciaire.

B.M.

Crédit photo : Nicolas Michaud/Flickr (cc)
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