Du bois de chauffage jusqu’aux services publics en ligne, les arnaques sont omniprésentes dans l’entourage des Français. Mais ces derniers doivent également être sur leurs gardes dès lors qu’ils ont affaire à un notaire.
En effet, ces derniers jours, le récit d’arnaques au faux notaire a refait surface. Dans un témoignage publié le 10 janvier, le quotidien Ouest-France a évoqué l’escroquerie déjouée par un Rennais. Le 3 janvier, l’homme en question s’était vu adresser un courrier émanant de la société d’assurance vie suisse Swiss Life. Une missive lui indiquant qu’il devait percevoir une importante somme d’argent suite au décès de sa mère.
Les escrocs n’avaient rien laissé au hasard pour paraître crédibles puisque le courrier affichait l’adresse, le numéro de téléphone, le numéro de siret et le site internet de l’étude notariale basée dans les Hauts-de-Seine. L’étude étant même référencée dans les Pages Jaunes.
Faux notaire : une commission de 14 000 € demandée
Mais, aussi fine soit la supercherie, le destinataire du courrier émet des soupçons sur les intentions du prétendu notaire. En appelant l’étude des Hauts-de-Seine, après être tombé sur une secrétaire, il parvient à s’entretenir avec l’officier ministériel.
Le notaire lui fait alors savoir qu’il doit hériter d’une somme de 280 000 €. À la condition préalable de remplir une série de documents et de verser à l’adjudicateur 14 000 euros au titre des droits de succession…
Fils d’agriculteurs, la potentielle victime de l’escroquerie redouble de vigilance en raison de la somme à percevoir, peu crédible à ses yeux. Ses suspicions seront confirmées par la société d’assurance vie suisse Swiss Life. Celle-ci lui précise qu’aucun contrat au nom de sa mère n’est inscrit dans leurs fichiers.
Comment repérer un faux notaire ?
Si le Rennais a évité le pire en raison d’un montant d’héritage paraissant invraisemblable, il a reconnu auprès du quotidien régional que les aigrefins auraient pu réussir leur coup : « Si ces escrocs m’avaient dit qu’il y avait 25 000 € à percevoir et que les frais de succession s’élevaient à 2000 ou 3 000 €, là, peut-être que j’aurai marché… », a-t-il confié, ajoutant que son interlocuteur s’étant présenté comme notaire au téléphone était « très crédible ».
Mais l’homme n’est probablement pas le seul à avoir été contacté par ces faux notaires. Des escroqueries similaires avaient déjà été signalées en 2020 et 2021 en Ille-et-Vilaine mais aussi dans le Calvados et en Loire-Atlantique.
Quant aux précautions à prendre en cas de réception d’un courrier émanant d’un notaire inconnu, il est tout d’abord recommandé de se rendre sur le site notaires.fr sur lequel sont référencés tous les notaires de France avec leurs coordonnées exactes. Ce qui ne dispense pas de se rendre, si possible, physiquement sur les lieux de l’étude notariale pour en vérifier la crédibilité.
En cas de doute persistant, le destinataire du courrier peut tout simplement aller se renseigner dans une étude notariale qu’il connait déjà. À noter par ailleurs que, selon Ouest-France, les notaires de Bretagne s’apprêteraient à signer un partenariat avec la gendarmerie pour mieux identifier les escrocs.
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