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Aux USA, des professionnels vétérans du renseignement écrivent à Joe Biden au sujet d’une éventuelle intervention de la France en Ukraine

Aux USA, des professionnels vétérans du renseignement écrivent à Joe Biden au sujet d’une éventuelle intervention de la France en Ukraine. Ci-jointe la lettre ci-dessous et la liste des signataires de cette lettre.

Monsieur le Président,

La France s’apprêterait à envoyer en Ukraine, dans un avenir pas si lointain, une force d’environ 2 000 hommes – à peu près une brigade renforcée composée d’un bataillon blindé et de deux bataillons mécanisés, avec des troupes de soutien logistique, d’ingénierie et d’artillerie. Cette force est purement symbolique, dans la mesure où elle n’aurait aucune chance de survie dans un conflit moderne de haute intensité de la portée et de l’ampleur de ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine.

Elle ne serait pas déployée directement dans une zone de conflit, mais servirait soit (1) de force de filtrage/de fil-piège (anglais : screening force/tripwire) pour arrêter l’avancée de la Russie, soit (2) de force de remplacement déployée dans une zone non active pour libérer les soldats ukrainiens pour le combat. La brigade française serait complétée par des unités plus petites provenant des États baltes. Cela reviendrait à introduire des troupes de combat d’un pays de l’OTAN sur un théâtre de guerre, ce qui en ferait des « cibles légitimes » au regard du droit de la guerre. Ces unités n’auraient apparemment pas de mandat de l’OTAN.

Pour la Russie, cependant, il pourrait s’agir d’une distinction inutile. La France semble parier – naïvement – que son appartenance à l’OTAN empêcherait la Russie d’attaquer les troupes françaises. Au contraire, il est très probable que la Russie attaquera tout contingent français ou balte en Ukraine et détruira ou dégradera rapidement sa viabilité au combat. Dans ce cas, le président français Macron pourrait calculer qu’après des attaques russes contre les troupes des membres de l’OTAN – sous mandat de l’OTAN ou non – il pourrait invoquer l’article 5 de la Charte de l’OTAN et amener l’alliance à intervenir.

Une telle intervention prendrait probablement la forme d’avions opérant à partir de pays de l’OTAN – et inclurait peut-être des missions d’interdiction contre des cibles tactiques à l’intérieur de la Russie. Au bord de la guerre nucléaire ?

D’un point de vue doctrinal et légal, la Russie réagirait en lançant des frappes de représailles contre des cibles situées dans les pays de l’OTAN. Si l’OTAN attaque ensuite des cibles stratégiques à l’intérieur de la Russie, la doctrine nucléaire russe prend alors le dessus et les centres de décision de l’OTAN seraient frappés avec des armes nucléaires. Nous ne pensons pas que la Russie lancera une attaque nucléaire contre les États-Unis, mais nous laissons plutôt les États-Unis décider s’ils veulent risquer la destruction en se préparant à lancer une attaque nucléaire contre la Russie.

Cela dit, les forces stratégiques russes se sont améliorées au point que, dans certains domaines – les missiles hypersoniques, par exemple – leur capacité dépasse celle des États-Unis et de l’OTAN. En d’autres termes, la tentation russe de frapper en premier pourrait être un peu plus forte que lors des crises passées, et nous sommes un peu moins convaincus que la Russie voudrait « passer en second ».

Un autre facteur inquiétant est que les Russes sont susceptibles de croire que la folie de Macron a l’approbation tacite de certains responsables américains et occidentaux, qui semblent désespérés de trouver un moyen de modifier la trajectoire de la guerre en Ukraine – d’autant plus que les élections approchent.

POUR LE GROUPE DE PILOTAGE, VETERAN INTELLIGENCE PROFESSIONALS FOR SANITY

William Binney, ancien directeur technique, analyse géopolitique et militaire mondiale, NSA ; cofondateur du SIGINT Automation Research Center (retraité)

Marshall Carter-Tripp, agent du service extérieur (retraité) et ancien directeur de bureau au Bureau du renseignement et de la recherche du département d’État

Bogdan Dzakovic, ancien chef d’équipe des Federal Air Marshals et de la Red Team, FAA Security, (ret.) (VIPS associé)

Graham E. Fuller, vice-président du Conseil national du renseignement (retraité)

Philip Giraldi, C.I.A., responsable des opérations (retraité)

Matthew Hoh, ancien capitaine de l’USMC, Irak et officier du service extérieur, Afghanistan (VIPS associé)

James George Jatras, ancien diplomate américain et ancien conseiller en politique étrangère auprès de la direction du Sénat (VIPS associé)

Larry C. Johnson, ancien officier de la C.I.A. et du département d’État chargé de la lutte contre le terrorisme

John Kiriakou, ancien agent de la C.I.A. chargé de la lutte contre le terrorisme et ancien enquêteur principal de la commission des affaires étrangères du Sénat

Karen Kwiatkowski, ancienne lieutenant-colonel de l’armée de l’air américaine (à la retraite), au bureau du secrétaire à la défense chargé de surveiller la fabrication des mensonges sur l’Irak, 2001-2003.

