Dans la nuit du 23 au 24 février 2022, Vladimir Poutine lançait son « opération militaire spéciale » sur le territoire ukrainien. Si certains stratèges russes tablaient sur une guerre éclair tandis que certains en Occident voyaient une victoire ukrainienne, le conflit entre la Russie et l’Ukraine s’enlise et interroge les alliances internationales avec des répercussions multiples en Europe mais aussi dans le cadre des élections américaines.
Tagada (veille média) ,a mesuré l’évolution du traitement médiatique de cette guerre russo-ukrainienne depuis deux ans. Domine-t-elle toujours l’actualité ? Est-elle éclipsée par d’autres évènements tels que le conflit Israël – Hamas ?
Tour d’horizon des principaux enseignements, basés sur l’analyse de 5 400 programmes d’information diffusés par 410 chaînes de télé et de radio, et 3 000 publications de presse écrite, imprimée et en ligne.
137 531. C’est le nombre record de citations enregistrées par la guerre en Ukraine dans les médias la semaine du lancement de « l’opération spéciale » durant l’hiver 2022. Depuis, si ce volume a progressivement baissé, il reste encore aujourd’hui à des niveaux relativement élevés avec plus de 100 000 sujets depuis le début de l’année, soit depuis le 1er janvier 2024, plus de 2 100 par jour. Dernièrement, la prise de la ville d’Avdiivka par les Russes ainsi que le blocage de l’aide américaine au Congrès ont largement été commentés.
Depuis janvier 2022, plus d’1 sujet sur 25 traité par les médias français évoquait ce conflit, pour un total de plus de 3,2 millions depuis deux ans.
Pour mesurer l’importance du traitement médiatique de la guerre en Ukraine, Tagaday a comparé la visibilité du conflit à 3 autres sujets majeurs durablement présents dans l’actualité : le Covid-19, le climat et le conflit Israël – Hamas.
La guerre en Ukraine était le sujet le plus abondamment traité par les médias parmi les 4 thématiques analysées en 2022. Néanmoins, il est resté très présent en 2023, concentrant près du quart de la « part de visibilité » (22%) sur l’année. Soit légèrement plus que le conflit Israël – Hamas, pourtant plus récent et très largement commenté. Notons la progression des sujets liés au climat sur la période, passant de 25% en 2022 à 39% sur ce début d’année 2024. Bien qu’en forte baisse, le Covid-19 reste dans le même temps un sujet quasi « traumatique », présent en toile de fond de l’actualité médiatique
Energie, inflation, industrie, pouvoir d’achat… l’impact de la guerre en Ukraine touche encore aujourd’hui tous les pans de l’économie et, plus largement, de la vie quotidienne des Français. Pourtant, ce sont les thématiques liées à la défense et à la diplomatie qui occupent le plus large espace dans les sujets associés au conflit (environ 1 sujet sur 2). Ses conséquences économiques et sociales sont évoquées dans un peu plus d’un tiers des sujets depuis 2023, contre 40% en 2022.
Méthodologie : étude réalisée sur la base de l’analyse de 5 400 programmes d’information (diffusés par 410 chaînes et stations TV/radio pour une moyenne de 2 400 heures quotidiennes) et d’une sélection de 3 000 publications de presse écrite (titres de la presse imprimée et sites web éditoriaux). Les articles paraissant dans plusieurs éditions de publications print régionales ne sont comptabilisés qu’une fois.
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
4 réponses à “Guerre en Ukraine 2 ans de traitement médiatique”
Analyse intéressante mais incomplète puisque l’attaque russe a commencé dès février-mars 2014 (activation de réseaux ukrainiens pro-russes et intervention de troupes russes non badgées mais équipées d’armes lourdes, puis invasion de la Crimée). Les réseaux poutiniens — fruits du « kompromat » plutôt qu’idéologues — ont activement profité de la période 2014-2022 pour installer leur narratif (répression des ukrainophones contre les russophones, nature intrinsèquement russe de la Crimée, gouvernement néo-nazi de l’Ukraine, menaces de l’Otan contre la Russie, non-respect des accords de Minsk…). Dans cette période, la presse française a publié un certain nombre de reportages factuels sur les opérations militaires au Donbass mais très peu d’analyses de fond et prospectives. En particulier, elle voyait au Donbass une situation insurrectionnelle localisée et non un élément d’un plan russe plus large (alors que la Crimée aurait dû lui montrer que le Donbass n’était pas tout).
après hollande qui n’a pas fait respecter les accords de minsk et maintenant macron qui veut envoyer des troupes au sol!!! ils sont devenus fous et inconscient, il n’y a pas de sous pour les paysans mais des millions pour zélinsky, intolérable et inconscient de provoquer la russie de la sorte
Tu ne céderas point à la tentation.
Un ex Président de la République avait pour ami Mouammar Kadhafi. Comme preuve de son amitié, il l’invita avec tous les honneurs dus à son rang en son palais de l’Elysée.
Mais après une fâcherie, sur les conseils de BHL, il décida de neutraliser par son armée le grand terroriste et preneur d’otages international.
Bien sûr tous les diplomates, chefs d’Etats africains ,…, et Kadhafi lui-même le mirent en garde contre l’inconséquence d’un tel acte. Rien n’y fit, il céda à la tentation et commit la bêtise qu’il ne fallait surtout pas commettre.
Et c’est depuis ce temps qu’un flot ininterrompu de migrants se déverse en Europe en provenance des côtes de Syrie. Il ne redevint jamais Président.
L’actuel Président de la République avait pour ami Vladimir Poutine. Comme preuve de son amitié, il l’invita avec tous les honneurs dus à son rang en son Château de Versailles.
Mais sur fond de guerre en Ukraine, malgré les conseils de l’ex Président il a très envie, à la tête de sa grande armée, de faire mordre la poussière à son ami devenu ennemi honni.
Bien sûr tous les diplomates, les chefs d’Etats des pays alliés ,…, et Poutine lui-même le mettent en garde contre l’inconséquence d’un tel acte.
Cédera-t-il à la tentation sachant que la grosse bêtise pourrait nous être fatale ?
Tu ne céderas point à la tentation.
de Syrie, lire de Lybie.