Royaume-Uni. La police est « institutionnellement raciste » selon le patron des commissaires britanniques

Nos lecteurs ont eu l’occasion de le remarquer à plusieurs reprises : le match de l’ethnomasochisme entre le Royaume-Uni et la France est très serré. Les deux pays se donnent en effet beaucoup de mal pour repousser toujours plus loin les limites du ridicule.

Pas plus tard qu’au mois d’octobre dernier, le célèbre club londonien de football d’Arsenal annonçait sa volonté de faire de la « diversité » sa « priorité essentielle » après avoir été critiqué pour son équipe trop blanche.

Si le sport professionnel britannique s’est particulièrement distingué par sa soumission au politiquement correct ces dernières années avec pour point d’orgue le genou mis à terre par les joueurs de l’équipe d’Angleterre de football suite aux manifestations Black Lives Matter, le domaine de la culture n’est pas non plus en reste.

Au mois de mai 2023, un théâtre de l’est de Londres fut au cœur d’une polémique pour avoir incité les spectateurs blancs à ne pas assister à la première représentation d’une pièce retraçant l’histoire afro-américaine afin de créer un espace « libéré du regard des Blancs » pour les spectateurs de couleur noire.

Des forces de l’ordre « institutionnellement racistes » ?

Déjà problématique, la situation l’est encore plus lorsque l’on observe que cette tendance à l’autoflagellation se répand aussi parmi les institutions britanniques, à commencer par la police. Y compris chez des responsables de premier rang comme Gavin Stephens, à la tête du Conseil représentatif des commissaires de police britannique (NPCC).

Dans une interview publiée le samedi 6 janvier par le quotidien britannique The Guardian, Gavin Stephens a affirmé sans sourciller que les forces de l’ordre du Royaume-Uni sont « institutionnellement racistes ». Des propos loin d’être anodins puisqu’en tant que patron des commissaires outre-Manche, il devient ainsi le plus haut responsable de la police britannique à formuler une telle critique.

police

Gavin Stephens. Source : policeprofessional.com

« Des changements institutionnels » dans la police

Lors de ce même entretien accordé au titre de presse, Gavin Stephens en appelle à « une refonte fondamentale des politiques et des pratiques nationales pour éliminer la discrimination ».

Par ailleurs, le président du Conseil national des commissaires de police britannique a déclaré que les Noirs ne devraient plus être victimes d’un usage disproportionné de la force et que trop peu de progrès avaient été accomplis pour réformer la police, certains dirigeants étant lents à admettre l’ampleur du défi.

« La manière dont nos politiques, nos procédures et nos formations ont été conçues et menées pendant de nombreuses années n’a pas suffisamment pris en compte la voix des Noirs », a-t-il affirmé.

Gavin Stephens, élu par ses collègues commissaires pour diriger l’organisation représentative, estime que ce racisme s’exerçant à un « niveau institutionnel » nécessite donc « des changements institutionnels».

Mettre un terme au « mythe des Noirs dangereux »

Enfin, le patron des commissaires de police britanniques a un autre cheval de bataille : mettre un terme au « mythe qui existe parfois dans la culture populaire, selon lequel les jeunes hommes noirs sont dangereux ».

Une légende en somme pour Gavin Stephens, qui précise : « Oui, les jeunes hommes noirs sont impliqués dans la criminalité – oui, ils sont exposés au risque de victimisation – mais les hommes blancs le sont aussi si vous allez dans mon coin de pays [Hartlepool, NDLR] ».

En 2022, un rapport publié par les dirigeants de la police britannique avait indiqué que « les Noirs sont sept fois plus susceptibles d’être arrêtés et fouillés que les Blancs et cinq fois plus susceptibles d’être soumis à un recours à la force ». Une surreprésentation qui serait donc imputable au seul caractère « institutionnellement raciste » de la police selon Gavin Stephens…

Des propos qui pourraient prêter à sourire si le Royaume-Uni n’avait pas connu des précédents dramatiques en matière de laxisme des autorités par crainte d’accusations de racisme :

Dans la ville de Telford (Royaume-Uni), où des gangs de pakistanais auraient violé et prostitué pas moins de 1 000 enfants durant une trentaine d’années, une commission d’enquête révélait en 2022 que la police et des responsables politiques locaux avaient fermé les yeux sur ces crimes par crainte d’être accusés de racisme.

Royaume-Uni. Plus de 1 000 enfants violés par des gangs pakistanais à Telford : les autorités auraient fermé les yeux par crainte du « racisme »

Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

4 réponses à “Royaume-Uni. La police est « institutionnellement raciste » selon le patron des commissaires britanniques”

  1. Durandal dit :

    Bonjour,

    En somme, son antiracisme légitime les viols et les agressions, ce qui lui permet d’échapper ainsi à ses responsabilités. Les socialistes sont tous les mêmes.

    Cdt.

    M.D

  2. jcm78 dit :

    encore un con de plus chez les biens pensants mais il est en angleterre

    • KC dit :

      @Mr jcm78 : 👏👍 Un article de ce genre avec une trogne pareille , pas de doute que le bobbie’slip nous prends pour des Neuneus . En plus , les English’rot sont des véritables tartufes .

  3. françois Théobald dit :

    Le drame de l’Angleterre c’est que l’anglais est la langue la plus répandue dans le monde . D’un usage quasi-universel elle permet à un nombre considérable d’habitants de la planète, de se présenter en Angleterre comme un touriste anodin, de s’y débrouiller et même de passer inaperçu quand on est un délinquant ou un profiteur. C’est le retour de balancier de l’impérialisme qui a dominé le monde au 19 è siècle.
    Le français a aussi dans une moindre mesure ce boulet au pied, ce boulet d’une francophonie, qui ne partage pas toujours les mêmes valeurs, les mêmes goûts, les mêmes rêves que les Français de souche.
    Les langues celtes peu disséminées sont un marqueur , qui protège les locuteurs en nombre restreint contre l’immigration indésirable.
    Vivent les langues régionales, qui protègent les régions !

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

A La Une, Immigration, International

Royaume-Uni. Plus de 1 000 clandestins ont traversé la Manche depuis Noël

Découvrir l'article

International, Sciences, Sociétal, Technologies

Technologie. Un robot policier tout-terrain testé en Chine : innovation ou inquiétude ? [Vidéo]

Découvrir l'article

International, Politique

Écosse. Un soutien à l’indépendance en hausse en cas d’abandon de la monarchie

Découvrir l'article

ST-NAZAIRE

Saint-Nazaire : un plan renforcé face à la spirale de violence et de trafics, mais l’inefficacité persiste

Découvrir l'article

International

Royaume-Uni : un haut responsable de la police critique l’enregistrement et l’engorgement du fait des « incidents de haine non criminels »

Découvrir l'article

International

Cornouailles : Les maires rejettent la fusion avec Plymouth et plaident pour une autonomie respectueuse des identités locales

Découvrir l'article

International

Royaume-Uni. Les conservateurs soutiennent l’interdiction des transgenres dans les espaces non mixtes

Découvrir l'article

International

Immigration au Royaume-Uni. Sous pression, Keith Starmer veut la réduire

Découvrir l'article

International

L’affaire Tommy Robinson évoquée dans la matinale de Tocsin, avec le rédacteur en chef de Breizh-info.com [Vidéo]

Découvrir l'article

Sociétal

Le gouvernement britannique envisage une interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 16 ans face à une crise de la santé mentale chez les jeunes

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.

Clicky