[Interview] Trafic de drogue à Saint-Nazaire : les autorités nous disent « il faut vivre avec »

Le 20 janvier dernier, nous mettions en ligne la folle équipée d’un Tunisien sous OQTF dans le pays de Saint-Nazaire. Vol de voiture, stupéfiants, refus d’obtempérer, la liste est longue pour ce ressortissant maghrébin qui n’aurait jamais dû se trouver chez nous.

En exclusivité pour Breizh-Info, l’une de ses victimes témoigne. Et cette victime qui est également commerçante dans un quartier sinistré, sous occupation de Saint-Nazaire, raconte son ras-le-bol devant le Grand Remplacement en cours dans son quartier et la criminalité qui s’en suit, devant le cambriolage qu’elle a subit et qui a meurtri toute une famille, devant l’inaction des pouvoirs publics. Interview choc et désespéré de la Bretagne qui se lève tôt et qui subit.

Breizh-Info : Vous avez donc été victime d’un cambriolage en début d’année…

X : Oui mais vous savez nous ne sommes pas les seuls à être touchés par une vague de cambriolage en ce moment sur Saint-Nazaire, mon commerce est à Saint-Nazaire mais j’habite en campagne et du côté de Pontchâteau par exemple où il y a des cambriolages en pleine journée, ça n’arrête pas…Toute la région de Saint-Nazaire est touchée !

Breizh-Info : Quel sentiment avez-vous eu en découvrant ce cambriolage ?

X : Au moment où on le découvre, on est terrifié. Mais là on se prend une grande claque c’est une semaine après. Au moment où on redescend, où on se pose, où on fait l’administratif pour les assurances, la police… Et surtout on commence à chercher dans notre entourage qui a pu faire ça… la gendarmerie est persuadée que c’est quelqu’un de notre entourage qui a fait le coup.

Mon commerce est dans un quartier de Saint-Nazaire où beaucoup de dealers maghrébins sont arrivés après le COVID. Or, depuis leur arrivée je me prends ma tête avec eux, donc au début nous avons pensé à cette piste mais la BRI de Saint-Nazaire nous a indiqué que, selon eux, c’est plutôt un familier. D’après le mode opératoire… Et puis ils sont rentrés chez nous, ont touché à tout. Mon fils est poly-handicapé, ils ont détruit sa chambre, sa salle de bain, les faux plafonds… ils devaient chercher du liquide.

De savoir que c’est quelqu’un de notre entourage, qui connaît notre histoire, c’est vraiment terrible. Ce qu’ils ont fait est dégueulasse ! Ce n’est pas le cambriolage stricto-sensu qui le plus dur mais de savoir qu’ils ont touché les affaires de mon fils, c’est ça le plus dur à accepter !

Par contre, on a réussi à les filmer grâce à un système-vidéo et ce ne sont pas des étrangers pour le coup, pas des gens de l’Est ou des Algériens par exemple, non ce sont des Français, du moins ils s’expriment en français… Donc le Tunisien qui a été attrapé et dont il est question dans votre article a sûrement dû acheter le véhicule aux véritables voleurs. Mais pour l’instant, il ne parle pas….

On devrait en savoir plus rapidement, l’un des deux cambrioleurs a laissé un objet à elle sur place, l’objet devrait peut-être donner une piste…

Breizh-Info : Et aujourd’hui, dans quel état d’esprit êtes-vous ?

X : Là aujourd’hui la tension redescend mais les nuits sont longues, on ne dort plus, je dors avec une bombe lacrymo sur la table de nuit…J’ai une sorte de matraque avec un aimant assez lourd, elle est aussi désormais sur la table de nuit… C’est « l’après » qui est dur, pas la découverte sur le moment.

Breizh-Info : et comment êtes-vous aidée au niveau des assurances par exemple ?

X : On a la chance d’avoir une assurance qui a répondu tout de suite. On pensait vraiment que la voiture était partie dans les pays de l’Est or l’assurance n’a même pas attendu les un mois requis et nous a remboursé immédiatement le véhicule au prix d’achat car il avait été acheté au mois de septembre ! Les systèmes que nous avions acheté pour le véhicule, tout a été remboursé. Pour ça, rien à dire !

Pour ce qui est de la maison, l’expert est passé au bout d’un mois et demi, ils prennent les travaux en charge à 100%. Par contre les bijoux de famille, qui appartenaient à ma mère de 85 ans, ça on peut leur dire adieu.

Breizh-Info : vous avez réussi à capter leur conversation par enregistrement vidéo je crois…

X : Oui. Et on a vraiment l’impression qu’ils ne respectent rien. On les entend donc parler sur la vidéo. En rentrant, la première chose qu’ils disent : « ah bah c’est joli ici ! » ça me mets en colère !

