A Saint-Nazaire en 2022, une audience du tribunal pour enfant avait mal tourné. Une mère, de nationalité argentine, avait agressé le juge qui venait de lui signifier le placement de son enfant. Cette femme de 44 ans au moment des faits était, en effet, très dérangée, parlant de viols, de prostitution d’enfants, en bref l’horreur ! Et une grosse confusion entre réalité et fantasmes.
Avant de sortir du bureau du juge, elle avait renversé le pot de crayons du magistrat et jeté ses affaires au sol pour lui signifier son mécontentement. Celui-ci avait essayé de la sortir, en vain, l’individu s’accrochant aux montants de la porte. La présidente du tribunal, présente à une réunion de travail, dans la pièce d’à côté avait été même frappée au passage alors qu’elle essayait de calmer la jeune excitée.
Placée en internement, celle-ci était sortie en signant une simple décharge.
La femme argentine se sentirait persécutée et discriminée par l’administration française. « Discrimination systémique » au moins ?
Condamnée à trois mois de prison avec sursis en première instance, sa peine a été confirmée en ce début d’année par la cour d’appel de Rennes en appel.
Le syndicat de la magistrature a-t-il appelé à soutenir l’accusée contre la victime cette fois-ci ? Rappelons les mots du célèbre manifeste du syndicat de la magistrature :
«Soyez partiaux. Pour maintenir la balance entre le fort et le faible, le riche et le pauvre, qui ne pèsent pas d’un même poids, il faut que vous la fassiez un peu pencher d’un côté. (…) Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari, pour l’enfant contre le père, pour le débiteur contre le créancier, pour l’ouvrier contre le patron, pour l’écrasé contre la compagnie d’assurances de l’écraseur, pour le malade contre la sécurité sociale, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice.»
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