Que valent les suites de la série de bande dessinée Corto Maltese ?

Créée par le dessinateur et scénariste italien Hugo Pratt en 1967, la série Corto Maltese fait partie des bandes dessinées les plus célèbres. Depuis le décès du maître italien, les aventures de Corto se poursuivent… avec un intérêt inégal.

1- Hugo Pratt (1927-1995), par sa mère, est issu de juifs de Tolède exilés et convertis au catholicisme, et, par son père, de jacobites anglais, de turcs et de vénitiens souffleurs de verre à Murano. Après une enfance vénitienne, il part avec sa mère rejoindre son père, militaire de carrière en Éthiopie, envahie par l’Italie depuis 1935. En 1940, le père s’engage avec son fils Hugo, âgé de treize ans, dans la police coloniale, afin de réprimer les indépendantistes. Hugo Pratt s’amusait à dire qu’il avait été « le plus jeune soldat de Mussolini ». En 1941, son père est capturé par les troupes britanniques, tombe malade et meurt en captivité. En 1942, Hugo et sa mère sont internés dans un camp de prisonniers, où il se met à lire des comics achetés aux gardes. En 1943, il rejoint la République Sociale Italienne et est brièvement marin dans sa Xème Flottille. En 1944, à Venise, il est arrêté par les SS qui le prennent pour un espion sud-africain. Enrôlé dans la police maritime du Reich, il s’échappe et se met au service des Alliés, comme interprète, organisant alors des spectacles à Venise. 

Il dessine dans les années 1950 Sergent Kirk, histoire d’un soldat du 7e de Cavalerie de l’armée nordiste américaine qui, révolté par le massacre des Indiens, déserte puis se range à leur côté, et Ernie Pike, récit d’un correspondant de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale. Après avoir passé treize ans en Argentine, il revient à Venise. Parallèlement à sa série Corto Maltese, Hugo Pratt dessine Les Scorpions du désert, l’action se déroulant au début des années 1940 en Afrique du Nord et mettant en valeur une section d’élite britannique. Dans les années 1990, il publie de superbes albums indépendants : Cato Zoulou (1990), Dans un ciel lointain (1996), Saint-Exupéry, Le Dernier vol (1995) et Morgan (1999). Ses amis le décrivaient comme un bon vivant, doté d’une sacrée personnalité. Même s’il a vécu la fin de sa vie en Suisse, il était enraciné dans la ville de Venise, avec laquelle il entretenait un lien particulièrement fort.

 2- Hugo Pratt reste ainsi connu pour sa série Corto Maltese, dans laquelle il mélange voyages, aventure, mystère, légendes et ésotérisme. 

Son dessin est très éloigné de la ligne claire de l’école belge. Son style lui est propre. Un trait haché, nerveux, est rehaussé de zones d’ombres d’un noir absolu, l’ensemble suggérant relief et dynamisme. Le trait, les jeux d’ombres et de lumières et le texte s’entrelacent à merveille. Chez Pratt, le noir prend la place des autres couleurs.

Corto Maltese est l’une des rares bandes dessinées où l’on peut préférer les versions en noir et blanc à celles en couleur, même si cette dernière est réalisée par Hugo Pratt. Les premiers albums sortent en noir et blanc. Il s’agit au début d’une nécessité économique pour les éditeurs, puis c’est Pratt qui refuse la colorisation. Par la suite, dans les années 1970, à l’instar de la télévision, le public délaisse le noir et blanc. Désormais, chaque album sort en noir et blanc ou en couleur. Mais ceux en couleur bénéficient d’une édition luxueuse avec des textes documentaires et un supplément d’aquarelles. 

 

Plus de trente aventures de longueur très variable, dont le cadre s’échelonne de 1904 à 1925, façonnent la personnalité de Corto Maltese, l’aventurier anarchiste, romantique et, surtout, mystérieux.

Qu’elles soient vénitiennes, celtes, sud-américaines, africaines ou orientales, on découvre dans ses aventures des légendes et traditions populaires. Pratt semble fasciné par toutes les cultures. Les récits sont tellement imprégnés de références culturelles qu’on a souvent qualifié son œuvre de « bande dessinée littéraire ». Il est vrai que des écrivains, comme Jack London ou Gabriele D’Annunzio, y apparaissent.


