Nous vous proposons dans cette rubrique de découvrir l’histoire des Saints Bretons. Les saints bretons désignent des personnalités bretonnes vénérées pour le caractère exemplaire de leur vie d’un point de vue chrétien. Peu d’entre elles ont été reconnues saintes par la procédure de canonisation de l’Église catholique (mise en place plusieurs siècles après leur mort), mais ont été désignées par le peuple, leur existence même n’étant pas toujours historiquement attestée. La plupart des vitae de saints bretons qui nous sont parvenues datent en effet des ixe et xe siècles ou ont été réécrites dans le contexte de la réforme grégorienne qui induit parfois les clercs à remodeler les documents hagiographiques, issus de traditions orales transmises aussi bien dans le vieux fond populaire que dans le milieu savant, dans leur intérêt (légitimation de la figure épiscopale, du bien-fondé d’une réforme d’une communauté monastique). Le développement du culte de ces saints se développe au Moyen Âge tardif lorsque plusieurs familles de l’aristocratie bretonne s’approprient les légendes hagiographiques en justifiant par des arguments généalogiques, de la protection particulière d’un saint ou de son adoption comme ancêtre de substitution dans leurs lignages.
Les historiens actuels éprouvent encore beaucoup de difficultés pour distinguer entre imaginaire et réalité. L’historicité des épisodes de la vie de ces saints reste ainsi souvent douteuse car ces épisodes se retrouvent dans l’hagiographie tels qu’ils apparaissent dans les coutumes ou dans le folklore. La structure même du récit des vitae se rencontre dans d’autres Vies de saints dont les auteurs reprennent généralement des « conventions littéraires d’un modèle biblique qui façonnait leurs modes de pensée et d’expression ».
En 2022, environ 170 saints bretons sont représentés, chacun par une statue, à la Vallée des Saints, en Carnoët.
Le 14 janvier, c’est la Saint Hiler (Hilaire)
Issu de l’aristocratie gallo-romaine de la cité de Limonum (Poitiers), il reçoit une bonne éducation avant de se former à la rhétorique latine. Les éléments autobiographiques qui parsèment ses œuvres laissent à penser qu’il est né païen, qu’il se convertit au contact de la Bible, et qu’il n’est baptisé que vers 345. Il est père de famille avec une fille unique Abra, lorsqu’il est élu évêque de la ville vers 350.
Soucieux de l’instruction de son peuple, il rédige un Commentaire sur l’Évangile de Matthieu, qui est la première œuvre exégétique latine qui nous soit parvenue. Ce texte, remarquable travail d’exégèse littérale, montre toutefois qu’Hilaire ne connaît pas la tradition orientale : sa perception de l’engendrement du Verbe montre même qu’il ignore les formulations du concile de Nicée.
En 353, réuni à la demande du pape Libère et de l’empereur Constance II, le concile d’Arles rétablit les ariens dans la communion, anathématise Athanase, Paulin de Trèves et Sérapion de Thmuis. Hilaire rompt alors la communion avec le pape Libère et lance l’anathème sur celui-ci ainsi que sur Saturnin d’Arles.
Alors que l’arianisme s’étend en Gaule, il s’oppose en effet à ce courant de pensée théologique. Dans l’Empire romain du milieu du ive siècle, c’est aussi s’opposer à l’empereur. Lors du concile de Béziers de 356, dominé par les ariens unis autour de Saturnin, l’évêque d’Arles, il est déclaré hors de la communion et exilé en Phrygie. Pendant son séjour en Phrygie, il continue cependant à gouverner son diocèse, mais c’est là qu’il découvre la pensée des théologiens orientaux et qu’il écrit son grand traité de doctrine trinitaire : De Trinitate, et une lettre adressée à différents évêques occidentaux De Synodis. Il y convertit aussi une jeune fille, Florence, qui va le suivre en Gaule et poursuivre sa conversion en vivant en solitaire dans une cellule à Comblé (Celle-Lévescault). Déclarée sainte, elle est fêtée le 1er décembre.
