Progressant toujours plus dans les sondages, l’AfD (Alternative pour l’Allemagne) fait l’objet de diverses attaques outre-Rhin ces dernières semaines.
Tandis qu’une enquête d’opinion révélait au mois d’octobre dernier que près de la moitié de la population allemande soutenait la participation du parti anti-immigration au gouvernement fédéral, des figures politiques de premier plan telles le ministre de l’intérieur de l’État de Thuringe, le social-démocrate (SPD) Georg Maier, demandaient au mois de décembre un amendement à la constitution de l’État afin d’empêcher l’AfD d’obtenir un poste de haut niveau au parlement de l’État.
Des initiatives pas vraiment « démocratiques » intervenant à quelques mois d’élections devant avoir lieu dans trois Landër de l’Est, le Brandebourg, la Saxe et la Thuringe. Autant de territoires où l’AfD est en passe de remporter le scrutin, avec certains sondages accordant d’ores et déjà à la formation politique environ un tiers des voix (jusqu’à 37 % en Saxe). Sans parler de sa progression à l’ouest…
L’homologue allemand du MEDEF veut faire barrage à l’AfD
Mais la montée en puissance de l’AfD n’inquiète pas seulement les responsables de la coalition politique à la tête de l’Allemagne et les milieux de la gauche radicale (ayant pris part à différentes manifestations contre le parti le week-end dernier).
Un article publié dans le quotidien français Les Échos le 8 janvier 2024 et intitulé « Le patronat allemand alerte sur la montée de l’extrême droite » a notamment repris les propos tenue à la fin du mois de décembre dernier par Siegfried Russwurm, président de la Fédération industrielle allemande (BDI).
Selon celui-ci, l’AfD serait « néfaste pour l’économie et la réputation de l’Allemagne dans le monde ».
La BDI, principale organisation de l’industrie allemande et des prestataires de services liés à l’industrie (et qualifiée comme étant « son homologue allemand » par le MEDEF), a donc récemment incité les entreprises allemandes, par l’intermédiaire de son président, à « s’opposer clairement aux déclarations de l’AfD et à faire savoir que voter pour eux n’est pas une protestation anodine ».
Un message relayé notamment par Siemens, conglomérat allemand spécialisé dans les secteurs de l’énergie, de la santé, de l’industrie et du bâtiment, qui a affirmé de son côté rejeter « avec la plus grande fermeté extrémisme et discrimination ».
Même tonalité du côté de Volkswagen, cité par le magazine Capital : le constructeur automobile allemand estime que « les objectifs de l’AfD sont fondamentalement opposés à nos valeurs et à nos intérêts fondamentaux ».
Agriculture, syndicalisme : l’AfD empêche de tourner en rond
Poursuivant son tour d’horizon des principaux acteurs économiques allemands, l’article des Échos rapporte également que « l’infiltration de l’extrême droite dans les manifestations agricoles » serait une source de préoccupation pour Joachim Rukwied. En effet, le président de l’Union des agriculteurs aurait ainsi déclaré, peu avant les manifestations agricoles du 8 janvier : « Nous sommes des démocrates et un changement politique, s’il a lieu, se fera par le biais du vote dans l’isoloir ».
Par ailleurs, l’ombre de l’AfD plane également au-dessus de certains syndicats. Ce qui n’est pas pour rassurer les dirigeants de certaines grandes entreprises. Selon le sociologue Andre Schmidt (de l’université de Leipzig) cité par la même source, « entre 2015 et 2020, de nombreux débats ont eu lieu sur l’implantation du syndicat Zentrum Automobile – proche de l’AfD -, notamment à Zwickau chez Volkswagen, mais aussi chez BMW ou Porsche à Leipzig ».
Un secteur automobile où ce syndicat Zentrum disposait encore de 17 mandats au sein d’entreprises en 2022.
Enfin, le rapport des entrepreneurs allemands dans leur ensemble avec l’AfD apparaît beaucoup plus nuancé puisque la formation politique bénéficie du soutien financier de nombreuses PME familiales mais aussi de quelques grandes entreprises.
Pour conclure, il est frappant de constater combien les propos du président de la Fédération industrielle allemande (BDI) rappellent ceux tenus par Patrick Martin, président du Medef (Mouvement des entreprises de France) au mois de décembre dernier, lorsqu’il plaidait pour davantage d’immigration afin de soutenir l’économie. Un an auparavant, le dirigeant du principal syndicat patronal du Royaume-Uni tenait lui aussi un discours similaire, souhaitant une immigration facilité au service de la croissance.
Des figures de premier plan de l’économie européenne ne voyant pas d’un bon œil la popularité grandissante de l’AfD.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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4 réponses à “Immigration économique. Le grand patronat allemand veut faire barrage à l’AfD [Vidéo]”
Tous ces vendus de patrons tiennent le même discourt immigrationniste , payer au lance pierre la main d’oeuvre afin de gonfler le portefeuille .
L’industrie européenne manque de bras semble-t-il . Donc faisons venir des immigrés pour faire le boulot …..
Le problématique, c’est qu’à partir de 2030
l’industrie sera robotisée à 80-85%.
Que fera alors le patronat sachant que le niveau
De connaissances techniques leur interdira d’entretenir ces robots. Tous au chômage donc
les OQTF ayant fait la preuve de leur inefficacité tu
comme en france les grands patrons ont besoin de migrants à sous payer
la pologne fait maintenant venir des philippins comme main d oeuvre. Il n y a plus d ukrainiens, tous morts au front. On dit merci qui ? merci zelensky. Pour lui il y a toujours du pognon. Engrangé en Israel et autres paradis fiscaux.
Elle est pas belle l europe ?
FREXIT !!!
Anastasia, à la niche !!! tst, tst