Les cartels rennais bientôt plus puissants que ceux de Bogotá ? Les informations rapportées le 24 janvier par plusieurs médias locaux (et divulguées la veille par le journal Le Monde) sont en tout cas peu rassurantes pour les habitants de la capitale de l’Ille-et-Vilaine ne souhaitant pas vivre dans une ville où les narcotrafiquants prendraient le pas sur la police…
Mardi 23 janvier, c’était dans le célèbre quartier « prioritaire » du Blosne qu’une opération anti-drogue de grande ampleur devait être menée par les forces de l’ordre.
Mais les événements ne se sont pas déroulés comme prévus : il s’avère que les trafiquants de stupéfiants ayant fait main basse sur le quartier ont été informés de la descente de police à venir tandis que cette dernière avait pour objectif d’intervenir sur de nombreux points de ventes de drogue identifiés au Blosne. Au sujet de cette intervention, le parquet de Rennes a évoqué « une opération de grande envergure » s’appuyant sur le déploiement de « pas moins de 160 policiers appartenant notamment au RAID [Recherche, assistance, intervention, dissuasion, NDLR] et à la BRI [Brigade de recherche et d’intervention, NDLR] ».
Les dealers du Blosne « informés » de l’opération ?
Ainsi, l’opération policière prévue au Blosne a finalement « dû être annulée», comme l’a indiqué le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, cité par France bleu.
En effet, tandis qu’ils étaient réunis sur le parking du magasin Castorama de Saint-Jacques de la Lande mardi à l’aube afin de préparer leur intervention, les policiers ont aperçu un véhicule circulant à faible allure à proximité, et dont les occupants prenaient des photos. Des soupçons renforcés par le fait que la voiture en question avait fait l’objet d’une surveillance de leur part au cours de l’enquête, cette dernière ayant par ailleurs duré plusieurs mois. À signaler également que le même véhicule, déjà repéré au Blosne par les enquêteurs, avait aussi été vu à proximité du commissariat de Rennes…
Les policiers tenteront bien de suivre le véhicule de marque Audi s’éclipsant ensuite rapidement du parking, en vain.
En conséquence de quoi, l’intervention policière a finalement été annulée. À ce titre, le parquet de Rennes a expliqué que « les trafiquants ont manifestement été informés de cette opération ».
Échec policier à Rennes : l’IGPN saisie
Face à un tel échec, plusieurs questions se sont rapidement posées. La première consistant à déterminer comment les narcotrafiquants du Blosne avaient eu vent de la tenue de cette vaste opération policière qui aurait dû conduire à l’interpellation d’une quinzaine d’individus largement impliqués dans le trafic de drogue.
Afin d’y voir plus clair, une enquête a été lancée et les services de l’IGPN (Inspection générale de la Police Nationale) ont été saisis pour tenter de faire la lumière sur cette affaire, qualifiée de « dysfonctionnement inadmissible » par le procureur de la République de Rennes. Et d’identifier si possible la fuite de l’information.
Philippe Astruc confie toutefois rester déterminé « à lutter contre ces trafics qui pèsent lourdement sur la qualité de vie des riverains » de ce quartier rennais plaque tournante du trafic de drogue. Et qui abrite, rappelons-le, une forte proportion de populations d’origine extra-européenne.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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2 réponses à “Rennes. Les dealers du Blosne « informés » de l’opération policière (finalement annulée) ?”
Dans le » monde d’avant » la Police avait ses » indics » ( voir dans les films policiers anciens ) de nos jours ce sont las traficants qui ont leurs indics moyennant pourboires, vu ce que la drogue rapporte c’est peanuts d’arroser quelques informateurs …Le cancer de la drogue produit des métastases envahissant tous les niveaux de la société
Ces pauvres policiers sont des vrais rantanplans : les flics les plus bêtes de l’Ouest !