Biskoazh kement-all ! (« incroyable » en breton), une famille de Bretons d’Angers a été convoqué en février devant un juge des affaires familiales pour avoir prénommé, l’été dernier, leur fils « Fañch », c’est à dire avec un tildé (~) sur le n, un signe diacritique qui reste officiellement interdit à l’état-civil en France.
Le couple avait été prévenu dès la maternité que le tildé risquait de poser problème, mais les Bretons ont tout de même décidé d’aller jusqu’au bout de leur démarche, ce qui entraîne cette convocation devant le juge. Convocation habituellement réservée aux parents maltraitants ou considérés comme tels.
Cette nouvelle affaire Fañch vient à la suite de plusieurs autres affaires où des parents ayant décidé de donner des prénoms bretons mais aussi basques ou occitans contenant des signes diacritiques non-approuvés par les circulaires ministérielles avaient été traînés devant la justice.
Pourtant, le tilde de Fañch est présent sur de nombreux noms de famille français ou étrangers à commencer par celui de Laurent Nuñez préfet de police de Paris. En breton, le tilde a une valeur sonore dit de « nasalisation » puisque, sans lui, le nom se prononce [Fan-nch].
A noter que la langue française a longtemps utilisé le tilde de manière ordinaire (le secrétaire du roi Charles IX notait en 1567 « Roy de Frãce » pour « Roi de France », on trouve dans les archives de multiples exemples où « Les Français » sont écrits « Les Frãçois », etc…) et qu’il était même défini dans le premier dictionnaire de l’académie française de 1694 et ce jusqu’en 1936 !
En Bretagne, cette affaire réveille de douloureux souvenirs puisque le fait de pouvoir utiliser des prénoms bretons pour nommer ses enfants a été le fruit d’une longue lutte menée notamment par la famille Le Goarnig dans les années 60. En , Mme Manrot-Le Goarnig, trois jours seulement après la naissance de Brann, son dernier enfant, sera même arrêtée et incarcérée à la prison de Quimper pendant 57 jours où elle mena une terrible grève de la faim.
Tout cela pour avoir voulu donner des prénoms bretons à des enfants bretons !
Dans le même temps, des prénoms musulmans sont donnés chaque jour à des enfants nés en France sans parler des prénoms saugrenus comme Térébenthine, la fille de l’ex-responsable EELV Cécile Duflot ou « L’Algérie la véritée » (sic) donné à Romans-sur-Isère en 2014 et accepté sans sourciller par l’administration française.
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14 réponses à “Fañch. Une famille traînée devant le juge pour avoir donné un prénom breton à son enfant !”
Par contre, si ces braves gens avaient prénommé leur garçon mohamed ou idriss, ils auraient eu les félicitations du jury !!
Bravo à eux pour leur persévérance !
si ils l’avaient appelé hamed no problem ! sacrés gauchistes toujours aussi demeurés😛 !
Regardez les prénoms des joueurs de l’équipe de France de football. La plupart sont nés en France. Dayot Upamecano, Boubacar Kamara, Youssouf Fofana, Ousmane Dembélé, N’Golo Kanté, … Et je crois que l’administration n’a rien fait à propos de ces prénoms originaux.
l’exemple de Laurent NUÑEZ est « mal choisi » puisque c’est un NOM PROPRE (nom de famille d’origine Espagnole)
Les prénoms « Bretons » ont-ils une orthographe bien précise ?
Perso, (Breton d’origine et de lignée) j’ai eu un oncle prénommé « FANCH », et je n’ai jamais vu son prénom orthographié avec un « tilde », mais le « dico » précise que ce signe diacritique est utilisé dans plusieurs langues dont le Breton .. . Dont’Act !
Bien évidemment, « Mohammed » ou bien « Youssouf » n’auraient posé aucun problème au juge !
JACOBIN ET IGNARE : sans avenir
Que le tilde soit associé à un nom ou un prénom n’a pas d’importance en soi. Il s’agit de l’acharnement de l’administration de l’Etat français sur ce qui reste de l’identité bretonne. Un simple accent ne constitue pas une atteint à l’intégrité nationale. Toutes les autres atteintes, prénoms farfelus ou venus d’ailleurs imprononçables ou impossibles à orthographier ne posent pas de problèmes aux officiers d’état-civil et aux tribunaux administratifs. L’Etat français incapable d’assurer ses taches régaliennes s’acharne sur de simples gens dont les intentions sont belles et simples.
