Dans sa nouvelle campagne nationale, l’association de protection des animaux d’élevage Welfarm s’oppose fermement à trois projets de très grands élevages de saumons en France. L’ONG demande également la mise en place d’un moratoire sur les élevages piscicoles exclusivement en « RAS » (systèmes en eau recirculée), qui posent de nombreux problèmes en matière de bien-être animal. Dès aujourd’hui, l’association récolte des signatures sur sa pétition en ligne https://urgence-saumons.fr pour alerter les décideurs et sensibiliser le grand public.
Ces projets sont à l’étude sur les communes de Plouisy, en Côtes-d’Armor ; Le Verdon-sur-Mer, en Gironde ; et Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais. Welfarm soutient ainsi le combat des collectifs d’opposition qui se sont constitués dans chacune des trois communes depuis plusieurs années.
Qu’est-ce que l’élevage piscicole exclusivement en RAS ?
La pisciculture exclusivement en RAS est un mode de production intensif qui pose de nombreux problèmes en matière de bien-être animal et d’environnement.
L’acronyme RAS signifie « Recirculating Aquaculture Systems ». En français on parle aussi de systèmes recirculés ou de circuits fermés – par opposition aux circuits ouverts. Le terme « recirculation » signifie qu’une proportion plus ou moins grande de l’eau est recyclée au sein de l’élevage : l’eau qui sort du circuit est récupérée, subit divers procédés d’assainissement, puis est réinjectée dans l’élevage.
Les trois projets représentent une production prévisionnelle de 27 000 tonnes de saumons par an dans des bassins terrestres surpeuplés. À titre de comparaison, la production piscicole française, toutes espèces confondues, s’élevait en 2020 à 46 700 tonnes !
Ces fermes-usines infligeront une vie de souffrances aux saumons :
– densités extrêmes, indispensables pour atteindre la rentabilité économique, les poissons sont privés de l’espace nécessaire à leur bien-être ;
– risques de mortalité de masse. La survie des saumons dépend du bon fonctionnement des équipements. En 2021, dans un élevage RAS de l’entreprise Atlantic Sapphire, en Floride, 500 000 saumons sont morts à la suite d’une panne du système de filtration ;
– conditions de vie difficiles. Ce mode d’élevage implique des risques pour le bien-être et la santé des saumons, notamment des difficultés de gestion de la qualité de l’eau et des pathogènes (difficultés techniques pour utiliser des antibiotiques en cas de besoin).
L’ONG demande l’arrêt pur et simple de ces projets d’élevages hyper intensifs.
Des millions de poissons sauvages pêchés pour nourrir les saumons d’élevage
D’autre part, les saumons étant carnivores, nourrir des centaines de milliers d’entre eux implique l’utilisation d’huiles et farines de poissons sauvages pêchés par millions. Cette pêche minotière pose de nombreux problèmes en matière de souffrance animale, d’environnement et de justice sociale.
L’ONG demande enfin la création d’un moratoire interdisant la création de ce type de fermes-usines aquacoles tant que le bien-être des animaux aquatiques n’y sera pas garanti. Il est du devoir des responsables politiques de se saisir de ce problème, à l’heure ou une majorité des citoyens se prononcent pour une sortie progressive de l’élevage intensif (84 % selon un sondage IFOP publié en 2024).
Crédit photo :Susanna Lybaek – Dryevernalliansen
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3 réponses à “Plouisy, Le Verdon-sur-Mer, Boulogne-sur-Mer…L’ONG Welfarm s’oppose à trois projets de très grands élevages de saumons en France”
les animaux maladdes de l’homme :-(
Mais que pensent (si toutefois « ils pensent »…) ces mêmes « protecteurs des saumons » de ceux qui sont élevés par milliers, dans d’immenses filets, en Norvège? Nourris aux antibiotiques, et vendus dans nos supermarchés au meilleur prix encore trop cher au regard de la qualité…
Ces lobotomisés/crétins/abrutis, ne sont pas fichus de réfléchir par eux-mêmes, et ont besoin d’un « gourou virtuel » du type A. Caron (…) sur les réseaux sociaux, qui les désocialisent totalement, pour suivre les préceptes qui leurs sont insufflés !
Et ce sont souvent les mêmes qui s’inquiètent de savoir comment l’humanité va se nourrir dans un siècle…
Et pourquoi ne pas parler des « élevages » en Ecosse et dans les pays nordiques qui utilisent des antibiotiques ( entre autre)