Avis aux voyageurs et autres touristes égarés qui pourraient avoir l’idée saugrenue d’aller visiter Brest : veillez à ne pas confondre, une fois arrivés dans la sous-préfecture finistérienne, les coutumes locales guyanaises et mahoraises.
En effet, située sur la côte nord-est de l’Amérique du Sud, la Guyane française est fréquemment le point de départ de mules chargées de cocaïne qui, après avoir transité par Paris, débarquent à Brest pour revendre la mort aux trafiquants locaux. Un phénomène qui dure depuis de longues années maintenant, dans une certaine indifférence des pouvoirs publics et des responsables politiques locaux, malgré quelques coups de filet policiers de temps à autre.
Traditions mahoraises à Brest
Venons-en désormais au cas des Mahorais, en provenance, quant à eux, d’un autre territoire français, en l’occurrence le département de Mayotte, situé dans l’océan Indien, entre Madagascar et la côte du Mozambique. Tout un programme !
Toutefois, bien loin de leur archipel, certains membres de cette communauté ont eu vite fait de s’adapter au climat breton, y compris jusque dans les villes modestes du Centre-Bretagne comme Loudéac.
Quant à Brest, des Mahorais faisaient déjà la une de l’actualité au mois de décembre dernier, après que quatre individus en provenance de l’archipel et résidant désormais à Brest furent contrôlés par la police à bord d’une voiture avec en leur possession un mouton fraîchement découpé en quartiers.
Mais la découpe sauvage et le transport de mouton ne sont pas les seules nouvelles traditions bretonnes enrichissantes apportées par certains Mahorais à Brest.
Combats de rue, tam-tam et policiers débordés
Des membres de la communauté mahoraise locale se sont en effet distingués deux soirs de suite, vendredi 22 et samedi 23 mars. « Dans la tradition du mouringué de Mayotte », explique avec des pincettes le quotidien le Télégramme, environ 70 individus se sont rassemblés Rampe des Capucins, un lieu proche du centre-ville brestois. Un rassemblement qui a eu lieu, précisons-le, au bruit du tam-tam, et qui consiste à organiser des combats à mains nues…
Dépêchés sur place, des membres de la brigade anticriminalité ont procédé à la dispersion de la foule à coups de gaz lacrymogènes. Pas de quoi démotiver bon nombre de présents, qui se regroupaient un peu plus tard devant l’église du Bouguen, dans le quartier « sensible » de Bellevue, et occupaient bruyamment les lieux jusqu’à la moitié de la nuit.
Quant au samedi soir, ces combats de rue sauvage prenaient une nouvelle ampleur avec pas moins de 200 personnes réunies au même endroit. De nombreux riverains se sont plaints de n’avoir pu trouver le sommeil en raison du tapage nocturne.
Par ailleurs, selon un policier brestois cité par la même source, il « n’y avait pas seulement la communauté mahoraise brestoise, mais également des groupes de Rennes, et même quelques individus de Paris ».
Une soirée du samedi 23 mars où cette fois, la maigre douzaine de fonctionnaires de police dépêchés sur les lieux du rassemblement « traditionnel » mahorais a vite renoncé à mettre un terme à celui-ci après avoir essuyé des jets de canettes, et à la vue d’une « charge » d’une « cinquantaine d’individus véhéments » en leur direction.
Ces combats de rue façon mahoraise seraient un phénomène inédit à Brest sur les autorités. Nul doute en revanche que de telles soirées soient les premières d’une longue série…
🤓Connaissez-vous le « mrengué »? Combats de mahorais pratiqués pdt le ramadan🤼♂️
A #Brest les habitants de #Bellevue en ont fait la pénible expérience tout le WE!
200 sauvages se sont tapés dessus au son des tam-tam pdt des heures.@Prefet29 , on laisse faire au nom des traditions? pic.twitter.com/vQ7tojVLil— Elisabeth Louvel ن (@E_Louvel) March 25, 2024
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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