En mars 1987, l’existence d’Hervé de Lantivy est bouleversée par un accident de moto qui entraîne des hospitalisations en série. À la dix-septième opération, en novembre 2018, il demande l’amputation de la jambe gauche. C’est alors qu’il se dit : « Si je marche à nouveau, j’irai à Compostelle. »
Mais le chemin devra attendre un peu : ayant suivi une rééducation intensive en continuant à gérer son entreprise de paysagiste, Hervé de Lantivy fait un burn-out et tente de mettre fin à ses jours. Sa famille, ses amis et les médecins l’aident à passer ce cap. Et le 8 mars 2021, il part de Sainte-Anne d’Auray vers Saint-Jacques-de-Compostelle, avec deux béquilles et une prothèse de jambe : soit 1 920 kilomètres en trois mois de marche.
Cette aventure, à la fois physique et spirituelle, lui permettra de se retrouver seul face à lui-même et de faire le point sur sa vie, tout en montrant qu’une personne en situation de handicap peut aller jusqu’au bout de ses rêves. C’est cette histoire édifiante qu’il raconte dans un livre « Une prothèse vers Compostelle », édité par Salvator, livre au sujet duquel nous nous sommes entretenus avec lui.
Breizh-info.com : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Hervé de Lantivy : Je suis né en 1964. J’habite à Vannes dans le Morbihan, marié et père de 4 enfants. J’ai été gérant d’une société de paysagiste pendant vingt-cinq ans.
Breizh-info.com : Quel a été le déclic qui vous a poussé à envisager le pèlerinage de Compostelle malgré les défis liés à votre situation ?
Hervé de Lantivy : Suite à un accident de moto en 1987 avec de multitude fractures à la jambe gauche dont le nerf sciatique sectionné – ce qui occasionnera la paralysie complète de mon pied. A partir de 2010, des complications apparaissent. Je dois subir à nouveau plusieurs interventions chirurgicales, je ne voyais plus le bout du tunnel, à ma dix-septième opération j’ai demandé l’amputions complète de ma jambe. Le 22 novembre 2018, quelques minutes avant l’opération, je fais un vœu : « « Si je remarche ou d’où moins si je remarche correctement je partirais à Saint-Jacques-de-Compostelle. » Et le 8 mars 2021, je pars de Sainte-Anne d’Auray vers Saint-Jacques de-Compostelle, avec mes deux béquille et ma prothèse de jambe : soit 1920 kilomètres en trois mois de marche.
Breizh-info.com : Comment avez-vous préparé physiquement et mentalement ce voyage, et quels ont été les plus grands obstacles que vous avez dû surmonter ?
Hervé de Lantivy : La question que je me posais : était-il possible pour un amputé de pouvoir faire autant de kilomètres et en toute franchise je n’avais pas la moindre idée. Je me suis posé la question si, par hasard un amputé était déjà parti sur les chemins de Compostelle. En surfant sur internet, j’ai fini par découvrir qu’un amputé fémoral avait effectué trois fois le chemin. Après avoir trouvé ses coordonnées, je lui explique mon projet. Enthousiasmé par mon audacieuse décision, il a su m’expliquer les différentes difficultés qui peuvent résulter de la prothèse, notamment les blessures sur le moignon et comment les soigner, l’équipement de la trousse de pharmacie, du nombre de kilomètres qu’il parcourait par jour. Il a même pointé le problème des douches qui était parfois inaccessible aux handicapés ou de trouver les prises électriques pour recharger la prothèse électronique. Ces quelques instants de partage ont renforcé ma détermination à prendre la route. Je me suis donc décidé à m’entrainer à marcher, je me suis limité à cent cinquante kilomètres avec ou sans sac à dos. J’ai anticipé les risques en me préparant physiquement, par des séances de rééducation intensives afin de remuscler mon dos et de soulager la tendinite de mon genou droit. Mais le plus important dans ce genre d’expédition c’est la préparation mentale, j’avais cette détermination de vouloir réussir ce défi que je m’étais imposé.
