La tentative du New Jersey (USA) d’atténuer l’impact environnemental des sacs en plastique à usage unique a conduit à des résultats surprenants. Une étude approfondie menée par Freedonia Custom Research de MarketResearch.com a révélé une augmentation substantielle de la consommation de plastique suite à cette initiative législative. Ce cas illustre les conséquences inattendues des politiques environnementales et soulève des questions sur l’efficacité des interdictions de sacs en plastique.
En mai 2022, le New Jersey a imposé une interdiction des sacs en plastique à usage unique, incitant les détaillants à adopter des alternatives réutilisables. Cependant, cette mesure s’est avérée contre-productive. Les résidents, confrontés à un surplus de sacs réutilisables, ont exprimé leur frustration face à l’accumulation de ces sacs chez eux, entraînant souvent leur mise au rebut.
La conséquence directe a été une multiplication par trois de la consommation de plastique. Avant l’interdiction, l’utilisation annuelle de plastique s’élevait à environ 24 millions de kilogrammes, mais elle a depuis grimpé à plus de 68 millions. Ce paradoxe s’explique par le fait qu’un sac réutilisable nécessite 15 fois plus de plastique pour sa fabrication qu’un sac à usage unique, mais n’est pas utilisé proportionnellement plus souvent.
L’interdiction a également eu des effets secondaires imprévus. Les sacs à usage unique, souvent réutilisés pour divers usages tels que des sacs poubelle, ont été remplacés par des sacs achetés spécifiquement à cet effet, doublant ainsi les coûts pour les consommateurs et augmentant la production de plastique.
Selwyn Duke, de The New American, critique cette politique, arguant qu’elle sert davantage les intérêts financiers des détaillants qu’elle ne résout les problèmes environnementaux. Il souligne également que la responsabilité de la pollution plastique dans les océans ne peut être attribuée uniquement à l’utilisation de sacs en plastique.
En réalité, une grande partie des déchets plastiques provient de cinq pays asiatiques, avec la Chine en tête, responsable de 28 % des déchets. De plus, environ 46 % des déchets plastiques dans les océans sont constitués de filets de pêche abandonnés, et une grande partie du plastique destiné au recyclage ne l’est jamais effectivement.
La solution à la crise environnementale pourrait plutôt résider dans l’innovation et le développement de nouvelles matières, comme l’illustre le bio-plastique biodégradable développé par Plantswitch. Ce matériau, dégradable en quelques mois dans un compost domestique, offre une alternative viable sans nécessiter d’intervention législative.
Cet exemple met en lumière le rôle crucial de l’ingéniosité humaine et de l’esprit d’entreprise dans la résolution des défis environnementaux, contrairement aux approches réglementaires qui peuvent avoir des effets pervers inattendus.
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8 réponses à “Ecologie. L’interdiction des sacs plastiques…une décision aux conséquences inattendues ?”
Cet article illustre un paradoxe constant des politiques écologistes : les mesures prises pour diminuer les atteintes au milieu naturel se traduisent systématiquement par une aggravation des conséquences.
Plusieurs raisons à celà:
Les mesures sont prises par des administrations qui font des choix « raisonnés » et non pas des choix réalistes; les mesures ne font de plus, jamais l’objet d’études d’impact ; pire, les effets des mesures ne sont pas ou peu mesurés, et si ils le sont, les résultats ne sont pas pris en compte. L’écologie demande du bon sens et pas du sectarisme administratif.
Un magnifique exemple de ce à quoi nous conduisent les écolos bobo qui font dans la réglementation à tout va, la décroissance forcée, la taxation sans discernement, etc. Au lieu de miser sur l’intelligence humaine qui avait heureusement prévalu depuis l’homme de Cro Magnon (voire mêlme de Néanderthal) jusqu’à ce que des zélateurs croyants dans une nouvelle religion ne s’emparent du sujet…
Exact. J’ai été obligée d’acheter des rouleaux de sacs poubelles, alors que j’utilisais les petits sacs en plastique des commerçants.
Dans les années 1960, les sacs en plastique n’existaient pas. On allait faire ses achats avec un cabas en toile ou un panier en osier. C’est l’achat « d’impulsion » qui a obligé à la création des sacs en plastique, et l’emploi des femmes et mères de famille, qui les obligeait à des achats en sortant de l’atelier ou du bureau, rendant impossible l’utilisation de cabas ou de panier..
Il n’y a pas de « crise environnementale », pas plus que de « crise climatique » d’ailleurs.
Ces crises imaginaires sont des délires millénaristes de bourgeois blancs paumés.
C’est ce que j’aurai voulu dire. Quand les EU font quelque chose nous nouds précipitons pour faire la même chose , tête baissée et on se ramasse une gamelle! on réfléchi toujours après mais par orgueil on ne change pas le fusil d’épaule.
@ Philippe Erhart. Ce paradoxe est tellement constant qu’il ne devrait pas en être un. Le cas décrit ici illustre parfaitement que la nature humaine inclut deux tendances: la bêtise humaine d’un côté (jeter dans la nature un déchet sans se soucier de son intégration dans l’écosystème) et l’inventivité des hommes (il y a toujours quelques individus qui s’attachent à résoudre les problème une fois mis en évidence). Le fait que l’humanité ait survécu à ces deux tendances contradictoires montrent l’inventivité est toujours plus forte que la bêtise sur le temps long.
Ce cas illustre aussi l’arrogance de certains à toujours penser qu’ils sont plus intelligents que les autres et qu’il n’y aurait pas de salut pour l’humanité sans leur intervention par quelques régulation venue d’en haut, de l’Etat. La raison voudraient qu’ils se contentent d’identifier les vrais problèmes et de les pointer du doigt à l’intention des inventeurs, en évitant également d’inventer des faux problèmes pour se donner de l’importance, mais là c’est un autre sujet…
aux usa les sacs plastiques ne sont plus fournis aux caisses de supermarché depuis des décennies, idem en corse , les sacs papiers sont recyclables
Il y aura toujours des abrutis qui considère que le monde leurs appartient, incapable de faire des concessions avec la nature. Continuer comme ça a fait l’autruche et surtout ne venez pas pleurer lorsque vos maison seront fissuré ou que vous développer un cancer