Des centaines d’infirmières et sages femmes originaires du Nigeria et travaillant actuellement au Royaume-Uni font l’objet d’une enquête pour leur participation à une fraude présumée à l’examen d’équivalence professionnelle avant leur arrivée outre-Manche.
Largement commentée par la presse britannique, cette fraude se serait déroulée « à l’échelle industrielle » selon France Inter puisque plus de 700 infirmières seraient potentiellement impliquées dans cette affaire.
Aussi, un ancien directeur du Royal College of Nursing cité quant à lui par le quotidien britannique The Guardian a estimé que cette fraude « pourrait mettre en danger les patients du NHS [National Health Service, service national de santé britannique, NDLR] ».
Avec la complicité des employés du centre d’examen
Si l’information au sujet de ce scandale a été révélée le 14 février par l’organisme britannique chargé de certifier la qualité des infirmières et des sages-femmes (NMC, l’équivalent de l’Ordre des infirmiers en France), les rumeurs couraient déjà depuis plusieurs semaines quant à de potentielles tricheries imputées à ces femmes nigérianes lors du test leur permettant de prouver leurs compétences afin de pouvoir pratiquer au Royaume-Uni.
Réalisé dans un centre d’examen situé à proximité de Lagos, capitale du Nigeria, l’examen en question se matérialise par un questionnaire à choix multiple.
Très loin des contrôles des autorités sanitaires britanniques, la fraude consistait, pour les infirmières et sages-femmes candidates à l’émigration vers le Royaume-Uni, à se faire remplacer par une tierce personne le jour de l’examen. En bénéficiant par ailleurs de la complicité des employés du centre d’examen…
Un nouvel examen pour les infirmières nigérianes ?
Avec des salaires de 20 à 30 fois supérieurs par rapport à ce qu’elles gagnaient au Nigeria (soit entre 120 et 240 € par mois), la fin justifiait donc les moyens pour ces « professionnelles de santé » africaines peu scrupuleuses.
Près de 2 000 dossiers suspects ont émergé du même centre d’examen au Nigeria, nécessitant une analyse individuelle avant toute décision de radiation. Actuellement, seuls 48 cas ont été officiellement notifiés.
Face à l’ampleur de la fraude et à l’implication de nombreux individus, il est envisageable que le Conseil des infirmières et des sage-femmes (NMC) impose une reprise de l’examen, cette fois-ci au Royaume-Uni, pour l’ensemble des personnes concernées.
Les risques d’un recrutement extra-européen ?
Les Nigérianes constituent le troisième groupe le plus important de professionnels de la santé étrangers au Royaume-Uni, suivent de près les Indiennes et les Philippines. Globalement, un tiers des infirmières travaillant au Royaume-Uni est d’origine étrangère, marquant un record historique pour le pays.
Cette tendance s’intensifie : au cours des six derniers mois, la moitié des nouveaux membres inscrits outre-Manche au registre des infirmières et des sages-femmes sont étrangers.
Désormais, avec la fin de la stratégie de recrutement en Europe depuis le Brexit, notamment auprès des Portugaises, des Roumaines et des Bulgares, le Conseil des infirmières et des sages-femmes britannique a ouvert 800 centres d’examen à travers le monde pour faire face aux pénuries de main-d’œuvre. Avec à la clé une hausse proportionnelle des risques de fraude lors des examens.
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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4 réponses à “Royaume-Uni. Des milliers de fausses infirmières africaines suspectées de fraude à l’examen”
Quelle surprise, comment peut-on croire que quand on est prêt à tout pour venir en Europe jusqu’à risquer sa vie , on soit très embêté avec le fait de frauder avec des papiers administratifs de divers examens . Sauf , que dans ce cas précis on joue là avec des vies , ce n’est pas rien . Formons des infirmières en France et Europe, et payons les convenablement, voilà qui nous évitera d’en faire venir de pays exotiques avec des compétences plus qu’aleatoires.
Notre ancienne »Garde des Sceaux » Rachida Dati a »triché » pour être admise à l’Ecole de la Magistrature: elle a donné un faux curriculum vitae!.. C’est dans les »gênes » des musulmans à tricher pour masquer leur incompétence!…
consommer des produits locaux, embaucher des locaux ! trop logique, non?
Le NHS anglais est un système dont l’inefficacité est légendaire depuis au moins les années 60. On a pu voir un reportage, il y a une quinzaine d’années, sur M6 si je me souviens bien, montrant l’exercice d’un « médecin » dans un gros dispensaire de Londres. Le bonhomme était totalement incompétent, ce qui ne l’empêchait pas de toucher un très confortable salaire. A un chauffeur qui consultait pour un psoriasis des mains, qui se soigne très bien par l’association d’un médicament et d’ultraviolet, ou encore par cortisone, cet incapable prescrivait deux semaines de repos… Assistant à une réunion de formation continue où l’on posait aux participants la question élémentaire portant sur les inconvénients des pilules micro-dosées, aucun n’était capable de répondre… L’ensemble était du plus grand comique ridicule, tragique pour les rosbifs confiés à ces abrutis gavés par le système.
Mais le drame, c’est que cette gabegie absurde et coûteuse sert de modèle à nos bureaucrates, surtout depuis le passage aux affaires de la bande à l’Inventeur du Volcan et à Sainte-IVG, maintenant panthéonisée. On a vu débarquer dans les facultés de médecine les barbudo sociologues, armés du bouquin pondu par l’inventeur de ce système, « Sir » Alex Cochrane, grand épidémiologiste (note 1) dont le plus sympathique mérite était de venir au boulot en Jaguar blanche… Ce bouquin explicite d’ailleurs la philosophie du garagiste : si la réparation est trop chère, la bagnole est bonne pour la casse. Ce principe de bon sens s’appliquant aux prolos, on comprend le succès du paracétamol dans les politiques sanitaires de la « Nouvelle Gouvernance » conforme aux idées avancées à Davos par nos « Zélites Autoproclamées ».
Après le scandale des interprétations d’examens de scanner sous-traitées en Inde, et complètement bidonnées, qui a secoué le petit royaume de Charles il y a une bonne quinzaine d’années, on constate donc une nette amélioration de la situation : le personnel est aussi bidon que les examens, tout est cohérent.
Heureusement, une médecine très privée existe depuis la « libéralisation » du système, pour les happy few de la good society. Darwin, quand tu nous tiens !
Note 1 : certains épidémiologistes ne voient jamais un malade mais peuvent vous prédire les plus grandes catastrophes par un « modèle très scientifique » car pondant des Chiffres impressionnant le pékin moyen.
Ils basent toute leur autorité sur la découverte de l’origine de l’épidémie de Choléra de Londres en… 1854 !!!
Ceux qui ne sont pas capables de pondre ces chiffres magiques confortant les décisions les plus absurdes ou iniques des décideurs sont simplement des complotistes, pas des épidémiomachinchoses