Une fois sur le chemin il a fallu que je trouve mon rythme de marche. Les premiers quinze jours ont été les plus difficiles car mon esprit n’était pas encore ancré en moi et les nombreuses blessures que provoquait l’emboiture de ma prothèse sur mon moignon me décourageait. La persévérance et la providence du chemin m’ont donné la force de continuer mon cheminement. Un après-midi en longeant le canal de Nantes à Brest ou l’inquiétude et la fatigue me gagnait, j’observais mes deux béquilles avancer à un rythme que je ne trouvais pas. Elles devaient être pourtant ma force sur cette route ! J’ai décidé alors de donner un prénom à chacune d’elles, évoquant deux fortes personnalités. Pour la première, ce sera évidemment Aude, ma femme, qui m’a toujours accompagné et porté dans mes épreuves. Elle a plié parfois, jamais rompu. Je savais que je pouvais toujours m’appuyer sur elle : elle sera donc ma béquille gauche, celle qui est la plus près de mon cœur. La seconde, celle de droite, je l’ai appelé Philippe, le prénom de l’un de mes beaux-frères qui a subi de nombreux problèmes de santé. C’est une personne dotée d’une volonté de fer qui n’a jamais baissé les bras, grâce à sa détermination mais aussi grâce à sa foi. Pendant nos années difficiles, nous nous sommes toujours soutenus, de près ou de loin, et je lui en suis extrêmement reconnaissant. Et puis la providence m’a fait rencontrer deux personnes à Nantes, Antony et Anne Laure, deux pèlerins expérimentés et passionnés. Un moment, Antony m’a interpellé pour me dire : « Hervé, tu es porteur d’espoir! ». Très surpris par cette phrase, je l’ai remercié sans savoir que lui répondre, car au fond de moi-même je n’étais pas sûr que cette expression me représentait. En effet, je me sentais loin d’être une personne qui donne de l’espoir ou apporte de bonnes nouvelles. Le lendemain, j’ai repensé à la phrase d’Antony, que je ne trouvais pas appropriée, et ces deux mots me viennent à l’esprit : « Pourquoi pas ? » Pourquoi ne pas être « porteur d’espoir » pour toutes les personnes malades, en détresse ou handicapées ? Finalement, j’ai pris cette phrase à bras-le-corps, sans aucune prétention. Si je faisais ce pèlerinage, ne devais pas uniquement être pour moi mais aussi pour toutes les personnes blessées par la vie. J’ai donc décidé que chacun de mes pas, chacune de mes prières, chacune de mes joies sera pour eux. J’ai voulu leur donner l’espoir que rien n’est impossible. C’est donc d’un pas décidé que j’ai poursuivis ma route, entraîné par « Aude » et « Philippe », que je ne considérais plus comme de vulgaires béquilles mais comme de réels compagnons de route avec qui je peux dialoguer quand le besoin s’en fait ressentir. Comme par magie, grâce à ces deux évènements, je me suis senti plus libéré et j’étais certain d’une chose : j’arriverais à Saint- jacques -de -Compostelle !
Breizh-info.com : Quel rôle votre famille, vos amis et les professionnels de santé ont-ils joué dans votre parcours de rééducation et votre décision de marcher jusqu’à Compostelle ?