Notre ressenti est que c’est quelqu’un de notre entourage qui a donné les indications pour rentrer. Tiens, les boutons pour allumer la lumière : dans les ¾ de la maison, on a des télécommandes pour allumer la lumière. Dans la vidéo on entendu l’un des deux dire « tu sais où on allume ? » « oui, oui » qu’il répond et il va directement à la télécommande.

Breizh-Info : Le quartier où est installé votre commerce à Saint-Nazaire était un ancien quartier ouvrier, il est devenu aujourd’hui un fief des trafiquants de drogue ? Comment vivez vous ce changement ?

X : Nous sommes arrivé sur Saint-Nazaire il y a 12 ans, on a donc connu ce quartier qui était agréable à vivre. Il y a des gens qui habitent là depuis 30 ans, des personnes âgées, c’était un village. Du jour au lendemain quasiment on s’est retrouvé avec tout un arrivage de trafiquants de drogue qui tiennent la rue se sentent tout puissant. Et ce sont des gamins pour certains d’entre eux : au moment de Noël, il y avait des jeunes de 13-14 ans, pas plus. Ils se sentent vraiment tout puissant, les gens n’osent plus bouger.

Breizh-Info : Et vous n’avez pas de réponse des pouvoirs publics ?

X : L’année dernière, il y a eu une pétition pour les faire dégager, on réussi à recueillir 400 signatures des gens du quartier, on a réussi à faire déplacer pour l’occasion le sous-préfet, le maire, la procureur, il y avait la police municipale, la police nationale, mais tout ce petit monde est complètement dépassé. « Il va falloir vivre avec », c’est ce qu’ils nous disent. Je leur ai dit : « vous vous rendez compte, vous baissez les bras, même la police baisse les bras ». Les policiers se font filmer, insulter, c’est posté sur tik-tok, mais rien ne bouge !

Breizh-Info : Et quel est le profil de ces voyous ?

X : Des Algériens qui sont arrivés là à la suite du COVID ! A l’époque, nous avons été fermé pendant deux mois et demi comme tous les commerces. Quand nous avons pu enfin rouvrir, je me suis dit « là on est dans un autre monde », tout avait changé dans le quartier et ils étaient là. Des Maghrébins, tous mineurs à l’époque, on s’est pris des insultes, des menaces, on s’est fait traiter de racistes, etc…

Le chef s’installait en terrasse des bistrots comme un seigneur. On lui a dit « toi et tes putes vous ne venez plus ». Il nous a répondu « comment ça des putes ». « Oui ils sont sur le trottoir tes petits jeunes, ce sont tes putes, ils vendent de la drogue mais c’est comme si tu les prostituais ». C’est un truc de dingue ! Au mois de novembre, on a eu un meurtre. J’avais prévenu la police, je leur avais dit qu’il allait se passer quelque chose. Lors de cette affaire, j’avais quand même envoyé un dépôt de plainte au commissariat de Saint-Nazaire pour « insultes et menaces de mort » qui a été classée sans suite d’ailleurs. A cette occasion, je leur avait dit : « attendez-vous à ce qu’il arrive quelque chose de grave dans le quartier ». Trois heures après un homme était mort.

Breizh-Info : Et les autorités vous disent « il faut vivre avec »…

X : Ce n’est pas possible de vivre avec ! La plupart ont en dessous de 20 ans, les plus vieux doivent avoir une trentaine d’années, et ils nous commandent ! On ne peut pas se laisser commander comme ça par des voyous, ce n’est pas possible ! La plupart viennent du Maghreb.

Il faut savoir que dans un quartier voisin, ils ont incarcérés 8 personnes, tous des OQTF, ils se font des tik-tok entre eux, en prison, et on ne peut pas les expulser. Ce sont des voleurs, même entre eux ils se volent de toute façon, on les a vu se battre à coup de sabre.

Aujourd’hui, j’ai hâte que la loi immigration passe ! Je le dis comme je le pense. Je n’ai pas regardé en détail tout ce qui avait dedans mais j’ai hâte qu’elle passe. Il y a encore deux ou trois ans on m’aurait parlé de ça, je n’aurais pas réagi pareil mais là je n’en peux plus !

C’est ce que je dis aux gens désormais : « vivez avec eux pour savoir ce que c’est, vivez avec eux ! Dans nos campagnes, ce n’est pas encore trop arrivé mais en ville comme à Saint-Nazaire, c’est un enfer. Les gens qui vivent ici n’en veulent plus ! Certains habitants ici ont des armes, un jour ils vont s’en servir !

Breizh-Info : Mais vous qui devez avoir des clients syndicalistes, des gens de la CGT par exemple, des gens de gauche, ils ne s’en rendent pas compte de ce ras-le-bol de l’immigration ?