L’empereur Constance II décide de réunir simultanément un concile occidental à Rimini et un concile oriental à Séleucie afin de réconcilier l’Église divisée entre ariens, semi-ariens, et nicéens. L’empereur souhaite avant tout l’unité religieuse afin de parvenir à l’unité politique.
Hilaire cherche à exposer la doctrine catholique à l’empereur dans ses deux Livres à l’empereur Constance. Il expose ses thèses au concile de Séleucie en 359, où il obtient l’union des nicéens, dit aussi homoousiens (car affirmant l’identité de substance entre le Père et le Fils), et des semi-ariens, dit aussi homéousiens (car affirmant la « similitude de substance » entre le Père et le Fils), contre l’arianisme. Mais les ariens vont convaincre l’empereur de la véracité de leur thèse et celui-ci promulgue une loi qui définit que la foi des sujets de l’Empire doit être arienne.
C’est un exemple frappant du césaropapisme propre à l’Impérium romain ou l’Auguste est le plus souvent aussi souverain pontife. César était pontifex maximus lorsqu’il conquiert la Gaule en 52 av. J.-C.. C’est plutôt l’inverse, que l’Empereur ne s’occupe pas de religion est une nouveauté propre à la religion chrétienne dans l’Empire. Celle-ci n’ayant pas été immédiatement la religion d’État à cause de ses divisions internes et de patriarcat. Cette division de la couronne impériale romaine ne sera d’ailleurs pas sans poser moult problèmes de préséance entre chef d’Église et pouvoir temporel (entre Auguste et César en face des pontifex maximus).
Hilaire, pour des raisons que l’on ignore (selon les sources, c’est soit par grâce du nouvel empereur Julien, soit un exil nouveau, car il est gênant en Orient, soit même un retour sans autorisation), retrouve sa ville de Poitiers en 360-361. On ne sait pas s’il a pu participer au concile de Paris de , mais celui-ci a clairement reçu son influence. En effet, ce concile régional condamne clairement l’arianisme et destitue les évêques ariens de Gaule.
Hilaire, reprenant son ministère épiscopal, continue à écrire pour l’édification de son peuple, en particulier son Traité des mystères, catéchèse mystagogique et allégorique, ainsi que ses Commentaires sur les psaumes, œuvre d’exégèse. Il poursuit sa lutte anti-arienne, s’opposant en particulier à Auxence de Milan, avec l’aide d’Eusèbe de Verceil.
Il meurt en 367.
Saint Martin de Tours le rejoint vers 356, se mettant à son école. En 360, Martin fonde l’abbaye de Ligugé à proximité de Poitiers. Saint Hilaire fut probablement à l’origine de la construction à Poitiers du baptistère Saint-Jean, l’un des plus vieux bâtiments chrétiens actuellement subsistant en France.
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Une réponse à “A la découverte des Saints Bretons. Le 14 janvier, c’est la Saint Hiler (Hilaire)”
et bien ce jour je pense a mon ami HILAIRE et lui souhaite une bonne fête et c’est ainsi que SAINT MARTIN ET SAINT BLAISE VEILLE SUR MOI c’est complexe ces pouvoirs mais de nos jours où en sommes nous ? ET CETTE EUROPE et bien elle a intérête a se réveiller !!!
pauvres petits bipèdes vous n’aurez jamais LE POUVOIR de notre CREATEUR qui doit être déçu mais nous le comprenons toujouts pas donc en résumé PARDON ET MERCI
vous les écrans vous ne remplacerez jamais LA PAROLE DE NOS ANCIENS a cette époque on écoutait religieusement et oui ma chère mémé NINI TES PAROLES SONT ENCORE PRESENTES EN MOI !!!!
17 % des jeunes pensent que la science est abusive !!! début d’une prise de conscience !!!