Hervé de Lantivy : Après ce genre d’opération la rééducation est longue et périlleuse. Quand j’ai pu recevoir ma première prothèse trois semaines après mon amputation, il a fallu que je réapprenne à marcher comme un enfant qui fait ses premiers pas. Le kinésithérapeute vous prescrit les exercices nécessaires à faire, mais il ne les fait pas pour vous, il faut donc absolument se prendre en main pour se consacrer à 200% à la rééducation. Tout le long de cette période intensive j’ai eu des moments, de solitude et de doute, le rôle de la famille a son importance dans cette situation, mais c’est souvent aussi compliqué pour eux que pour moi et chacun doit mettre du sien. En plus de ma rééducation j’avais un deuxième combat à mener de front : celui de mon entreprise de paysagiste. J’avais négocié avec le médecin chef du service que je ne resterais pas plus de quatre semaines au centre de rééducation car je devais impérativement rentrer chez moi pour gérer mon entreprise. Elle accepta connaissant mon caractère « breton » têtu et obstiné à condition que je poursuivre ma rééducation en hôpital de jour. Les mois suivants, je me suis consacré sans compter à ma rééducation et à mon entreprise. Si bien que huit mois après mon amputation j’ai pu acquérir ma prothèse électronique, alors que mon prothésiste m’avait annoncé qu’il me faudrait attendre au mois 1 an et demi. Mais à quel prix ! En octobre 2019 j’ai eu ce qu’on peut appeler « un revers de médaille », j’ai fait un burn-out et tenté de mettre fin à mes jours. Il a fallu de nouveaux apprendre de me reconstruire psychologiquement. Ce fut de nouveaux une période de douleur, de souffrance, de honte, d’interrogation. Mon orgueil, ma fierté, mon amour propre, en avaient pris un sale coup…
J’étais tétanisé par mon acte, mais ma femme a su trouver les mots juste pour que nous puissions surmonter ensemble avec l’aide de mes quatre enfants et mes deux belles filles cette descente aux enfers. C’est en 2020 que mon vœu prononcé sur la table d’opération m’est revenu à l’esprit. Je ne voulais pas réaliser un exploit, ni un chalenge en voulant partir sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, mais me prouver et certainement prouver aux autres qu’une personne en situation d’handicap était capable de vivre normalement. Ce fut aussi une raison chrétienne pour approfondir ma foi, mieux la comprendre, essayer de lui parler et pouvoir prier plus sereinement car je savais que j’allais avoir le temps pendant ces trois mois de marche. Le chemin est aussi un excellent moyen d’être confronté à soi-même et pouvoir réfléchir. Je suis donc parti le 08 mars 2021, quelques jours avant mon départ, les doutes m’ont assailli. Je me demandais si j’allais pouvoir aller jusqu’à Santiago. Je craignais la monotonie du chemin mais également mes réactions face à l’inconnu. Je m’inquiétais des blessures qu’allait provoquer l’emboiture de ma prothèse sur mon moignon. Mais j’ai pris le bon côté des choses, car c’est grâce à cette amputation que j’ai osé m’aventurer sur le chemin. Sans elle, je n’aurais probablement jamais pris cette décision. Ce handicap, je devais m’en servir comme d’un atout pour arriver à mon but. J’étais certain du chose que je n’aurais jamais d’ampoule à mon pied gauche, j’avais donc un gros avantage sur les pèlerins valides…
Breizh-info.com : En plus du défi physique, quelle a été l’importance du pèlerinage pour votre guérison intérieure et votre bien-être mental ?
Hervé de Lantivy : Malgré la souffrance physique avec les nombreuses blessures que pouvait provoquer l’emboiture de ma prothèse sur mon moignon, ce cheminement m’a permis à marcher dans un grand silence et une paix intérieure. Rien ne pouvait m’empêcher d’en profiter pour en faire ce que je voulais ! La liberté que je cherchais tant avant mon départ a bien été présente pendant ma pérégrination. j’étais libre de marcher plus ou moins vite, libre de m’arrêter là où je le souhaitais, libre d’observer ou d’écouter. Cette liberté n’a pas de prix. Ce chemin m’a appris à me maitriser et à me rendre plus sage ; il m’a appris à l’aimer et non à l’affronter et pour l’aimer, j’ai appris à m’aimer moi-même pour qu’il puisse me conduire jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle. Je lui devais donc le respect.
Breizh-info.com : Pouvez-vous partager une rencontre marquante ou un moment particulièrement significatif vécu durant votre pèlerinage ?
Hervé de Lantivy : Dans le jargon jacquaire, on appelle ce bienfait du chemin les « rencontres éphémères » ce sont parfois des moments de partage banal ou amicaux, un salut de la main ou quelques mots échangés pour se souhaiter un bon chemin. La fraternité entre pèlerins peut être également beaucoup plus profonde si l’on choisit de partager, sur quelques kilomètres ou le temps d’un rafraichissement à une terrasse de café des moments fort ou intime de notre vie. Il est en effet souvent plus facile de se confier à des inconnus, car nous sommes quasiment certains de ne plus jamais les revoir. Alors les langues se délient : on se confie nos blessures, sans retenue. Le pèlerin écoute, donne de son temps. Il n’a aucun préjugé et ne porte pas de jugement sur la vie personnelle de son confident et c’est ce qui fait la saveur de ces rencontres. Elles permettent de repartir plus léger.
