Indispensables ou néfastes, les kilos en trop ? Notre corpulence en pleine expansion pose question aux scientifiques. D’un côté, ils recherchent des solutions pour lutter contre l’épidémie d’obésité. De l’autre, ils réfutent une condamnation systématique de la graisse. Le gras est une réserve d’énergie sans laquelle l’Homme n’aurait pas pu évoluer. Jugée aujourd’hui disgracieuse, la graisse est pourtant notre alliée. Grâce à cette précieuse source d’énergie, nous rechargeons nos batteries. Il y a quelques dizaines de milliers d’années, notre capacité à la stocker a libéré nos ancêtres de la tyrannie d’une alimentation constante, et fait évoluer l’espèce.
Depuis peu, on sait aussi que, derrière nos bourrelets, se cache une machinerie sophistiquée contribuant à la bonne marche du cœur, du cerveau et des os. Mystérieux sumotoris Mais face à la surabondance alimentaire, celle-ci se dérègle. Conditionné à mettre des calories de côté pour parer aux coups durs, notre corps n’affronte plus la disette mais une avalanche d’aliments addictifs, riches en sucre, en gras et en sel. Résultat : en trente ans, le taux d’obésité a triplé.
Un duo de chercheurs est d’ailleurs parti en Tanzanie étudier le métabolisme d’une tribu de chasseurs-cueilleurs épargnée par le surpoids et les maladies chroniques qui en découlent. En 1994, l’identification de la leptine, hormone produite par la graisse et contrôlant l’appétit, s’est avérée déterminante. Sans enrayer l’épidémie d’obésité, elle a néanmoins démontré que notre tissu adipeux dissimulait un organe endocrinien complexe. Les scientifiques savent désormais qu’il produit des douzaines d’hormones, dialogue avec notre cerveau et influence nos comportements. Des étonnants lutteurs de sumo, en pleine forme malgré leur corpulence, aux faméliques mannequins, fragilisés par la diète, en passant par l’influence de l’exercice physique et de la dopamine, un parcours scientifique éclairant des replis de nos poignées d’amour et des solutions pour lutter contre l’obésité.
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2 réponses à “La graisse une alliée indispensable ? | À la recherche du bon gras”
Juste pour dire, est-ce-que l’analyse de l’air a été faite avant que l’humanité ne s’autorise la première inspiration ? L’obésité, c’est du même tonneau, y a-t-il un animal sauvage obèse ? Mais cela ne suffit pas, il faut que la science démontre que l’obésité est un problème qui n’est que la partie visible des maladies chroniques de l’humain. Où je veux en venir ? A la recommandation de Bacon « Pour commander à la nature, il faut lui obéir » Mais cela ne convient pas à notre ego surdimensionné qui ne conçoit pas de suivre des lois autre que la sienne ! Mais imaginons un monde sans maladies … le désespoir pour des pans entiers de notre industrie, un manque vital de pilules pour une majorité de citoyens. Impensable !
D’où l’expression « Rentrer dans le Lard »…