Douglas Macgregor, colonel, USA (ret.) (VIPS associé)

Ray McGovern, ancien officier d’infanterie et de renseignement de l’armée américaine et analyste de la C.I.A. ; conseiller présidentiel de la C.I.A. (retraité)

Elizabeth Murray, ancienne responsable adjointe du renseignement national pour le Proche-Orient, Conseil national du renseignement et analyste politique de la C.I.A. (à la retraite)

Todd E. Pierce, MAJ, juge-avocat de l’armée américaine (retraité)

Pedro Israel Orta, ancien officier de la C.I.A. et de la communauté du renseignement (inspecteur général)

Scott Ritter, ancien MAJ, USMC ; ancien inspecteur en désarmement de l’ONU, Irak

Coleen Rowley, agent spécial du FBI et ancienne conseillère juridique de la division de Minneapolis (à la retraite)

Lawrence Wilkerson, colonel des États-Unis, retraité, professeur invité distingué, College of William and Mary (VIPS associé) Sarah G. Wilton, CDR, USNR, (ret.) ; Defense Intelligence Agency (ret.)

Kirk Wiebe, ancien analyste principal, SIGINT Automation Research Center, NSA

Robert Wing, ancien agent du service extérieur (VIPS associé)

Ann Wright, colonel de réserve de l’armée américaine à la retraite et ancienne diplomate américaine qui a démissionné en 2003 pour s’opposer à la guerre en Irak.

Crédit photo : DR

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14 réponses à “Aux USA, des professionnels vétérans du renseignement écrivent à Joe Biden au sujet d’une éventuelle intervention de la France en Ukraine”

  1. Bernard Plouvier dit :

    Soit ce « document » est une farce
    Soit notre Grand Président-Dictateur Général expose la Nation française au péril de guerre, sans solliciter son avis, « oubliant » – mais c’est le propre des dictateurs – qu’en démocratie, c’est le corps électoral qui est le seul Souverain légitime de l’État
    … un avis psychiatrique sur l’état mental de notre illustre « Jeune Président » ne serait pas superflu

  2. Zenobiks dit :

    Excellent exemple d’élucubrations d’anciens espions. Est-ce la profession qui est mauvaise pour les neurones, ou bien attire-t-elle particulièrement les imaginations délirantes ? A moins qu’il y ait du gâtisme là-dedans, car cette organisation marginale créée voici vingt ans réunit d’anciens militaires pour la plupart très âgés (Ray McGovern, son fondateur, a 83 ans). La plupart des anciens officiers américains sont membres de multiples organisations de vétérans. On notera que les Veteran Intelligence Professionals for Sanity ne sont qu’une vingtaine et n’ont pas réussi à trouver un seul adhérent parmi les quelque 5.000 généraux en retraite américains ! Il semble qu’aucun des quotidiens américains n’ait signalé leur lettre ouverte, alors qu’ils adorent en général tout ce qui est anti-France. C’est dire à quel point ce groupuscule est pris au sérieux.

  3. Franck dit :

    Espérons qu’il y ait en France des militaires pour arrêter le délire guerrier ne notre président qui se croit aux manettes d’une Play Station dans Call of Duty.

  4. guillemot dit :

    A l instar de nos Généraux qui ont les compétences que n’ont pas nos petits dirigeants en France, des militaires américains commencent à s’alarmer sur les propos irresponsables de notre président.

  5. MOREAU dit :

    une bande retraités trumpistes…

  6. jcm78 dit :

    et c est tant mieux qu ils soient trumpistes et pas bidenistes gateux ils ne veulent pas d une guerre nucleaire

  7. Henri dit :

    Oui, la guerre ! Les Russkofs vont voir ce qu’ils vont voir ! Les vaillants deux mille bidasses français vont en faire de la chair à saucisses, des petits Ruskofs. Vive notre grand président Micron, notre plus grand homme d’État depuis Napoléon III !