X : Eh bien je vais vous dire : il y a à peu près 8000 ouvriers aux Chantiers de Saint-Nazaire. Sur les 8000, il y en a beaucoup qui consomment de la drogue et donc constituent leur clientèle à ces trafiquants ! Certains, je les entends gueuler contre eux mais quand ils les croisent, ils leur disent « bonjour ». Il y a un truc qui ne va pas ! Il y a toujours eu du trafic de drogue à Saint-Nazaire mais pas à ciel ouvert comme ça ! Les consommateurs, il faut bien voir que c’est à cause d’eux si les trafiquants sont dans notre quartier. C’est à cause d’eux ! Que les policiers arrêtent les consommateurs ! Les revendeurs, les flics ne peuvent rien faire. Mais les acheteurs qu’ils leur colle des amendes. Mais le trafic sera juste déplacé.

Crédit photo : DR

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6 réponses à “[Interview] Trafic de drogue à Saint-Nazaire : les autorités nous disent « il faut vivre avec »”

  1. louis dit :

    c’est juste le début de ce qui va arriver ! vous remarquerez qu’aucun élu , magistrat ou flic ne bougent dans ce pays !attendez vous a un vrai chaos social

  2. zozo83 dit :

    Mais, je croyais que les impôts que nous payons servaient à nous protéger…que nenni.

  3. Le Celte dit :

    Si les fdo et la justice ne font
    rien , ce qui va se passer est simple un citoyen qui ne supportera plus la situation va faire justice lui même et il sera trop tard pour pleurnicher.
    Quand vous prenez les choses en main les fdo ne peuvent pas s’empêcher de faire la morale.
    Je leur ai dit vous ne faite pas votre travail,restez à votre place et laissez moi faire et ça ils n’aiment pas ca , le substitut du procureur de la république m’a appelé je lui ai demandé s’il n’avait pas un emploi fictif. La peur a changé le camp un des merdeux est parti pour déposer une plainte contre moi mais il a fait preuve d’amnésie sélective.

  4. kaélig dit :

    On aimerait qu’à défaut d’être un citoyen aussi déterminé que Le Celte, qu’au moins les autorités policières, judiciares, politique, fassent leur boulot…Que nenni: Dealers, cambrioleurs, délinquants voire OQTF restent maîtres du terrain public voire privé.
    Il n’est pas impossible que nous parvenions un jour à la situation de pays tellement infestés par le traffic de drogue qu’un régime dictatorial s’impose (n’en déplaise au bisounours de Amnesty Internationnal, la Ligue des droits -surtout pas des devoirs- de l’Homme, et autres assos ouin-ouin humanitaires souvent subventionnées d’ailleurs) avec déclaration d’état d’urgence, armée lâchée dans les rues et les prisons avec évidemment quelques bavures colatérales, et cependant plébiscités par la population.
    Ainsi en est-il à l’Equateur (18 Md’hab) où le Pt Guillermo Lasso déclare l’état d’urgence emprisonnant les trafiquants à tour de bras (31000 taulards).
    De même au Salvador (6,3 Md’hab) où l’état d’urgence décrété par le Pt Nayib Bukele est approuvé par 91% de la population et qui propose aux délinquants « La prison ou la Mort », qui compte 70 000 bandits dont 34 000 incarcérés (5 fois plus qu’en France en proportion) qui s’entretuent en prison (pendus, découpés en morceaux, ou cramés) entrainant l’intervention de l’armée (taulards face au sol en sous-vètements, mains liées au serreflex…Spectacle réjouissant).
    Ils sont jugés par des magistrats masqués pour éviter des représailles comme pour les 3 gardiennes de prison dégommées dans un restau…La peur a changé de camp.
    Rappellons aussi la répression féroce du Pt Marcos à l’encontre des trafiquants aux Philippines, déjà qu’il doit lutter contre les terroristes islamiques dans son pays.
    Il reste encore la Colombie, centre mondial de la production de cocaïne par tonnes qui aurait besoin d’un tel traitement.
    En france, ce n’est pas possible ! Ce sont des mesures de l’EZZZtrèmmmm Droaaaate !

  5. nina dit :

    Tant qu il y aura des consommateurs, c est râpé.
    La seule chose qui les ferait partir, c est une bonne rouste, surtout pour les mômes qui viennent d entrer dans ces bandes. Au dela de 25 ans, c est fichu. Prison. Mais il faut un groupe d au moins une vingtaine d hommes jeunes et motivés pour nettoyer rue par rue
    Je suis d une génération où les adolescents étaient physiquement  » corrigés. Mes frères s en ont pris plus d une pour les remettre dans le  » droit chemin ». Ils n en sont pas morts et continuent la tradition

  6. patphil dit :

    il faut vivre avec des dileurs, mais c’est contre des agriculteurs que darmanin a envoyé des blindés, les paysans sont des gens dangereux qui veulent nous épargner de manger des ogm des résidus d’antibiotiques, etc.

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