Le 7 janvier 1978, à Rome, deux jeunes nationalistes -Franco Bigonzetti et Francesco Ciavatta – sont froidement abattus par un commando de militants d’extrême gauche, devant la permanence du Mouvement social italien. Un troisième, Vincenzo Segneri, est blessé lors de l’embuscade. Très vite, une manifestation spontanée naît sur le lieu du crime, mais les agents de police chargent les manifestants et le capitaine des carabiniers Edoardo Sivori tue d’une balle dans la tête un manifestant de dix-neuf ans, Stefano Recchioni. Un quatrième décès est à imputer à ce massacre : Antonio Ciavatta, le père de Francesco, sombre dans la dépression et se donne la mort.
Durant ces années de plomb où le climat de guerre civile est à son comble, on trouve alors normal qu’un journaliste, dans un acte de suprême mépris, jette son mégot dans la flaque de sang encore frais de Francesco. Aujourd’hui, on trouve normal que le crime reste impuni. Car après 46 ans, justice n’a toujours pas été faite.
Depuis ce soir de 1978, tous les ans, des Italiens se réunissent dans cette rue d’Acca Larenzia, pour dire à Francesco, Franco et Sergio qu’ils ne sombreront pas dans l’oubli. Ils étaient encore là, ce dimanche 7 janvier à crier dans l’ordre et dans le recueillement, « Presente ! »
Les gauchistes ne supportent pas y compris que des militants rendent hommage à des jeunes gens assassinés par les communistes . Alors ils salissent une commémoration qui a lieu chaque année dans le calme et sans le moindre incident . Ils aiment salir la mémoire des défunts . «… https://t.co/1SvkbLxj5D
— Breizh-Info (@Breizh_Info) January 8, 2024
Et cela semble en déranger plus d’un. Une avalanche de polémiques a fait suite à la commémoration. Comme chaque année, certes, mais peut-être un peu plus depuis que la droite est au pouvoir. Une célébration officielle de membres de l’exécutif a d’ailleurs eu lieu, Fratelli d’Italia s’étant présentée le matin et ayant déposé trois gerbes de fleurs là où les trois garçons sont tombés.
Mais la gauche est en ébullition. Car ce qui la gêne, ce qui la dérange, c’est qu’on lui rappelle – à elle qui se pare de pacifisme et d’angélisme, de bons sentiments et d’œuvres charitables – un crime odieux et son terrorisme du quotidien. Commémorer de jeunes garçons assassinés, c’est donc aussi lui tendre un miroir et montrer son véritable visage. Qui, soit dit-en passant, n’a pas vraiment évolué au regard des actuelles violences de matrice antifasciste dans le pays.
La secrétaire du Parti démocrate Elly Schlein, représentante de cette gauche molle qui ne vit que de slogans pour masquer son vide idéologique, a demandé une interrogation parlementaire et exige : »les organisations néofascistes doivent être dissoutes« . Les médias invoquent « les heures les plus sombres de l’histoire », les oppositions s’offusquent qu’il n’y ait pas eu d’interdiction, que les présents n’aient pas été tous fichés, qu’il n’ait pas été utilisée la reconnaissance faciale… pour un rassemblement historiquement sans aucun débordement !
Au milieu de ce vacarme, un commentaire résume le tout à la perfection :
« Quand on parle d’Acca Larenzia, les problèmes sont la croix celtique sur le pavé et que les jeunes aillent à la commémoration « tous vêtus de noir, comme à un enterrement » (parce que c’est une fête peut-être ?) … Par contre, de ce qu’il s’est passé il y a 46 ans, il semblerait que la gauche s’en foute totalement. Les jeunes assassinés à coups d’armes à feu ? Un détail…
Rappeler quand c’étaient des extrémistes de gauche à tirer (et à tuer) est jugé inconvenant. Mais il est plus que compréhensible que la gauche n’aime pas les commémorations avec des hommes en noir et des croix celtiques sur le trottoir. Or, ils n’auraient jamais été obligés de les voir si quelques camarades n’étaient pas allé tirer sur un groupe de jeunes de même pas vingt ans. C’est simple, non ? »
Alberto Busacca, in Libero du 07/01/24.
Audrey D’Aguanno
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Une réponse à “Acca Larenzia : rappeler à la gauche ses crimes ne génère qu’hystérie et demandes de dissolutions”
Il vous échappe peut-être que les militants d’extrême droite qui se réunissent chaque année pour rendre hommage à leurs camarades décédés commettent un crime odieux qu’on ne peut pas excuser avec un crime qui a été commis il y a 45 ans.
L’apologie du fascisme est un crime odieux qui ne peut pas rester sans punition.
Les années ‘70 en Italie était une saison de terrorisme d’extrême droite et d’extrême gauche et le massacre d’Acca Laurentia rentre dans ce cadre de crimes odieux.
Pour votre soutien à des criminels, il faudra revoir votre copie.
Salutations distinguées
Gian Luca Paolone