  8. Jaurés dit :

    Supposons que vous ayez raison et qu’ils soient idiots, mais l’intéressé lui même a dit textuellement à son cercle rapproché: je vais devoir envoyer des mecs à Odessa. O souvenir du  » Cuirassé Potemkine » d’Eisenstein.En obligeant les autres pays à entrer en guerre, sous peine d’être lâches (mais vivants), il pense faire l’unité européenne (dont il sera le premier président sur les décombres fumants) ,pensant refaire les coups de Bismark et Cavour(quelqu’un a dû lui en parler).Seulement il fait semblant d’oublier qu’on a changé d’époque et qu’avec les fusées actuelles il n’y aura que des vaincus.Faire la guerre quand on n’y est pas obligé n’est que pure folie furieuse : il vaut mieux enfermer le fou et sauver des millions de vies et la planète. Écologistes, où êtes vous, je ne vous entends pas

  9. patphil dit :

    que macron prenne la tête d’une brigade de volontaires pour la mener au front en ukraine… ça n’est pas notre guerre!

  10. SCHERRER Laurent dit :

    Ne peut-on destituer ce fou au commande de ce pays, par n’importe quel moyen. Car il nous entraîne vers la 3eme guerre mondiale.
    L’armée française en Ukraine sera une cible légitime pour les russes, ce qui est compréhensible.

  11. Chanu dit :

    Macron est un psychopathe, pervers narcissique.( les plus dangereux). L’armée française devrait le neutraliser . Ce n’est pas un coup d’état, mais un devoir, la mission principale de L’armée est de protéger le peuple . En l’occurrence de son « chef » d’état malade . Qui peu entraîner la France dans un conflit désastreux ,non seulement pour la France, mais de la planète. Laisser ce fou au pouvoir , est un acte de complicité !

  12. Occidentale dit :

    Face à la « lointaine » Russie l’Impubéral théâtralise sa démence dans une surenchère belliqueuse, un rêve d’état de guerre sous protection pour lui permettre de s’offrir une raison d’annuler les élections 2027

    alors que la France n’est même pas à la hauteur pour se défendre seule sur son propre Sol, obligeant ce Théâtreux impubéral à faire appel à une armée étrangère (polonaise) pour faire face à la grave menace terroriste d’ordre coranique pendant les JO.

    À cause de cette république mondialiste, née dans le sang, socialop-maçonnique islamo-immigrationniste dans une haine obsessionnelle contre Notre Remarquable Civilisation Chrétienne,
    l’avenir de la Génération de mes,de nos petits-enfants est dans un funeste étau que nous ne devons pas accepter.

    Le 9 juin
    Votons contre le globalisme et cette invasion barbare mortifère sanguinaire salement organisée contre la France autochtone, contre l’Europe autochtone, contre Nous Français européens.
    Votons contre cet enfer satanique.
    Votons contre cette UE mondialiste pourrie, corrompue sous l’emprise US/OTAN pour que nous entretenions la guerre à leur place via l’Ukraine contre la Russie convoitée, c’est à dire contre un immense pays européen, donc contre nous-mêmes.
    Il faut VOTER pour sauver l’Europe des Nations.
    VOTONS pour rester chez Nous.

  13. mouchet dit :

    Ce conflit guerre et avant tout une guerre contre la suprématie du dollars. Ni plus ni moins et lorsque on imagine 300’000 milliards de dettes de l’occident. Toutes irremboursables insolvables et qu’il faut constamment alimenter par des nouvelles émissions d’autres dettes toujours plus grandes, toujours plus insolvables. On fait donc une diversion de fuite en avant pour avoir un bon conflit. On oublie bien souvent l’intelligence de Mr Poutine qui voit venir cela depuis longtemps. Puisque la Russie n’a que entre 250 et 400 milliards de dettes 15% du PIB. Toutes garanties par le potentiel de 50% des ressources mondiales, en OR et surtout par ses alliés. Soit 75 % de l’humanité. On voit la grossière manipulation des USA avec l’OTAN et ses néo conservateurs à des fins de dettes impayées, pour essayer de faire plier la Russie à revenir dans le giron dollars alors que Chine Inde refusent aussi. Les BRICS ne lâcheront jamais la Russie et fourniront à celle-ci plus de missiles que la terre puisse en supporter. Que l’occident en prenne de la graine et commence à rembourser ses dettes comme le cite Mr Poutine à Mr Carlson.

  14. françoise GUUINIC dit :

    Tout à faire d’accord.
    Z’ C’EST UNE URGENCE
    Il faut le destituer . C’est un fou dangereux.

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