Dormir suffisamment est crucial pour la santé physique et mentale. Pourtant, de nombreuses personnes repoussent l’heure du coucher, s’adonnant à la procrastination du sommeil. Un phénomène aux origines multiples et aux effets néfastes, qui touche particulièrement les femmes et les jeunes.
Comprendre la procrastination du sommeil
Définie comme le retard volontaire d’une action dont on connaît les conséquences négatives, la procrastination du sommeil se traduit par le refus de se coucher malgré la fatigue.
Les effets du manque de sommeil sont nombreux et bien documentés : baisse de l’efficacité au travail, troubles de la mémoire, humeur dépressive, anxiété, risque accru d’obésité, de diabète et de maladies cardiovasculaires.
Pourquoi repousser l’heure du coucher ?
Le sentiment de frustration et le besoin de compenser une journée de travail par des activités plaisantes peuvent expliquer la procrastination du sommeil. En anglais, ce concept est d’ailleurs nommé « revenge bedtime procrastination », soulignant l’aspect de revanche sur le temps « perdu ».
Les femmes et les jeunes semblent particulièrement exposés à la procrastination du sommeil. Le travail à domicile et la vague covidiste ont également contribué à l’augmentation de ce phénomène.
Comment prévenir la procrastination du sommeil ?
Le meilleur remède à la procrastination est une bonne hygiène du sommeil, qui implique de prendre de bonnes habitudes de sommeil et de créer un environnement propice au sommeil. N’oubliez pas qu’il faut plus d’une nuit de sommeil pour prendre de bonnes habitudes de sommeil. C’est pourquoi une routine nocturne peut réduire l’envie de veiller plus tard au lieu d’aller se coucher. Voici quelques exemples d’habitudes de sommeil positives.
- Respecter une heure de coucher et de lever cohérente, y compris les jours non travaillés.
- éviter de consommer de l’alcool ou de la caféine en fin d’après-midi ou le soir
- Arrêter d’utiliser des appareils électroniques, y compris les téléphones portables et les tablettes, au moins une demi-heure, et idéalement plus longtemps, avant de se coucher.
- Développer une routine stable à utiliser chaque soir pour se préparer à aller au lit
- Les méthodes de relaxation, telles que la lecture d’un livre, la méditation ou des étirements doux, peuvent faire partie de votre routine du coucher et vous aider à vous endormir. Les techniques de relaxation peuvent également réduire le stress qui peut conduire à la procrastination au moment du coucher.
La création d’une chambre à coucher accueillante, sombre et calme, avec un matelas et une literie confortables, peut également rendre le sommeil plus attrayant. Un espace de sommeil accueillant peut contrer le désir de sacrifier le sommeil pour des activités de loisirs.
Si vous constatez que vos problèmes de sommeil perdurent ou qu’ils entraînent une somnolence diurne importante, consultez un médecin qui pourra examiner vos habitudes de sommeil, déterminer si vous souffrez d’un trouble du sommeil et élaborer un plan pour vous aider à mieux vous reposer.
La procrastination du sommeil est un problème de santé publique qui ne doit pas être négligé. Des interventions de promotion de la santé et des mesures pour améliorer l’hygiène du sommeil sont nécessaires pour lutter contre ce fléau moderne.
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2 réponses à “Procrastination du sommeil : un fléau moderne aux lourdes conséquences”
Malheureusement, les medecins n’y trouvent pas de solutions. Pfizer pourrait les aider ?
Pfizer ayant visiblement aidé à l’infertilité européenne, (c’était vraiment la dernière chose dont on avait besoin !), il serait effectivement propice de demander à cette entreprise une aide supplémentaire. (Au cas où : j’ai bien compris votre humour. De nos jours, mieux vaut le préciser tant les parodies rejoignent le réel)