Hugo Pratt situe les aventures de son personnage Corto Maltese dans l’espace et le temps, si bien qu’il est possible de reconstituer son parcours. Celui-ci est l’un des rares héros de bandes dessinées dont la date de naissance est connue : le 10 juillet 1887, à Malte, d’une mère gitane (la Niña de Gibraltar) et d’un père britannique. Après avoir passé son enfance dans le sud de l’Espagne, il devient marin, et en 1904, est témoin de la guerre russo-japonaise en Mandchourie aux côtés du correspondant de guerre Jack London (La Jeunesse de Corto Maltese, 1983).  Mettant en scène l’errance, d’île en île, du pirate impitoyable Raspoutine et de Corto Maltese, le récit La Ballade de la mer salée (1975), qui se déroule en Océanie de 1913 à 1915, a pour toile de fond des actes de piraterie et le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Puis les albums Sous le signe du Capricorne (1979) et Corto toujours un peu plus loin (1979), composés d’histoires courtes se déroulant en Amérique du Sud et dans les Caraïbes, décrivent la période 1916-1918.                   

                                                 

 

Corto Maltese revient en Europe lors des derniers mois de la Première Guerre mondiale, pour l’album Les Celtiques (1980), composé de récits se déroulant en Vénétie, en Irlande, en Angleterre et au nord de la France. L’un d’eux est resté dans les mémoires : Concert en O mineur pour harpe et nitroglycérine. Sur fond de légendes celtiques, Corto Maltese, se livrant au trafic d’armes au profit du Sinn Féin, parti indépendantiste irlandais, découvre que les traîtres, comme les héros, ne sont pas toujours ceux désignés comme tels. Dans ce récit dénué de toute fantaisie, ce qui n’est pas courant dans Corto Maltese, on se souvient de la belle héroïne Banshee O’Danann qui chante le mythe irlandais de Tuan Mac Cairill. Dans les derniers mois de l’année 1918, dans l’album Les Éthiopiques (1978), plusieurs puissances européennes se disputent la colonisation de pays d’Afrique et de la péninsule Arabique. L’action de Corto Maltese en Sibérie (1979) s’étend de novembre 1918 à avril 1920, pendant la révolution russe. Ce périple, parfois dans les trains blindés qui courent sur les voies du Transsibérien, permet à Corto de rencontrer von Ungern-Sternberg, général anticommuniste puis chef de guerre indépendant en Mongolie contre la Chine. Hugo Pratt s’est servi, pour le décrire, du livre de Jean Mabire, Ungern, le Baron fou. Entre ces deux artistes, une amitié était ainsi née. Fable de Venise (1981) ne s’étend que sur six journées, en avril 1921. Poursuivi par la milice fasciste, Corto Maltese trouve refuge dans une loge maçonnique, avant de rencontrer le poète Gabriele D’Annunzio, lequel intervient pour calmer le jeu. Hugo Pratt, lui-même franc-maçon, rend ainsi hommage à Venise, où il a passé son enfance et une partie de sa vie adulte. Dans La Maison dorée de Samarkand (1986), Corto Maltese est à la recherche du trésor du roi perse, Cyrus II, caché par Alexandre le Grand, afin de libérer le prisonnier Raspoutine. De décembre 1921 à septembre 1922, il va voyager de Rhodes jusqu’en Afghanistan. Dans Tango (1987), qui se déroule en 1923 à Buenos Aires, Corto enquête sur les circonstances réelles de la mort d’une amie. L’intrigue de l’album Les Helvétiques (1988) se déroule en 1924, dans un village suisse, et a pour thème les légendes médiévales. Enfin, l’album (1992) est l’occasion pour Corto de rechercher en 1925 ce continent perdu en Amérique centrale, parfois confondu avec l’Atlantide.

Peu avant sa mort, Pratt n’avait pas exclu la possibilité que certains auteurs puissent continuer les aventures de Corto Maltese. Dans une interview de 1987, lorsqu’on lui demanda d’indiquer d’éventuels « héritiers » aptes à poursuivre les aventures de Corto, il nomma ses collègues Milo Manara et Lele Vianello.

3- En 2015, les éditions Casterman relancent Corto Maltese en faisant appel à un duo espagnol : Juan Díaz Canales, scénariste de Blacksad, et Rubén Pellejero, qui avait dessiné Le tour de valse, terrible histoire d’amour dans un camp de prisonniers en Sibérie. Ils ont réussi à trouver un récit rythmé et un style s’approchant de ceux d’Hugo Pratt.

 

Dans Sous le soleil de minuit (2015), se déroulant en 1915, Corto Maltese arrive au Panama aux côtés de Raspoutine pour retrouver son ami écrivain Jack London. Dans l’album Équatoria (2017), Corto part en 1911 à la recherche d’une relique des croisades, « le miroir du prêtre Jean », ce qui l’amène en Egypte et au Soudan. Le Jour de Tarowean (2019) dévoile les événements qui précèdent l’apparition de Corto Maltese, attaché sur un radeau au large d’une île de l’océan Pacifique dans La Ballade de la mer salée, la première aventure publiée par Hugo Pratt.

