L’empire britannique en guerre, Un officier français dans la guerre de Sécession, Les enfants du silence, Survivre à la peur, L’immaturité permanente : la sélection littéraire hebdo

L’empire britannique en guerre, Un officier français dans la guerre de Sécession, Les enfants du silence, Survivre à la peur, L’immaturité permanente : voici la sélection littéraire hebdomadaire.

L’empire britannique en guerre (1857-1947)

Le livre débute avec la révolte des cipayes de 1857 et la genèse de l’armée des Indes, soit un tournant dans l’histoire de l’expansion britannique. Il s’achève en 1947, lorsque l’Union Jack est amené en Inde et au Pakistan, signant la fin de l’expansion impériale anglaise, menée manu militari depuis trois cents ans.

Selon Winston Churchill : « La Grande-Bretagne ne peut être considérée comme un État pris isolément. Elle est la fondatrice et le centre d’un empire mondial et du Commonwealth. » Le présent ouvrage adopte donc un point de vue impérial, incluant toutes les possessions britanniques. Outre les questions politiques et militaires soulevées par le fait colonial et expliquant l’expansion de la Grande-Bretagne, l’auteur traite des campagnes menées outre-mer par la première puissance coloniale de l’époque, à la tête d’une des meilleures armées du monde, ainsi que son implication au cours des deux guerres mondiales. Sont abordées de grandes figures (Montgomery, Lawrence d’Arabie, Gordon, Kitchener, Baden-Powell, Churchill…), tout comme des batailles passées à la postérité (Khartoum, Somme 1916, El-Alamein, Normandie 1944…), tandis que sont explorées la mentalité ainsi que l’organisation de l’armée et de la marine britanniques, leurs caractéristiques, leur évolution, sans oublier le quotidien des combattants.

Ancien chercheur à la Fondation pour la mémoire de la déportation, enseignant et historien, Benoît Rondeau s’est spécialisé dans l’histoire militaire de la Seconde Guerre mondiale. Il a publié chez Perrin la biographie de Rommel dans la collection « Maîtres de Guerre » dirigée par François Kersaudy, Être soldat de Hitler, Le Soldat britannique.

A commander chez Perrin

Un officier français dans la guerre de Sécession

Élu colonel, à la tête du 55e régiment de milice de New York, à l’été 1861, brigadier-général en 1864, puis major-général par brevet l’année suivante dans l’Union Army, le comte Régis de Trobriand, à qui la carrière militaire avait échappé en Europe, est un témoin d’exception de la guerre de Sécession. Exceptionnel, il l’est d’abord par son origine aristocratique et bretonne, son identité franco-américaine ; ensuite, par sa position militaire, à la tête de quelques centaines d’hommes d’abord, milliers finalement, idéalement placé entre le haut commandement, la troupe et le terrain ; de par la richesse de son parcours, enfin, au travers des principales campagnes et de nombre de grandes batailles – Fair-Oaks, Fredericksburg, Chancellorsville, Gettysburg, Appomattox… – qui émaillent la guerre dans l’Est entre 1861 et 1865 et auxquelles il assiste et presque toujours participe.

A commander chez Passés composés

Les enfants du silence

Enfant, Joy Henderson vivait dans la crainte constante de son père, George, un homme au double visage. Pilier très apprécié de sa communauté en public, homme violent en privé. Aujourd’hui, elle retourne à la ferme familiale pour le veiller alors qu’il ne lui reste plus que quelques jours à vivre. Mais, le lendemain du jour où son père lui avoue un terrible crime, Joy le retrouve mort, assassiné. Pour le policier Alex Shepherd, le meurtre de George  Henderson ravive les souvenirs d’une affaire classée depuis les années 60 : la disparition de Wendy Boscombe, une fillette de neuf ans…

Situé dans l’Australie rurale –  où le climat, l’isolement et les secrets sont oppressants – Les Enfants du silence est un livre qui vous saisit de la première phrase jusqu’à sa fin, explosive.

Traduit de l’anglais (Australie) par Nathalie Peronny

A commander chez 10/18

Survivre à la peur

Guerres, inflation, crises financières, pandémies, violences, pénuries, insécurité chronique… Voilà de quoi l’avenir semble être fait. Il y a effectivement de quoi flipper ! Avez-vous suffisamment de contrôle sur vous-même pour survivre à une crise majeure ? Savez-vous vraiment maîtriser votre PEUR ?

