A la découverte des Saints Bretons. Le 17 Mars c’est la Saint Padrig

Nous vous proposons dans cette rubrique de découvrir l’histoire des Saints Bretons. Les saints bretons désignent des personnalités bretonnes vénérées pour le caractère exemplaire de leur vie d’un point de vue chrétien. Peu d’entre elles ont été reconnues saintes par la procédure de canonisation de l’Église catholique (mise en place plusieurs siècles après leur mort), mais ont été désignées par le peuple, leur existence même n’étant pas toujours historiquement attestée. La plupart des vitae de saints bretons qui nous sont parvenues datent en effet des ixe et xe siècles ou ont été réécrites dans le contexte de la réforme grégorienne qui induit parfois les clercs à remodeler les documents hagiographiques, issus de traditions orales transmises aussi bien dans le vieux fond populaire que dans le milieu savant, dans leur intérêt (légitimation de la figure épiscopale, du bien-fondé d’une réforme d’une communauté monastique). Le développement du culte de ces saints se développe au Moyen Âge tardif lorsque plusieurs familles de l’aristocratie bretonne s’approprient les légendes hagiographiques en justifiant par des arguments généalogiques, de la protection particulière d’un saint ou de son adoption comme ancêtre de substitution dans leurs lignages.

Les historiens actuels éprouvent encore beaucoup de difficultés pour distinguer entre imaginaire et réalité. L’historicité des épisodes de la vie de ces saints reste ainsi souvent douteuse car ces épisodes se retrouvent dans l’hagiographie tels qu’ils apparaissent dans les coutumes ou dans le folklore. La structure même du récit des vitae se rencontre dans d’autres Vies de saints dont les auteurs reprennent généralement des « conventions littéraires d’un modèle biblique qui façonnait leurs modes de pensée et d’expression ».

En 2022, environ 170 saints bretons sont représentés, chacun par une statue, à la Vallée des Saints, en Carnoët.

Le 17 Mars c’est la Saint Padrig

Saint Patrick (cca 385-461)  est considéré comme l’évangélisateur de l’Irlande et le fondateur du christianisme irlandais.

Biographie

Saint Patrick, jackobien, qui était britto-romain, de son nom chrétien de naissance Maewyn Succat, serait né aux environs de 385 en Bretagne insulaire dans la région qui correspond à l’actuel Pays de Galles – ultime refuge celtique des bretons insulaires invaincus par l’occupant germanique – à Bannaven Taberniae de parents britto-romains : Son père Calpurnius, était diacre et employé municipal et son grand-père était prêtre (à l’époque, le clergé occidental n’était pas encore soumis à l’obligation de célibat). Sa grand-mère était de la Touraine, en France. Son père, bien que diacre, n’était pas considéré comme un homme très religieux, sa situation aisée provenant de la collecte de taxes.

En 405, à l’âge de seize ans, Maewyn Succat, plus tard, saint Patrick est enlevé par des pirates irlandais, notamment Niall « aux neuf otages », qui le vendent comme esclave. Durant ses six années de captivité, près du bois de Fochoill, en Mayo, il est berger pour le compte d’un chef de clan irlandais. Peu religieux avant sa capture, il rencontre Dieu et devient un chrétien dévôt.

En 411, il parvient à s’échapper après que Dieu lui ait dit, dans un de ses rêves, de rejoindre le rivage et de s’embarquer sur un bateau, supposé de 200 km Waterford ou Wexford. Après trois jours de mer, il débarque sur les côtes anglaises, et peu après les côtes françaises, où il devient prêtre. À l’âge de vingt deux ans ou vingt trois ans, Maewyn Succat, retrouva donc sa famille. Elle l’accueillit chaleureusement et le supplia de ne plus la quitter. Mais un peu plus tard, pendant la nuit, il eut des visions et entendit « les voix » de ceux qui habitent à côté du bois de Focult à proximité de la mer occidentale, qui criaient, d’une seule voix : « Nous t’implorons saint jeune homme, de venir parmi nous. » « Rendons grâce à Dieu, ajouta-t-il, qu’après plusieurs années le Seigneur ait répondu à leur appel ». Il gagne ensuite les îles de Lérins, près de Cannes en France, et s’installe au monastère de Saint-Honorat où il se consacre à des études théologiques pendant deux années. Puis, auprès de saint Germain d’Auxerre, il devint diacre puis évêque.

En 432, il retourne en Irlande qu’il commence à évangéliser. Il sillonna tout l’Irlande prêchant, enseignant, construisant églises, monastères et écoles. Il fut réputé pour son courage héroïque, son humilité et sa bonté.

Au Rock de Cashel, lors d’un sermon demeuré célèbre, il montre une feuille de trèfle : -Voilà la figure de la Trinité sainte. Les figures de triades étaient familières à la religion celtique : Le trèfle deviendra ainsi le symbole de l’Irlande, grâce à Maewyn Succat, dit saint Patrick.

La légende raconte que c’est à ce moment-là qu’il chasse tous les serpents du pays, action qui symbolise la conversion du peuple irlandais : les serpents représentent l’ « antique ennemi », c’est-à-dire Satan, rendu responsable de l’ignorance du Dieu véritable. Encore selon la tradition, Saint Patrick introduit également le concept de Trinité dans le pays en se servant du trèfle pour l’expliquer. Il est ordonné évêque et prend le nom de Patricius (Patrice ou Patrick en latin). En langue gaélique, Patrick s’écrit : Pãdraig.

On pense que la majorité des druides (c’est-à-dire les membres de la classe sacerdotale de la religion des Celtes) devint moines, adoptant la religion chrétienne présentée avec tant de finesse et de conviction[réf. nécessaire]. Après de longues années d’évangélisation, il se retire à Downpatrick où il meurt le 17 mars 461. Il y est enterré aux côtés de Sainte Brigitte et de Saint Columcille, tous deux également patrons de l’Irlande.

Lorsque meurt Maewyn Succat, dit saint Patrick, en 461 ou 462, l’Irlande est chrétienne sans avoir compté un seul martyr, et les monastères y sont très nombreux.

Patronage

Pour les catholiques romains, Saint Patrick est le Saint patron de l’Irlande et des ingénieurs.

Ce patronage fut confirmé par un décret de la Congrégation Pontificale pour les Sacrements du 3 décembre 1962. Il fut également désigné deuxième patron du Nigeria le 11 avril 1961, le jour même où la vierge Marie en était proclamée première patronne au titre de Reine du Nigeria.

Son patronage sur le diocèse de Boston fut confirmé par Jean-Paul II par lettre Apostolique en date du 15 octobre 1991.

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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Une réponse à “A la découverte des Saints Bretons. Le 17 Mars c’est la Saint Padrig”

  1. Fañch dit :

    Un saint breton qui a évangélisé l’Irlande. « Breton » au sens premier, bien sûr : venant de la Bretagne insulaire.

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