Je pourrais raconter des dizaines de belles rencontres survenues pendant ces trois mois de marche. Celle qui m’a le plus marqué sur le chemin c’est en arrivant à proximité de Navarrete en Espagne, je m’approche d’une église en observant un attroupement d’adolescents qui entoure un prêtre. Je m’approche de lui et le salue, mais la barrière de la langue nous empêche de converser. Je pénètre dans l’église et me recueille un bon moment. En sortant, je repasse devant le Padre. Nous nous regardons droit dans les yeux sans nous dire un mot, avec un grand sourire, il finit par me souhaiter un « Buen Camino ». Ce bref mais intense échange de regard m’a profondément touché au cœur. En quittant le village, je me suis assis et je me suis mis à sangloter, bouleversé par cette véritable première rencontre éphémère. En y repensant aujourd’hui j’aurais dû faire demi-tour pour lui demander de me donner la bénédiction du pèlerin, plutôt de pleurer sur mon sort. Ce regard entre lui et moi fut un moment de grâce qui restera gravé à jamais dans mon cœur
Breizh-info.com : Quel message souhaitez-vous transmettre à travers votre livre, notamment aux personnes confrontées à des situations de handicap ou à des épreuves semblables ?
Hervé de Lantivy : En publiant ce livre j’ai voulu partager l’expérience si forte de ce pèlerinage. Pourtant j’ai mis un certain temps à le proposer à un éditeur. En effet, dans ce récit je me suis livre sans retenue, notamment sur mes émotions, mon burn-out et ma tentative de suicide. Et cette sincérité était primordiale : l’écriture de ce témoignage m’a ainsi aidé à me réconcilier avec mon passé pour mieux me projeter vers l’avenir.
J’espère que ce livre sera une source d’inspiration pours les personnes qui traversent une période difficile, qu’il les convaincra qu’il ne faut jamais abandonner face aux difficultés et qu’il est possible de trouver un sens à sa vie, même à travers les épreuves.
Breizh-info.com : Comment cette expérience a-t-elle transformé votre vision de la vie, votre relation avec les autres et avec vous-même ?
Hervé de Lantivy : Le chemin m’a appris à surmonter les obstacles et surtout à apprécier la vie, je suis aujourd’hui d’avantage reconnaissant pour les petits bonheurs qui se présente car ce chemin m’a appris à me maîtriser et me rendre plus sage « il m’a appris à l’aimer et non à l’affronter. » La pérégrination sur les chemins de Saint-Jacques est un défi physique et mental : le pèlerin doit faire face à la fatigue, à la douleur, et parfois à la frustration comme au doute. Mais ses efforts sont toujours récompensés. Pour ma part, il m’a fallu quelques semaines pour le comprendre. Ce chemin m’a apporté tellement de grâces ! Il m’a appris à l’aimer, mais surtout à mieux m’aimer, à me maîtriser. J’ai compris qu’il ne fallait pas l’affronter mais le savourer à chaque pas, pour l’aimer avec un grand « A ».
Au retour de mon pèlerinage, mon état physique avait encaissé pas mal de chocs. J’ai donc repris ma rééducation afin de remédier aux mauvaises postures, dues notamment à mes béquilles. Je me l’avoue aujourd’hui : les mille neuf cent vingt kilomètres parcourus m’ont épuisé physiquement. Il faut être complètement fou pour partir ainsi, alors que je n’étais amputé que depuis deux ans et demi ! Mais mon inconscience, ma folie, ma persévérance, ma foi, ma sérénité, mes rencontres, mes souffrances, mes joies et mes larmes, m’ont donné raison. Et aujourd’hui, je le dis sans aucune retenue ni pudeur : je suis fier d’avoir effectué ce pèlerinage.
Breizh-info.com : Avez-vous d’autres projets de voyage ou d’écriture en tête suite à cette expérience transformative ?
