Difficile d’imaginer plus bucolique que Challans, paisible bourgade de Vendée. Connue pour le vieux château de Commequiers à proximité, la ville a été le théâtre de solides batailles entre insurgés chouans et soldats républicains lors de la grande terreur de 1793. Les Républicains prendront d’ailleurs la ville par deux fois.
Aujourd’hui Challans est confronté à une autre occupation. Une résidence d’immeubles beiges/blanc, 3 étages, accueille les familles modestes de Challans : la résidence du Challandeau. Hélas, cet endroit est devenu un repaire de dealers. En quelques mois, un peu après le COVID, l’ambiance a changé, gangrenant la cité et le joyeux vivre-ensemble qui liait les familles populaires vendéennes. Un groupe de dealers s’est installé en bas des immeubles, affichant même les tarifs sur les murs ! Règlements de comptes, menaces, dégradations de voitures, c’est un véritable gang en herbe qui a pris en otage une ancienne cité d’honnêtes ouvriers !
Bien entendu, ces individus sont mineurs et appartiennent à des minorités ethniques ayant bien peu à voir avec les Vendéens de souche.
Le mardi 6 février dernier, la gendarmerie a décidé de mettre les gros moyens : La Communauté de Brigades et la Brigade Motorisée de Challans, avec le renfort de deux maîtres de chien de Saint Philbert de Grandlieu, du PSIG et de la Brigade de Recherches des Sables d’Olonne, en tout c’est une vingtaine de gendarmes qui a investi le secteur pendant près de deux heures.
Des fouilles minutieuses ont été effectuées dans les parties communes, les gaines techniques et les espaces verts de la résidence, simultanément à des contrôles routiers dans le secteur. L’objectif des militaires était clair : déstabiliser les réseaux de vente de stupéfiants afin de rendre la zone plus sûre. Ce n’est pourtant pas la première fois que les gendarmes font une descente au Challandeau mais les trafiquants de drogue s’enkystent et prospèrent sur l’addiction croissante des habitants de tout le pays de Challans qui savent où s’approvisionner.
La moisson du jour aura, hélas, été maigre puisqu’aucun produit stupéfiant n’aura été retrouvé même si les chiens renifleurs ont marqué à plusieurs endroits. Un conducteur sous l’emprise de drogue aura cependant été arrêté.
Après le départ des forces de l’ordre, les dealers ont repris leurs activités en bas des immeubles. Comme si rien ne s’était passé. Les stupéfiants et la criminalité qui y est lié est désormais dans les secteurs les plus ruraux. Avons-nous définitivement perdu la guerre de la drogue ?
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2 réponses à “Challans (Vendée) : 20 000 habitants, son château et sa nouvelle « cité de la drogue »”
Comme dans de nombreux cas, l’opération de police avait dû fuiter…
étonnant cette info, g.darmanin aurait il menti quand il annonçait l’efficacité de son action? quant aux dileurs (remis dans les rues après quelques mois en prison) il gagnent en un jour ce qu’un travailleur gagne en plusieurs années, pourquoi se saborderaient ils?