Nocturnes berlinois, sorti en septembre 2022, est le 17 ème album de la série. Il nous emmène en un lieu qui n’avait pas encore été exploré par Corto : Berlin. On découvre, en 1924, la république de Weimar minée par les organisations d’extrême-droite (ici, l’organisation Consul) et les revendications communistes. Corto Maltese recherche à Berlin et Prague les assassins de son ami juif Steiner. Son enquête l’amène à s’introduire dans une société secrète ésotérique : Stella Matutina. Cet album présente l’originalité de confronter Corto Maltese aux prémices du national-socialisme, influencé par le fascisme italien. On se souvient de l’histoire personnelle d’Hugo Pratt : son père, fasciste, entraîna son fils encore adolescent dans l’aventure coloniale italienne en Ethiopie. L’organisation Consul, qui a réellement existé, était composée de personnalités issues de la bourgeoisie, de la noblesse et de l’armée, parmi lesquelles l’écrivain Ernst von Salomon. Pratiquant des assassinats politiques, elle ne devint jamais un mouvement de masse, à la différence du parti nazi. Autre surprise, Corto joue le diable dans un film expressionniste allemand, évoquant Faust de Murnau. 

Le dessin de Pellejero quitte la sobriété des premiers albums pour devenir davantage réaliste. Ce Corto est le meilleur réalisé par le duo d’auteurs espagnols.

4- Parallèlement, depuis peu, toujours chez Casterman, le scénariste Martin Quenehen et le dessinateur Bastien Vivès réalisent une histoire différente de Corto, puisque contemporaine et modernisée. Elle n’entre pas dans la numérotation officielle des albums de Corto Maltese. 

 

Dans Océan Noir (2021), Corto est un pirate de vingt ans, beau, mystérieux et insoumis, légèrement féminisé, en jean, tee shirt blanc et casquette. En 2001, il récupère un livre, le commentaire royal des Incas, qui le met sur la trace d’un trésor mais aussi d’une secte japonaise d’ultra-nationalistes réfugiée au Pérou. 

Dans La reine de Babylone, sorti en octobre 2023, Corto s’embarque en 2022, dans le port de Venise, avec la belle Semira, dont il est amoureux. Sur le yacht, des généraux serbes font un trafic d’armes de l’ex-Yougoslavie avec les services de sécurité irakiens. Mais Semira, jeune musulmane Bosniaque rescapée, assassine l’un des serbes dans les toilettes. Puis, en zodiac, Corto rejoint Semira en Croatie. Avec les bosniaques, ils commettent un acte de piraterie. Mais Semira est tuée par l’un des bosniaques, Célo. Corto cherche à la venger. Approché par les forces spéciales américaines qui recherchent en Irak, à Babylone, le trésor d’Alexandre le grand, il est enlevé par des islamistes qui lui coupent un doigt. Corto parvient à s’évader. Cette aventure est dynamique et légèrement romantique. 

Le dessinateur Bastien Vivès, pour d’autres albums que Corto Maltese, a récemment été accusé d’avoir réalisé des bandes dessinées au message pédopornographique et incestueux. Dans son Corto Maltese, son graphisme décontracté opère une rupture avec le style d’Hugo Pratt. Au noir et blanc de Pratt vient notamment s’ajouter l’emploi intensif des gris.

Mais ce Corto Maltese reformaté n’a plus rien à voir avec l’ancien. De Hugo Pratt, que reste-t-il ?

5- Heureusement vient de sortir Mongolie, une suite de Corto Maltese en Sibérie, par Lele Vianello, l’ancien assistant d’Hugo Pratt.

 

Né en 1951 à Venise, Lele Vianello, diplômé en dessin industriel, réside dans la lagune à Malamocco, sur le Lido de Venise. Venu présenter ses premiers travaux à Hugo Pratt, il se lie d’amitié avec lui et devient son assistant jusqu’à la mort de ce dernier en 1995. Il commence à travailler sur Les Scorpions du désert, puis Corto Maltese en Sibérie, et Cato Zulu et Mu. Pratt a alors deux assistants : Guido Fuga et Lele Vianello. Tandis que Guido Fuga s’occupe des éléments techniques (véhicules, bateaux, trains…) qui n’attirent pas Hugo Pratt, Lele Vianello dessine les décors. Avec l’accord de Pratt, Vianello a même repris le personnage de Corto Maltese dans sa bande dessinée Le Fanfaron. Avec Guido Fuga, il a réalisé un guide sur Venise : Itinéraires avec Corto Maltese. En 2011, il commence à publier ses récits aux éditions Mosquito, avec une dizaine d’albums au catalogue (Cubana, Dick Turpin, Lunes vénitiennes, Grand Nord, Adriatica, Le Fanfaron, Une île lointaine, Hispaniola, Sertão, Argentina, L’ange exterminateur…).

