Devancée par les États-Unis et la Chine, l’Europe tente aujourd’hui de rester dans la course effrénée à l’intelligence artificielle (IA), et compte un nombre toujours croissant de start-up spécialisées en la matière. Jonas Andrulis, fondateur d’Aleph Alpha, une société établie à Heidelberg en Allemagne, cherche à générer une IA capable de fluidifier le travail de l’administration publique. Le Français Thomas Wolf, cofondateur de la plate-forme Hugging Face, privilégie, lui, une forme en open source accessible à tous, afin de la nourrir des retours des usagers. Quant à Han Xiao, à l’origine de la start-up berlinoise Jina AI, il ambitionne de créer une intelligence artificielle générative (c’est-à-dire capable de créer des contenus de façon autonome), en mesure de dépasser ChatGPT.
Zones grises
Si les trois entrepreneurs peinent à obtenir le soutien d’investisseurs pour rivaliser avec les géants de la tech, ce documentaire montre combien leur travail en Europe les amène à aborder un certain nombre de zones grises, notamment la question de la responsabilité morale. Afin de définir la place de l’IA au sein de la société, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer un débat. Nombre d’experts et d’acteurs politiques, comme Robert Habeck, vice-chancelier et ministre allemand de l’Économie, et Max Tegmark, auteur de La vie 3.0 – Être humain à l’ère de l’intelligence artificielle (éditions Dunot, 2018), contribuent à la réflexion en cours. Ils apportent ici leur regard à ce panorama fouillé des bouleversements que l’IA engendre déjà dans notre quotidien et des efforts européens pour réglementer et sécuriser son usage.
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