Si, en France, le système de subventions de la production cinématographique permet de ne tenir aucun compte des goûts du public en matière de création – de l’aveu-même de la girouette Roselyne Bachelot dans son livre 682 jours, Le Bal des hypocrites – il en est tout autrement outre-Atlantique. Là-bas les réalisateurs dépendent totalement des producteurs, à moins d’être suffisamment fortunés pour produire eux-mêmes leurs films. C’est sans doute ce qui fait que notre pays produit autant de « bides » et que les productions américaines remplissent autant les salles. Mais cela risque de ne pas durer.
En effet, un cahier des charges très strict, annoncé il y a longtemps déjà par l’Académie des Oscars, entrera très officiellement en vigueur cette année et il prévoit de n’accorder des récompenses qu’en fonction de la couleur de peau, de l’orientation sexuelle ou de la minorité à laquelle appartiennent les membres des équipes de tournage, depuis les réalisateurs jusqu’aux simples habilleuses en passant par les acteurs et les preneurs de son. Verra-t-on sur le podium une femme à barbe ? Pas impossible. En 2024, la fameuse soirée de remise des récompenses cinématographiques hollywoodienne va changer officiellement de visage pour devenir une parodie qui ressemblera aux « freak shows »* des cirques du temps jadis.
Donc, pour la prochaine cérémonie des Oscars, qui se tiendra en mars prochain, un long métrage ne pourra être présenté dans la catégorie « meilleur film » que si la production satisfait aux critères suivants :
– le personnage principal doit appartenir à un groupe racial minoritaire ;
– le scénario ne doit pas oublier d’inclure « un groupe sous-représenté » ;
– 30 % de l’équipe (réalisateur, maquilleur, éclairagiste, script, monteur…) doivent être issus de « groupes sous-représentés » ;
– la société de production doit offrir des stages à des « groupes sous-représentés » ;
– les responsables de la communication doivent faire partie de « groupes sous-représentés ».
Une véritable obsession
Et ces fameux « groupes sous-représentés » sont les femmes, les minorités ethniques, les personnes LGBTQ+AZERTY, les personnes ayant un handicap cognitif ou physique (trisomiques, mal-voyants, mal-entendants, unijambistes, cyclopes, sirènes, matrones aux système pileux exubérant, etc). Ce qui, de fait, exclut de la compétition tout film racontant une histoire d’homme blanc… Surtout si celui-ci est hétérosexuel et non porteur de handicap. Ce qui a fait dire à l’acteur Richard Dreyfuss, interrogé sur ces critères de sélection pour concourir aux Oscars : « Ça me fait vomir ». On partage sa nausée.
Qui s’étonnera, après ça, du désamour des Américains pour les productions de plus en plus militantes de leur cinéma tel que récemment révélé par Fox News. Disney, l’un des studios les plus engagés dans la ligne woke, en est à 156 millions de dollars de manque à gagner depuis la sortie, pour les fêtes de Noël, de son dernier film d’animation « Strange World », dont un personnage est ostensiblement LGBT. Dans la même situation, les films « Bros » et « Lightyear », basés sur des personnages homosexuels, rament grave au box-office. Par ailleurs, des tournages sont carrément arrêtés par peur du bide comme celui du film « Batgirl » de Warner Bros dont l’héroïne change de race… Carrément ! Mais rien n’y fait, la peste woke reste aveugle et entend contaminer tout le monde cinématographique par la force en imposant son idéologie mortifère. L’Académie des Oscars est désormais son bras armé.
Le monde occidental est devenu fou. C’est d’ailleurs ce qu’a déploré un réalisateur excédé : « C’est ridicule. […] Ça rend tout le processus contraignant. La personne qui est parfaite pour le rôle devrait avoir le rôle. Pourquoi devrions-nous être limités dans nos choix ? Mais c’est le monde dans lequel on vit maintenant. C’est fou ! » Ainsi est-il malheureusement à craindre qu’à court terme nous n’ayons même plus les productions américaines pour nous attirer vers les salles obscures. Aux « daubes » du cinéma français viendront s’ajouter celles du cinéma états-unien. Fini les films comme « Amadeus » (nominé 11 fois), « L’arnaque » (nominé 10 fois), « Aviator » (nominé 11 fois), « Ben-Hur » (nominé 13 fois) et tant d’autres qui, aujourd’hui, ne cocheraient plus aucune case pour seulement apparaître sur la liste des envisagés : trop blancs, trop mâles, trop virils, trop hétérosexuels… Trop normaux en somme.
Charles André
*freak show : exhibition d’êtres humains, qualifiés de « monstres » à cause de malformations physiques, à des fins de divertissement lucratifs.
Crédit photo : Lincolnblues/Flickr (cc)
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5 réponses à “Cinéma : exit les Oscars, place aux Wokscars”
Les fous sont aux commandes. Il reste cependant un espoir, nous ferons bientôt partie des « groupes sous-représentés ».
C’est dingue… Et surtout, ce qui encore plus fou, c’est de voir avec quelle passivité, des foules entières, du monde entier, acceptent sans broncher, joyeusement, d’être décervelées, pour aller ensuite se jeter, d’un seul et même bêlement, du haut de la falaise.
Voilà où nous en sommes… ce qu’il nous faut combattre sans relâche, même si la tâche nous semble hors de portée.
Vive le ouquisme ! Le monde crache de plus en plus sur cet Occident moralisateur, arrogant et pourtant en pleine décrépitude mentale. Le monde a bien raison ! Et pendant ce temps, on entend Poupou ricaner avec mépris.
Je sens que vont sortir des films avec comme publicité : « Ne correspond pas aux critères nécessaires pour recevoir un Oscar » !
Et cela deviendra un mot clé pour les films sérieux.
Du coup, on serait tenté de reprendre l’expression célèbre du IIIè Reich:
« Quand j’entends parler de culture, je sors mon pistolet…! »