Hervé de Lantivy : Cette fabuleuse aventure du Camino a été pour moi une résurrection grâce au bienfait de ce cheminement. Le 2 avril 2024, je reprends le chemin toujours accompagné de mes deux fidèles compagnon « Aude et Philippe » mes deux béquilles. Cette fois ci je souhaite relever un nouveau défi en partant de la place Saint Pierre de Rome à Saint-Jacques-de-Compostelle, environ 3200 kilomètres pour cinq mois de marche. Cette nouvelle aventure est pour moi primordiale, car j’ai ce besoin de me rendre utile avec un grand « U ». Je ne souhaite pas marcher uniquement pour moi, c’est pourquoi que je souhaite que chacun de mes pas, servent à soutenir une association « Lames de joie » créer en 2016 qui a pour vocation première de prêter des lames de courses en carbones aux enfants amputés dans le but de leur permettre de pratiquer une activité sportive.
Ces lames de courses sont pour la Sécurité sociale traitées comme un « objet de confort » et ne sont pas remboursées, ce qui représente une dépense de 2500 euros (par membre) et nécessitent d’être changées tous les 18 mois en fonction de la croissance de l’enfant. Il faut compter un jeu de six à sept lames, fois 2 500 €, plus ensuite le financement de sa lame définitive d’adulte qui est au même prix. C’est donc totalement insupportable financièrement pour une famille avec un enfant amputé.
Lame de joie fournisse alors TOTALEMENT GRATUITEMENT et SANS condition de ressource aux familles qui en font la demande. Lames de Joie est une association loi 1901 totalement gérée par une petite équipe de bénévoles qui s’investissent sans compter sur leur temps libre.
C’est pourquoi je souhaite marcher pour eux, afin de pouvoir récolter un maximum de dons issu de particuliers ou d’entreprise pour permettre aux enfants de retrouver une vie comme tout autre enfant sans handicap.
Il est possible de trouvez sur ma page Facebook » Une prothèse vers Compostelle » ou sur mon Blog « htpps://uneprothèseverscompostell.blospot.com » un lien direct à l’association Lames de joie : htpps:// www. Helloasso.com/associations/lames-de-joie/formulaires/2.
Propos recueillis par YV
Crédit photo : DR
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4 réponses à “Après un grave accident de moto, Hervé de Lantivy a marché de Sainte-Anne d’Auray vers Saint-Jacques-de-Compostelle, avec deux béquilles et une prothèse de jambe [Interview]”
Dommage que le texte soit truffé de fautes d’orthographe, ça décrédise complètement l’évènement.
Je n’ai pas pu aller au bout de la lecture : trop de fautes d’orthographe (& d’impropriétés langagières). Quel massacre ! Au lieu de faire des appels de fonds (alors que Makogonov sera toujours là), il faudrait surtout faire appel à des transcripteurs compétents…
Bravo à Hervé ! Quel courage !!!
En effet les très nombreuses fautes d’orthographe (et parfois de syntaxe) sont gênantes dans la lecture. J’espère que le livre a bien été relu et corrigé ….
Personnellement je n’ai pas constaté beaucoup de fautes d’orthographe (et c’est même plutôt au dessus de la moyenne) dans ce texte bien écrit et qui se lit facilement.
Quant au fond du sujet, je ne puis qu’exprimer mon admiration pour toutes ces personnes frappées dans leur chair et qui au prix d’efforts inouïs persistent dans leur volonté de vivre…Je crois que j’en serai incapable dans leur situation.
J’ai l’exemple de ma (belle) Belle-fille qui à 52 ans a bien voulu (pour la 2è fois!) être greffée d’un coeur (plus un rein en prime)-opération qui touche 5 à 6 personnes/an en France-.
Cette opération a échoué et l’a laissée dans le même état qu’auparavant si bien qu’elle doit subir 2 à 3 dialyses par semaine…Quel courage, quelle stoïcisme !Je l’appelle l' »Héroïne » tout comme feue sa soeur qui affligée de la même insuffisance cardiaque a préféré se laisser mourir à petit feu pendant un an auprès des siens à la maison plutôt que de retenter une nouvelle greffe.
Au vu de tels parcours de vie, difficile de croire en Dieu… »Il s’en fout » disait Coluche.