Ces derniers jours, une série d’incendies, de projections d’objets interdits et de violentes agressions de surveillants ont eu lieu dans les diverses prisons bretonnes.
A Brest, le 23 janvier « lors de la distribution des repas, une personne détenue a délibérément agressé un des notres », indique FO Pénitentiaire, « en lui assénant un coup de poing au niveau de la tempe droite ». Ledit prévenu est connu « pour antécédents de troubles psychiatriques », précise le syndicat qui ajoute que « comme tous les établissements pénitentiaires de notre territoire la maison d’arrêt de Brest reçoit et prend en charge des personnes dont leur place n’est pas dans nos détentions, mais en unité psychiatrique ».
La semaine précédente, lors de projections faites à l’intérieur de la prison par trois personnes situées à l’extérieur, près du chemin de ronde le 18 janvier, 5 colis ont été saisis dans la cour et deux sur le chemin de ronde, contenant d’après FO Pénitentiaire « 770 grammes de viande hachée, 158 grammes de résine de cannabis, mais surtout un couteau Opinel de 18 cm ». Et le syndicat de réclamer une fois de plus une fouille générale de l’établissement et la pose de filets anti-projection, reportée aux calendes grecques.
Toujours à Brest, deux véhicules stationnés sur le parking de la maison d’arrêt ont été vandalisés, et le week-end du 7 janvier, « des individus sont venus découper le grillage périphérique afin de venir projeter leurs colis » [de biens illicites en détention tels que portables, alcool, armes, drogues…] Et le 8 janvier, un détenu au profil difficile a incendié sa cellule à deux reprises, avant de cracher au visage d’un surveillant.
A Nantes le 11 janvier, un « jeune détenu de 19 ans a violemment agressé notre collègue », relève FO Pénitentiaire, alors qu’il était réveillé à 7h30 pour un rendez-vous médical. « Sur le chemin du quartier [disciplinaire] l’agresseur était fier de lui et espérait avoir sérieusement blessé notre collègue. Peu de temps après son arrivée en cellule disciplinaire notre pensionnaire partira à l’hôpital pour honorer son rendez-vous médical », s’insurge le syndicat. Toujours à la maison d’arrêt, le 27 janvier, un « détenu de 18 ans prévenu en procédure criminelle […] souffrant de pathologies mentales » a saisi au cou un surveillant qui lui faisait un rappel à l’ordre, relate FO Pénitentiaire dans un communiqué.
Par ailleurs ce 9 janvier un détenu de la maison d’arret de Nantes a été condamné à purger quatre mois de prison supplémentaires pour avoir agressé à coups de poings une surveillante et mordu un de ses collègues le 14 novembre. Ce Guyanais âgé de 25 ans et arrivé depuis plusieurs années en métropole a plusieurs mentions au casier pour vols et trafic de stupéfiants, et plusieurs séjours en prison. Transféré à Poitiers depuis l’agression, il a tenté le jour de son extraction pour être jugé à Nantes de mettre le feu à sa cellule, avant de passer une heure à cogner dans sa geôle du palais de justice à Nantes.
L’Etablissement pénitentiaire pour mineurs d’Orvault n’échappe pas à la série noire : « ce jeudi 25 janvier vers 9h un détenu aux nombreux antécédents disciplinaires a agressé nos collègues », relève FO Pénitentiaire ; après avoir refusé de se rendre aux cours, il a donné « de nombreux coups aux agents », puis craché, insulté et menacé de mort un officier une fois placé en cellule disciplinaire.
A Lorient, un communiqué de FO Pénitentiaire en date du 27 janvier indique que pendant le service de nuit, trois incendies ont été allumés par des détenus dans leurs cellules du quartier disciplinaire, successivement. Personne n’a été blessée, mais cet enchaînement ne semble guère être le fruit du hasard. Le syndicat s’interroge : « comment se fait-il que l’un des protagonistes soit toujours sur notre établissement alors que le mois dernier il avait jeté ses excréments et ses urines sur un collègue ? » et demande le « transfert immédiat des trois pyromanes ».
Louis Moulin
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2 réponses à “Série d’agressions et d’incendies dans les prisons bretonnes”
La question permanente : comment, où et par qui ou par quels parents ont été éduqués tous ces prisonniers ? Par notre Education Nationale ? Ou bien …?
violence policière, aujourd’hui violence des matons qui refusent de se laisser égorger par des racailles