Tout ce qui vient des racines profondes de nos régions dérange ces juges de l’ Etat Civil mais tout ce qui vient de l’étranger est accueilli à bras ouverts dans le délire de la fameuse diversité et de la chance culturelle venue d’ailleurs ! La Province dérange les élites parisiennes, le drapeau européen couvre le tricolore et ceux qui revendiquent leur langue ancestrale ne sont plus » tendance » comme on dit maintenant !
Le « N » apostrophe (n’) en français n’est jamais suivi d’une lettre majuscule. Il sert à relier la négation à une voyelle. On dira par exemple : » Il n’est pas autorisé d’écrire n’importe quoi « .
Et pourtant, on trouve une ribambelle de prénoms acceptés par les juges rouges comme ceux qui suivent :
N’Diaye, N’Golo, N’Kosi, N’Krumah, N’Kunda, N’Kwame, N’Zinga etc…
Alors pourquoi on « emmerde » les parents qui veulent mettre le tilde sur le prénom du gamin et pourquoi on autorise des prénoms exotiques qui ne répondent à aucun critère linguistique du Français ou des langues régionales qui ont droit de cité comme le Breton, l’Occitan, le Basque, le Catalan. C’est de la discrimination et du mépris. Pire c’est de l’inculture et du fascisme !
Effectivement, le N’ suivi d’une consonne n’existe pas en français. C’est comme le prénom Djamel fabriqué à partir de l’arabe « Jamal » qui signifie « beauté », une qualité appréciée de Dieu, selon les musulmans. Mais on se fiche du sens car ce qui interpelle c’est la fabrication de mots pour retranscrire des sons. Djamel est une transcription du son arabe [dja]. On ne parle pas ici de néologisme mais bien d’un prénom pour l’état civil. Le « D » suivi de « J » on le trouve dans Djihad ou dans Djellaba par exemple, des mots issus de l’arabe. Certains diront, à juste titre, que la langue française au cours de son évolution s’est enrichie de mots étrangers (café, abricot par exemple sont des mots issus de l’arabe). La question n’est pas là car une langue emprunte à d’autres langues. Mais si on accepte une graphie qui n’est pas typique du français avec des N’D… ou des Dj…, pourquoi refuserait-on le tilde sur les prénoms ?
Comprenne qui pourra.
L’orthographe exacte du prénom Fañch est avec le tilde. Il est probable que l’officier de l’état civil ai zappé (par ignorance) ce détail…
Êtes-vous sûrs de l’orthographe de « l’Algérie ou la veritéE » ? Si c’est réellement inscrit ainsi, il n’y a que deux solutions : le fonctionnaire est inculte ou étranger. Dans les deux, il ne doit pas être à ce poste où l’on doit parfaitement manier notre belle langue. Mais maintenant on prend n’importe qui, voir différents sketches dont ceux de Naïm, un Algérien qui parle parfaitement français ! Et qui est vraiment très drôle… Il fait une petite vidéo toutes les deux semaines sur YouTube. Je vous invite à regarder ses vieilles vidéos, entre autres sur le COVID et sur Macron chez Poutine…
Il faudrait qu’il y ait un juge un jour qui décrète que les dialectes parlés en France font partie du capital linguistique français et qu’à ce titre on ne peut refuser un prénom dans ces dialectes, et que sa décision fasse jurisprudence.
« Bien sûr, nous sommes résolument cosmopolites. Bien sûr, tout ce qui est terroir, béret, bourrées, binious, bref, franchouillard ou cocardier, nous est étranger, voire odieux. » (Bernard-Henri Lévy)
la république jacobine :-D … voilà voilà … :-D
En occitan, on peut trouver es accents graves nou aigus sur n’importe quelle voyelle (pour marquer l’ouverture ou la fermeture), si bien qu’il y a des prénoms comme Magalí, Alienòr, Ròsa, Ventúria, Pardós, Odília , Júlia, Matiàs, … sans que ça semble poser problème à l’état-civil !