Comptant l’une des plus importantes réserves de reptiles au monde, l’Australie abrite aujourd’hui plus de cent-quarante espèces de serpents. Des falaises du Sud balayées par le vent à la petite portion de jungle tropicale du Nord-Est, en passant par les plaines désertiques du centre de l’île, ces derniers se sont adaptés au fil des siècles à l’assèchement progressif du climat.
Un quart environ des espèces de serpents possèdent l’arme chimique : un venin neurotoxique parfois létal qui leur permet, dès la morsure, de neutraliser leurs proies et de les avaler d’une bouchée avant de les digérer tranquillement au soleil. Mais pour survivre en milieu hostile, il leur faut employer d’autres stratégies : la rapidité de déplacement, des capteurs sensoriels ultraperfectionnés, le camouflage, la patience, et de manière générale, la ruse. Dure existence que la leur, lorsqu’il faut se mettre en quête d’un hypothétique repas pour trouver l’énergie de pondre, faire face au varan affamé ou à un frère ennemi, comme le redoutable serpent de la Mulga. La connaissance du métabolisme de ces espèces et de leur comportement ne cesse de s’accroître, révélant d’étonnantes découvertes qui permettront, peut-être, de mieux préserver à l’avenir leurs habitats naturels. Le taïpan du désert, le python améthyste (« roi de la jungle »), le laticauda marin et bien d’autres encore s’en font ici des ambassadeurs loin d’être rassurants.
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