Le très « remuant » quartier Bellevue de Brest a connu un réveil mouvementé à l’aube du mardi 6 février. Un peu plus de 100 policiers ont en effet mené une vaste opération anti-drogue dans ce secteur réputé pour être une plaque tournante du trafic de stupéfiants brestois.
Vers 6 h, les 105 policiers déployés intervenaient simultanément sur 22 points du quartier de Bellevue. Venant concrétiser un vaste travail d’enquête réalisé depuis plusieurs mois, l’opération a conduit à l’interpellation de 70 individus. Parmi lesquels 15 personnes (dont quatre mineurs) ont été placées en garde à vue par la suite.
À Bellevue, cocaïne, machettes et armes à feu
Sur place, les différents objets saisis par les policiers viennent conforter la réputation de quartier « sensible » attribuée à Bellevue avec, entre autres trouvailles, un revolver calibre 22, un fusil à canon scié, un pistolet d’alarme, un fusil de type airsoft, cinq couteaux et des machettes selon les informations révélées par le commissaire central de Brest, le procureur de la République à Brest et le sous-préfet de Brest lors d’une conférence de presse tenue le 6 février à la suite de l’opération des forces de l’ordre.
Une liste à laquelle il faut ajouter 26 téléphones, huit balances de précision, deux motocross, une voiture. Et bien évidemment des produits stupéfiants (cocaïne et résine de cannabis), dont la quantité doit être prochainement communiquée par les autorités.
Au total, ces dernières ont indiqué avoir démantelé, via l’opération du 6 février, quatre points de deal du quartier Bellevue. Aussi sordide soit le quartier, il y passait tout de même, selon le sous-préfet de Brest, « plusieurs centaines de consommateurs par jour ». Avec les revenus en conséquence que l’on peut ainsi imaginer pour les tenants du trafic de stupéfiants.
Un quartier de Brest véritable gouffre financier
Reste à savoir dorénavant si les quatre points de deals démantelés à Bellevue reprendront rapidement du service ou non suite à cette opération « place nette ».
De son côté, le sous-préfet de Brest, Jean-Philippe Setbon, a déclaré lors de la conférence de presse qu’« une fois jugées, une procédure d’expulsion sera lancée pour les personnes habitant dans des logements sociaux afin de laisser de la place à ceux qui attendent ». Là encore, attendons de voir ce qu’il en sera dans les faits.
Par ailleurs, cette nouvelle affaire est l’occasion de rappeler le gouffre financier que représente le quartier brestois de Bellevue pour les contribuables. Comme nous l’indiquions au mois de février 2022, ce quartier abritant une forte proportion de populations d’origine extra-européenne va bénéficier d’un vaste plan de rénovation urbaine estimé à 168 millions d’euros. Avec l’objectif, toujours le même, de « favoriser la mixité sociale ».
À la même époque, nous précisions également que Bellevue et Keredern (autre quartier à problèmes de Brest) allaient aussi bénéficier d’une généreuse aide de l’État avec plus de 600 000 € octroyés sur trois ans.
Crédit photo : Wikimedia Commons (CC/Philippe Chagniot) (photo d’illustration)
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3 réponses à “Brest. Quartier « prioritaire » Bellevue : 70 interpellations, cocaïne, machettes et armes à feu”
Plan après plan, ministre après ministre, les subventions pleuvent alors sur les quartiers prioritaires. 15 milliards de francs pour un « plan Marshall » de la ville en 1996, 20 milliards de francs pour les quartiers difficiles sous Jospin, 30 milliards d’euros pour la réhabilitation des logements sociaux avec Borloo, 1 milliard pour lutter contre le chômage des moins de 26 ans, cinq ans plus tard, 9,6 milliards d’euros dépensés au titre de la politique de la ville en 2019…
Il y en a marre !!!
Des quartiers comme celui-là sont nombreux dans notre pays , dopés avec l’argent publics , donc le nôtre , ils sont bien souvent aidés aux détriment des zones rurales qui elles sont de plus en plus laissées à l’abandon . Certains habitants , pas tous il faut le dire, de ces quartiers cassent le bien commun , aussitôt les crédits nécessaires à la reconstruction sont débloqués, comme une prime aux casseurs qui a la prochaine occasion recommenceront en se gaussant de notre naïveté. Cela dure depuis plus de quarante années, stop !
il faut bien que les djeunes de ces quartchiers se défendent des violences policières