Alors que Pékin montre de plus en plus ses ambitions hégémoniques, comment les experts analysent-ils la situation à Taïwan ? Une désescalade du conflit est-elle encore possible ? Taïwan vit sous la menace constante de son puissant voisin chinois. Car Pékin voit l’île de 24 millions d’habitants, État de facto doté d’un gouvernement et de ses propres institutions, comme une province dissidente à reprendre par tous les moyens. En annexant Taïwan, leader des semi-conducteurs et acteur central de l’économie mondialisée, Xi Jinping mettrait la main sur un marché hautement stratégique et ébranlerait les alliances américaines dans la région.
Une attaque chinoise pourrait dès lors déboucher sur un conflit armé avec les États-Unis. Dans ce contexte de tensions, la visite à Taïwan de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants, en août 2022, a été vécue comme une provocation par la Chine – qui a répondu en organisant des manœuvres militaires – et a engendré des critiques jusque dans le camp occidental. Le risque de guerre entre les deux superpuissances est-il avéré ? Quelles conséquences ce conflit aurait-il sur les populations locales et le reste du monde ?
Un an après l’invasion de l’Ukraine, l’escalade entre Taïwan et la Chine suscite une impression de déjà-vu qui laisse présager le pire. Analysant la situation politique, économique et militaire des deux pays, ce documentaire décrypte les relations qu’entretiennent aujourd’hui Taipei et Pékin, et évalue la menace de guerre entre la Chine et les États-Unis.
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
7 réponses à “Taïwan, la peur de l’invasion”
Qu’on le veuille ou non, la chine de Taïwan finira absorbée par la grande Chine, les occidentaux n’y changerons rien !
est ce que l absorbtion provoquera un tsunami economique dans la région a partir d e hong kong ?
On sent les américains , qui n’ont gagné -seuls – aucune guerre au cours de leur histoire , impatients de se ramasser la branlée magistrale qui manque à leur jeune palmarès ! ils l’auront bien cherché , et , une fois n’est pas coutume , ne l’auront pas volé!
Ce n’est pas tellement la production de semi-conducteurs qui rend le problème vital tant pour les États-Unis que pour la Chine. Le retard technique n’est que temporaire et est en voie d’être comblé, et les ventes de Huawei ont augmenté en dépit des sanctions.
Ce qui ne peut être amélioré par le Temps, c’est la géographie, qui fait que les sous-marins chinois lanceurs de missiles stratégiques doivent traverser des zones profondes de moins d’une centaine de mètres sur plus de 100 km, avant d’atteindre les grands fonds du Pacifique et de devenir la menace invisible et potentiellement impossible à contrer, donc exerçant une dissuasion. Cette très faible profondeur permet donc de les détecter, puis à des sous-marins d’attaque de les suivre à la trace, donc de les neutraliser en cas de crise aiguë.
Par contre, la cote orientale de Taïwan permet d’installer des bases de sous-marins enterrées profondément, sous des falaises tombant à pic sur les grands fonds, ce qui rendrait la menace sous-marine chinoise vraiment opérationnelle.
La stratégie navale américaine a été définie avant l’attaque américaine contre l’Espagne à Cuba, en 1898. Cette provocation a été bien préparée par une campagne de presse digne des gross-media actuels, sous prétexte humanitaire, et déclenchée après l’explosion mystérieuse de la frégate « Maine » dans le port de La Havane, et son but réel fut d’envahir les restes de l’empire colonial espagnol, en particulier les Philippines, les îles du Pacifique et Cuba et Porto-Rico.
Les bases navales devant contrôler tout le trafic maritime y ont été installées de suite (Guantanamo, Subic Bay, Hawai…). Les Philippines devaient ainsi contrôler les accès étroits de la mer de Chine du Sud, et constituer le dernier élément de la politique de la canonnière qui a tant humilié la Chine, conduisant à la guerre civile, à l’invasion japonaise, aux horreurs en Chine et en Mandchourie, et finalement au régime de Mao.
Ces temps sont révolus, et la Chine ne reculera plus.
Oui… la Chine a constitué une armée impressionnante, et bien équipée, mais sa valeur n’a pas été testée au combat. Et elle n’a pas particulièrement brillé dans son conflit régional avec le Viet-Nam. Qu’en serait-il actuellement? je l’ignore. Certes elle a le nombre inégalable par aucune autre force armée.
Le conflit de 1979 n’est probablement plus représentatif des possibilités militaires de la Chine, et c’est peut-être la propagande des deux belligérants qui ont abouti à gonfler l’importance de ce conflit frontalier très limité qui a duré un peu moins d’un mois. Les Chinois auraient du s’attendre à quelques difficultés dans l’invasion d’une région montagneuse et se rappeler le désastre subi par les Français dans ce secteur, face à des montagnards qui connaissaient parfaitement le terrain.
Actuellement, la Chine a développé deux avions de 5eme génération, dont l’un (J-20) a été produit à plus de 200 exemplaires et qui semble très impressionnant. Sa marine s’accroît d’un tonnage équivalent à l’ensemble de la marine française tous les quatre ans… sans oublier les missiles hypersoniques.
Les temps ont bien changé, même s’il est toujours risqué de vouloir prédire l’avenir. Déjà, pour le passé… c’est pas donné.
Et si on réunissait la Chine sous l’égide de Taï Wan ? Que les dirigeants taïwanais demandent aux cocos de Pékin de se retirer ! Bien sûr, on connaît la réponse, mais cette demande ne plairait pas du tout aux cocos, mais alors là, pas du tout !