Quatre ans après le début de la crise sanitaire en Europe, le temps est venu de faire les comptes. Du moins dans certains états comme l’Espagne, où le Parlement a approuvé jeudi 21 mars la mise en place d’une nouvelle commission d’enquête.
Cette dernière a pour mission d’examiner diverses allégations de corruption portant sur l’acquisition de masques et de fournitures médicales en 2020 dans le cadre de la pandémie de Covid-19.
Des investigations qui vont remonter jusqu’au plus haut sommet de l’État ibérique puisque, comme l’a précisé le média Euractiv le 22 mars, les enquêteurs doivent en premier lieu aborder une affaire connue sous le nom de « Koldo » et impliquant un ancien ministre du Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez.
Le PSOE, « 145 ans d’histoire et aucune honnêteté »
Quant au vote du jeudi 21 mars, l’agence de presse espagnole EFE rapportait le même jour que le lancement de la commission d’enquête a été approuvée grâce au soutien de 175 députés, tous affiliés aux partis alliés du Premier ministre au parlement – tels que les formations séparatistes catalanes Ensemble pour la Catalogne (JxCat) et Gauche républicaine de Catalogne (ERC), ainsi que les principaux partis basques, PNV et EH Bildu, et d’autres formations plus modestes.
À l’inverse, il est à noter que le parti Vox, troisième force au Parlement, a pour sa part voté contre. En estimant que le PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol) était incapable de demander des comptes dans une commission d’enquête sur la corruption, parce qu’il a « 145 ans d’histoire et aucune honnêteté », selon le député Vox des Baléares, Jorge Campos.
Quant au Parti populaire espagnol, il a décidé de s’abstenir en posant comme condition à son « oui » la démission de la présidente du Congrès, Francina Armengol, qu’il considère comme l’une des personnes impliquées dans l’affaire de corruption « Koldo », et a rappelé que c’est au Sénat, où le PP dispose de la majorité absolue, que se tiendra une « commission véritablement indépendante » sur le sujet.
Uune enquête pour éviter de répéter des « erreurs »…
José Luis Ábalos, ancien ministre espagnol des Transports, désormais député indépendant après son éviction du PSOE, a manifesté son soutien à cette initiative. Malgré le fait qu’il se trouve impliqué dans l’affaire « Koldo », qui implique directement l’un de ses conseillers les plus proches.
Cette nouvelle commission est désormais la troisième du genre à être instaurée par les institutions espagnoles afin d’examiner les allégations de corruption dans le cadre des achats de masques et d’équipements de protection individuelle destinés aux travailleurs de la santé au printemps 2020.
En pratique, cette nouvelle commission est chargée de faire la lumière sur « les faits, les responsabilités et de tirer des leçons » concernant les marchés publics liés à l’acquisition de matériel médical pendant la pandémie par l’administration centrale et ses divers organes, ainsi que par d’autres administrations publiques espagnoles. Et ce, dans l’optique de formuler les conclusions qui s’imposent pour éviter à l’avenir la répétition d’« erreurs » de procédure.
Une affaire portant sur plus de 17 millions d’euros
Cette affaire de corruption présumée en Espagne dans le cadre de contrats signés pendant la pandémie pour l’achat de masques de protection concerne des articles provenant de deux fonds européens qui ont mobilisé un total de 17,8 millions d’euros, selon ce que les autorités espagnoles ont déclaré à la Commission européenne.
Un porte-parole a confirmé à l’agence EFE que 14,7 millions d’euros du Fonds européen de développement régional (FEDER) et 3,1 millions d’euros du Fonds de solidarité européen sont concernés.
Ces chiffres ont été transmis par l’« autorité de gestion espagnole » des fonds européens, c’est-à-dire le ministère espagnol des Finances, à l’exécutif européen, qui avait demandé des « éclaircissements » au gouvernement de Pedro Sánchez dans une lettre datée du 27 février.
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5 réponses à “Covid-19. Achat de matériel médical en Espagne : peut-on faire confiance à l’enquête pour suspicion de corruption ?”
Il faut vraiment virer notre Président, c’est urgent ! car tout est bloqué ! nous sommes le seul pays européen à ne pas parler de tout ce qui concerne les vaccins et surtout les malades et les morts qui suivent ses injections !! je suis pour la peine de mort « douce » une injection de pfizer toutes les semaines ! pour tous les traites de mon pays.
Plus largement, il faudrait enquêter sur Van Der Layen….
Corruptions par les labos américains, là on enquête pas, bizarre…
je pense comme Gauthier une piqure pfizer toutes les semaines à tous les traitres et van der la hyène tous les jours, histoire d’écouler les stocks périmésc qu’elle a acheté avec notre argent
VDL a refusé de communiquer ses mails échangés avec Pfizer…Et…Et…RIEN !
Par contre pour emm…er Bolloré et ses Médias, commission d’enquète parlementaire mode procès stalimien menée par les commissaires politiques LFI, NUPES dont on connaît l’impartialité ! LOL.
corruption à tous les étages politiques, bossez payez des impots et surtout fermez la