La situation est mauvaise sur la ligne Pornic-Nantes ; si bien qu’un collectif de voyageurs mécontents s’est formé : « Sur certains trains du matin, on est debout, les gens ne peuvent pas monter avec leur vélo, sans parler des poussettes ou des fauteuils roulants. Une double rame résoudrait peut-être le problème mais on ne veut pas que ce soit fait au détriment d’une autre ligne. On veut surtout des trains à l’heure et pas des cars » (Presse Océan, mercredi 24 janvier 2024). Pour se faire entendre, le collectif a monté une chorale baptisée « Les Fâchés du train », entonnant son adaptation du tube de Patrick Sébastien Serrés comme des sardines, en version ferroviaire. « Qu’est-ce qu’on est serré au fond du TER, chantent les usagers, qui chaque jour se resserrent ». « Depuis l’automne, nous constatons que le service s’est fortement dégradé, laissant régulièrement des passagers à quai », constate le collectif, dénonçant les suppressions de trains, les retards et le manque de places assises (Ouest-France, Pays de la Loire, mardi 23 janvier 2024). Que fait Roch Brancour, adjoint au maire d’Angers, vice-président du conseil régional des Pays de la Loire, chargé des transports ? Voilà une raison supplémentaire pour réclamer la réunification de la Bretagne. En effet, sur le réseau « Bretagne » (quatre départements) des TER, les choses se passent bien, on ne laisse pas des voyageurs à quai – même sur les trains du vendredi soir sur la ligne Rennes-Quimper.
les contrôleurs ne font pas de zèle
Une consolation pour les passagers du Pornic-Nantes : les contrôleurs ne font pas de zèle ; car qui dit contrôleur dit courageux mais pas téméraire. Dès que la SNCF se trouve dans une position défavorable, on ne voit plus ces femmes et ces hommes – quelquefois pas très finauds (on l’a vu récemment dans plusieurs affaires). Ils ont alors tendance à s’enfermer dans leur cabine ; les « titres de transport » ne les intéressent plus ! On ne les voit plus, ils se cachent ! Les contrôleurs menacent de faire grève les 16, 17 et 18 février ; ils pourraient très bien aller jusqu’à la fin du mois, ça ne dérange pas les clients.
B. Morvan
Crédit photo :Cramos— Photographie personnelle/Wikimedia (cc)
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2 réponses à “Les « sardines » de la SNCF se plaignent”
Attention ! Un contrôleur en grève signifie que le train reste immobilisé. Les syndicats de cheminots ont pensé à tout pour emmm…. un max les clients (euh non : les « usagers », dans le jargon syndical).
les mécontents n’ont qu’à prendre l’avion!