Ne me quitte pas, Amsterdam, La Valse à mille temps, Le Plat Pays… Jacques Brel fait partie des géants de la chanson francophone. Mais que sait-on de sa vie privée ?
A 18 ans, Brel intègre la cartonnerie familiale. Ecrire des chansons et jouer de la guitare sont alors des dérobades. Il se donne douze mois pour percer à Paris. Dans cette année de doutes, il peut compter sur les encouragements de Georges Brassens et de Juliette Gréco, ainsi que sur la confiance de Jacques Canetti, célèbre producteur qui décèle en lui son talent. Mais devenir chanteur réclame des sacrifices. Brel, très angoissé, vomit avant de rentrer sur scène. En 1958, alors que le public ne connait pas encore son nom, il fait une première partie à l’Olympia. Il part en tournée à un rythme effréné.
Après quinze ans de carrière, en 1969, alors qu’il est au sommet de sa gloire, Jacques Brel décide d’arrêter la musique. Il a un autre projet en tête : acteur. Il tourne une dizaine de films, dont L’Aventure c’est l’aventure (1972) et L’Emmerdeur (1973).
En 1973, lors d’un voyage à la voile aux Canaries, il tombe gravement malade et fait le point sur son existence. Il rédige alors son testament, cède tout à son épouse et emmène ses filles voguer sur l’océan. Quand on lui diagnostique un cancer du poumon, Brel entame un dernier voyage vers les îles Marquises. Avec sa nouvelle compagne, il décide de vivre là-bas jusqu’à la fin de ses jours. Mais malgré la maladie, Brel rentre une dernière fois à Paris en 1977 et y enregistre son dernier album : Les Marquises.
L’espagnol Salva Rubio a suivi des études approfondies en histoire de l’art (doctorat en Histoire et Arts de l’Université de Grenade, diplôme en Histoire de l’art de l’Université Complutense de Madrid et Master en écriture de scénarios pour le cinéma et la télévision de l’Université Carlos III de Madrid). Devenu historien, romancier et scénariste, il s’est spécialisé dans les biographies en bande dessinée, décrivant la vie de grands bâtisseurs (Viollet-le-Duc L’homme qui ressuscita Notre-Dame ; Bartholdi La statue de la Liberté), de peintres (Degas, la danse de la solitude ; Monet, nomade de la lumière) et de personnages historiques (Le premier Dumas, Le Photographe de Mauthausen).
Pour le belge Jacques Brel (1929-1978), il fait le choix judicieux d’une biographie ambitieuse en trois volumes, afin de mieux dévoiler l’homme derrière le chanteur. Sous la forme d’un monologue-confession, le scénario retranscrit l’intimité d’un homme simple, exigeant mais aussi torturé.
Le dessinateur espagnol Sagar, diplômé des beaux-arts de Barcelone, offre une impressionnante plongée dans le Paris des années cinquante. Avec son trait noir particulièrement marqué, il parvient à nous faire ressentir la psychologie de Brel.
Kristol Séhec
Brel : une vie à mille temps, 3 tomes, 64 pages chacun, 15,50 euros chacun. Editions Glénat.
Illustrations : DR
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Une réponse à “Brel, une vie à mille temps (bande dessinée)”
Bonjour,
Je dis çà mais j’ai peut être bu trop de café : Pourquoi pas un hommage à ce chanteur lors des JO 2024 ?
Salut et bon dimanche à toutes et tous