En 2012, dans Argentina, il avait imaginé la fuite d’Hitler par U-Boot ! Le récit commence à Berlin, le 29 avril 1945. La ville n’est plus qu’un champ de ruines. Le Führer sort de son bunker. Eva Braun, son épouse, est morte après avoir ingéré du cyanure. Hitler tente de fuir la ville de Berlin envahie par les russes. Il monte dans un avion qui rejoint le port de Hambourg. Un U-boot, commandé par le commandant Wilhelm Slütter, l’attend. Ni le commandant ni son équipage ne sont au courant de l’identité mystérieuse du passager. Hitler monte à bord avec quelques membres de la gestapo, sans que personne ne s’en aperçoive. Le U-boot prend la mer et se dirige vers l’Argentine. L’angoisse des sous-mariniers cède la place à la stupeur lorsqu’ils s’aperçoivent que c’est Hitler qu’ils transportent. Mais à l’arrivée en Argentine, la gestapo ne veut pas laisser de témoins et massacre les sous-mariniers… Quinze ans plus tard, les fidèles du Führer continuent d’agir dans l’ombre en Argentine. Mais le commandant Wilhelm Slütter va tenter de venger la mort de ses compagnons… 


On avait également apprécié, en 2020, Hispaniola. Le récit se déroule en 1938. Le capitaine Lacombe, de la Légion étrangère, quitte clandestinement l’Algérie pour rentrer à Marseille. Pendant la traversée de la Méditerranée, le bateau de pêche qui le transporte croise un navire de guerre italien qui se dirige vers l’Espagne pour ravitailler les troupes de Franco. Soupçonné d’espionnage, Lacombe se rend sur le navire italien avant que celui-ci ne coule le bateau de pêche. Incarcéré en Espagne par les troupes franquistes, Lacombe s’évade et intègre une brigade de la FAI (Fédération Anarchiste Ibérique). A Barcelone, il rencontre une belle pilote de chasse roumaine dont il tombe sous le charme. Mais les communistes russes éliminent ses amis anarchistes. Lacombe décide alors de les venger… Lacombe va découvrir que les communistes éliminent, sans le moindre procès, leurs propres alliés anarchistes. Ils éradiquent les combattants du camp républicain soupçonnés d’hostilité envers Staline. 

 

Avec Mongolie, on retrouve une fois de plus ce goût de Vianello pour l’aventure, où survole l’esprit d’Hugo Pratt. Le récit commence en 1920, en Mongolie. Le baron Roman Von Ungern-Sternberg part en automobile enterrer son trésor dans la steppe. Puis il élimine tous les témoins… Dix ans plus tard, au sud-est du Tibet, sur le mont Kailas, le cartographe Gordon aperçoit le yéti lors d’une dangereuse ascension. Mais une avalanche submerge sa troupe. Rescapé grâce au yéti, Gordon est recueilli dans un monastère bouddhiste. Ces moines détiennent une carte indiquant où le baron Roman Von Ungern-Sternberg a caché, avant d’être fusillé, un trésor. Les moines confient à Gordon la mission de retrouver le butin qui s’y trouve. Escorté par trois moines-guerriers, il parcourt la Mongolie sur les traces du baron fou, entre les steppes de Mongolie et les montagnes escarpées du Tibet. Ils parviennent à éliminer le chef de brigands qui leur tendaient une embuscade, et prennent la décision de délivrer leur prisonnière : une mystérieuse comtesse russe…

Vianello redonne ainsi vie à l’un des personnages mythiques d’Hugo Pratt : le général von Ungern-Sternberg, qu’on n’avait plus vu depuis Corto Maltese en Sibérie. Il s’agit en quelque sorte d’une suite à Corto Maltese en Sibérie. Rappelons que Roman Von Ungern-Sternberg surnommé le « Baron fou » libéra la Mongolie des Chinois en s’emparant de la ville d’Ourga en 1920, puis il combattit les Bolcheviks avec des cavaliers cosaques. Trahi par les Mongols, il fut livré à l’Armée Rouge et fusillé après un bref procès. 

L’influence d’Hugo Pratt, qui fut son maître, est criante dans le dessin de Vianello. C’est toujours un grand plaisir de retrouver son trait épuré, en noir et blanc.

La suite et fin paraîtra en septembre 2024.

Nocturnes berlinois, 72 pages, 17 euros. Editions Casterman. 

La reine de Babylone, 168 pages, 22 euros. Editions Casterman.

Mongolie, t. 1, 61 pages, 16 euros. Editions Mosquito.

Kristol Séhec.

Crédit photo : DR

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2 réponses à “Que valent les suites de la série de bande dessinée Corto Maltese ?”

  1. Salerno dit :

    Très apprécié !

  2. LEONE dit :

    Vous devez avoir des actions chez les marchands de cartouches d’encre merci mais impossible d imprimer mon choix arrêter de m envoyer tous mail de votre part

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