Le conseil municipal de Guingamp a unanimement voté lundi 25 mars 2024 une motion pour la reconnaissance du tilde (~) dans les actes d’état civil. Cette décision vise à soutenir la famille d’un enfant prénommé Fañch, dont le tilde a été refusé par l’administration.
Un combat pour la reconnaissance linguistique
En Bretagne, le tilde est utilisé pour orthographier certains prénoms et noms conformément à la langue bretonne. Cependant, l’administration française ne le reconnaît pas toujours comme un signe diacritique officiel.
Le cas de l’enfant Fañch a mis en lumière cette injustice. La cour d’appel de Rennes a certes reconnu que le tilde n’est pas étranger à la langue française, mais l’administration a persisté à refuser son inscription dans l’état civil.
En votant cette motion, Guingamp souhaite interpeller l’État sur ses responsabilités et faire avancer le droit en matière de langues régionales. La ville appelle à l’inclusion du tilde dans la circulaire relative à l’état civil, afin de garantir le respect des droits des familles et la transmission de la langue bretonne.
Au-delà de son aspect juridique, ce vote est un symbole fort pour la Bretagne. Il montre la volonté des élus locaux de défendre la langue et la culture bretonne et de faire reconnaître ses droits dans la vie quotidienne.
Gaël Roblin, élu de la minorité municipale et militant breton de la gauche radicale, voit dans cette motion une première étape importante. Il encourage à aller plus loin en menant des actions concrètes pour normaliser la visibilité du tilde et de la langue bretonne dans l’espace public.
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