La semaine dernière, les libéraux de gauche en Allemagne ont subi un revers dans leur mission consistant à jeter les bases linguistiques d’un monde sans genre, lorsque le ministre-président de la Hesse, Boris Rhein (CDU), suivant les traces de son homologue bavarois, a interdit l’utilisation d’un langage non sexiste dans l’administration de l’État.
Cette décision, qui, comme on pouvait s’y attendre, a provoqué la colère des Verts, est le résultat d’un accord de coalition entre la CDU et le SPD, en vertu duquel les deux partis ont convenu que « l’administration publique et les autres institutions publiques (telles que les écoles, les universités, la radiodiffusion) doivent s’abstenir d’utiliser des caractères spéciaux » tels que les deux points, les traits de soulignement (écart entre les sexes) ou les astérisques (étoile entre les sexes) pour identifier les désignations multisectorielles.
Pour les masses non initiées qui ne connaissent pas le langage allemand « intégrant le genre », l' »étoile de genre », l' »écart de genre » et les deux points peuvent être utilisés pour créer ce que les défenseurs de ce type de langage appellent des variantes de noms « intégrant le genre ». Par exemple, l' »étoile de genre » peut être utilisée pour transformer les noms Freund (ami masculin) et Freudin (amie féminine) en Freund*in (ami, y compris homme, femme, transgenre ou non binaire).
Dans une lettre expliquant le décret à ses huit ministres, le ministre-président Rhein, qui, après avoir gouverné aux côtés des Verts pendant une décennie, a expulsé le parti de la coalition en novembre dernier en raison de divergences idéologiques, a écrit que l’utilisation d’un langage neutre en Hesse devait être interdite « conformément aux souhaits du gouvernement ».
« La correspondance officielle et toutes les autres annonces officielles de l’administration du Land doivent suivre exclusivement les règles officielles du Conseil de l’orthographe allemande », a informé l’exécutif du Land.
Le chancelier de l’État de Hesse a expliqué que « l’administration orientée vers le citoyen nécessite également une langue uniforme et compréhensible ».
Miriam Dahlke, directrice parlementaire du groupe parlementaire des Verts au Landtag de Hesse, a failli s’effondrer en apprenant la décision de la chancellerie d’État.
« Nous nous demandons si Boris Rhein interdira ensuite aux ministères du SPD de hisser le drapeau arc-en-ciel à certaines occasions », a-t-elle écrit, ajoutant que M. Rhein « ne pourra pas interdire une société diversifiée ».
La décision de M. Rhein intervient après que le Conseil de l’orthographe allemande (RdR), l’organe officiel chargé de la réglementation de la langue allemande, a de nouveau exprimé, en décembre dernier, son opposition à l’inclusion des caractères spéciaux de genre dans les règles orthographiques officielles de l’Allemagne, soulignant que cela impliquait des « interventions fondamentales inappropriées dans la formation des mots, la grammaire et l’orthographe ».
La Bavière, sous la direction du ministre-président Markus Söder (CSU), est devenue à la fin du mois dernier le premier des 16 États fédéraux à appliquer une interdiction générale de l’utilisation d’un langage non genré dans l’administration, les écoles et les universités de l’État. L’Association des enseignants allemands s’est félicitée de cette interdiction, tandis que la Conférence fédérale des étudiants, organe officiel des étudiants prônant l’implication des étudiants dans le système scolaire, a condamné le décret, le qualifiant de « paternalisme ».
Le secrétaire général de la conférence, le gauchiste Florian Fabricius, a déclaré que les règlements limitaient l’autonomie des étudiants. « Nous sommes opposés à ce paternalisme, qui s’applique aussi bien à l’égalité des sexes qu’à l’absence d’égalité des sexes », a-t-il déclaré.
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5 réponses à “Allemagne. La Hesse devient le deuxième Länder à interdire le langage neutre en termes de genre”
La Hesse devient le deuxième Land à interdire le langage neutre en termes de genre.
Avec la Bavière cela fait deux Länder qui l’interdisent.
Même en Allemagne, la débilité trouve ses limites. Espérons qu’il en sera de même chez nous.
Le plus vite possible sera le mieux ; mais c’est aux citoyens citoyennes de ce pays de réagir et d’envoyer au diable vauvert cette bande de débile mentaux d’écolo et compagnies qui veulent que nous parlions non genré , un chien reste un chien , une chienne reste une chienne.
Merci à la Hesse…à quand un homme responsable aussi courageux en France ?
L’écriture inclusive (française, allemande, etc.) n’est évidemment pas la cause de nos maux,
mais une conséquence… mais de quoi précisément ? quelle mentalité les pousse à écrire ainsi ? vous le comprendrez mieux en vous rappelant que toute écriture a tendance à mettre en exergue un rapport de morale sociale :
– on doit mettre une majuscule aux noms des personnes (respect)
– on doit mettre une majuscule aux noms de Dieu, et à ses qualificatifs comme « Saint », « Tout Puissant » (déférence)
Ce phénomène semble universel : déjà il y a trois millénaires les noms des pharaons étaient inscrits dans des cartouches.
Autrement dit l’écriture inclusive trahit le nouveau statut déifié de la femme postmoderne : pour les adeptes de la religion féministe, c’est un blasphème d’oublier le féminin dans la qualification des noms car le féminin doit être omniprésent dans la société.
Or c’est bien de là que vient le problème.
Il y a beaucoup de réacs pour trouver imbécile cette écriture. Mais pour la combattre il faut tarir la source en contestant cette prétention absurde des femmes à être partout, contre tous ces hommes incultes qui les laissent pénétrer partout.
Mais nos nouvelles divinités jalouses ont évidemment toujours raison, et ce n’est pas la peine d’en discuter.
Gloire aux avorteuses ! aux infidèles ! aux sorcières ! C’est désormais du premier degré pour le Tout-Paris politico-médiatique et les métropoles décadentes d’Amérique du Nord, qui sont les centres de cette secte.
Secte qui continuera de s’étendre, tant que les hommes (mais en reste-t-il ?) n’auront pas décidé de remettre les femmes à la place qui est la leur dans absolument toutes les sociétés fonctionnelles de toute époques de l’humanité : une monnaie d’échange entre des cellules familiales patrilinéaires.