Depuis la crise sanitaire, beaucoup d’entre nous ont perdu confiance dans les institutions. La défiance vis-à-vis d’un État de plus en plus incompétent et spoliateur est en augmentation constante. Mais cette séquence aura également révélé notre incapacité à dominer notre PEUR. Ce qui a provoqué aveuglement, désorganisation, crédulité, aliénation, sujétion, hystérie, exclusion, guerre civile larvée, fanatisme, voire folie et illusion… et cela pourrait être pire la prochaine fois !

Alors, à quoi bon se préparer si on ne peut pas faire face en tant qu’individu ni en tant que collectif ? Et si le pouvoir instrumentalisait nos PEURS contre nos intérêts ? Et si nous devions d’abord nous survivre à nous-mêmes pour mieux survivre aux catastrophes ? Ce sont ces interrogations qui ont motivé le présent ouvrage, fruit de plusieurs années de travail et de réflexion.

Piero SAN GIORGIO nous plonge aux origines de la PEUR et il ne nous épargne rien ! D’abord au travers d’une étude alliant considérations neurologiques, biologiques et historiques afin de mieux appréhender nos craintes parfois irrationnelles. Son propos est ensuite agrémenté par des entretiens avec des spécialistes de renommée mondiale. Enfin, il propose plusieurs méthodes qui vous permettront d’affronter votre PEUR, de la transformer puis de la dépasser pour… y survivre !

La crise des « subprimes » de 2008 avait fait naître de nombreuses inquiétudes quant à la pérennité de notre système financier et l’imminence d’un effondrement global. Précurseur, Piero San Giorgio s’était alors appuyé sur son expérience personnelle pour publier des ouvrages de conseils pratiques et méthodologiques visant à l’autonomie. L’objectif était de « survivre » en apprenant à maîtriser notre environnement immédiat (Base autonome durable — « BAD », santé, nourriture, énergie mais aussi événements NRBC, survie en ville, etc.). Depuis, il est inutile de faire la liste des crises qui se sont succédées, l’actualité n’a fait que lui donner raison. Après une décennie de travail, l’auteur – devenu une référence dans son domaine – a pointé un angle mort dans son approche : celui du « self-control ». Ce livre y est consacré et s’adresse à ceux qui souhaitent conserver leur indépendance et leur lucidité en contexte de tensions collectives.

A commander chez Culture et Racines

L’immaturité permanente

Depuis quelques années, nous assistons à l’émergence d’une idéologie issue du gauchisme qui, sous prétexte de bienveillance, conduit à une volonté de destruction, d’effacement, de dénonciation de tout ce qui, dans nos sociétés, notre civilisation ou notre histoire, pourrait offenser des minorités éternellement désignées comme victimes. Cette idéologie, le wokisme, revêt ceux qui y adhèrent d’un manteau de pureté morale qui les place, dans la construction mentale qu’ils se font du monde, tout en haut de la hiérarchie : ils sont les « éveillés ». En réalité, cette idéologie fait des ravages au sein même de ses militants qui ne voient plus le monde que comme une série de rapports binaires et antagonistes, monde et civilisation dont ils sont issus et qu’ils haïssent. Mais qu’est-ce qui pousse vraiment ces chevaliers du bien à tant de violence contre tous ceux qui ne partagent pas leur vision, contre leurs ancêtres et finalement contre eux-mêmes ?

En réalité, ce mouvement s’inscrit dans un processus bien plus large et bien plus profond, un changement de paradigme qui affecte de plus en plus nos sociétés occidentales, un rapport au monde qui est celui de l’enfance, vue non pas comme un stade de l’évolution de l’individu, mais comme une « matrice intellectuelle faite de catégories, de raisonnements et de valeurs, qui déterminent des choix, des actes ou encore des prises de position idéologiques ». L’auteur se donne ainsi comme objectif de comprendre quelles sont « les conséquences politiques de la persistance de cet état chez l’adulte, c’est à dire la manière dont une conception infantile de soi et du monde peut déterminer, au-delà des apparences et parfois à son insu, la place réelle d’un individu dans l’espace politique », en analysant le concept d’enfance, ses manifestations sur le plan sociétal et sur le plan psychologique, en décrivant la place qu’elle prend dans nos sociétés et finalement en démontrant comment cette immaturité permanente « se révèle le terreau privilégié de l’inconscience politique – et donc de toutes les manipulations ».

Thomas Boussion a accompagné l’équipe éditoriale de Kontre Kulture à ses débuts, puis a été membre de la rédaction du site d’information E&R pendant six ans.

A commander chez Kontre Kulture

Crédit photo : DR

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