Les récentes obscénités proférées par Gérard Depardieu, plus dégueulasses de celles que l’on entend au PMU après trois heures d’apéro, ont déclenché une vague de consternation. Ce qui aurait été à peu près normal, si les temps n’étaient pas à la prise de position constante sur tout et n’importe quoi et qu’elle ne virait pas à l’hystérie totale à chaque fois. Et surtout, si cela ne révélait pas une intolérable, insupportable, insoutenable hypocrisie.
Car ceux-là mêmes qui montent au créneau, s’effarouchent et opèrent des lynchages ciblés, ne sont autres que les enfants spirituels – et parfois biologiques – de ceux qui, hier, bavaient et s’extasiaient devant « le génie » des stars qu’ils accusent aujourd’hui. Gérard Depardieu s’inscrit en effet en plein dans cette image du « rebelle » qui fait fi des conventions, qui provoque, qui choque, dont ils admiraient les frasques et les débordements. Une transgression cool – du cinéma « d’auteur » crado des Valseuses, aux crâneries salasses de Gainsbourg, en passant pas les blagounettes pédophiles des Cohn-Bendit, Matzneff et autres – du Mai 68 parfaitement incarné, et qui a durant des décennies été portée aux nues. Le gratin de la gauche libertaire et libertarienne qui faisait tant rêver.
Alors, « découvrir » aujourd’hui que ce même gratin est composé de « gros porcs », c’est à se demander si l’on n’a pas découvert que la Terre est ronde. Surtout que pendant ces mêmes décennies, nous avons été sommés de séparer l’œuvre de l’artiste, parce que si vous ne comprenez pas l’art de Roman Polanski, vous ne comprenez rien à l’art. Entre autres.
Avec l’affaire Palmade, on feignait d’apprendre que dans le milieu du show biz les drogues coulaient à flots et les partouzes s’alternaient gaiement. Avec l’affaire Weinstein, on feignait d’apprendre qu’il fallait coucher pour percer sur le grand écran, et avec l’affaire Duhamel que nos élites culturelles pratiquaient l’inceste. Non, mais vraiment ?
Il y a vraiment des gens qui pensaient que cela se passait autrement ? C’était pourtant écrit, dit, raconté. Pas de complot, pas même un secret de polichinelle. C’est écrit dans les livres de Matzneff, de Frédérique Mitterrand, des maîtres à penser de mai 68 tels Wilhelm Reich ou Alfred Kinsey – entre autres – qui prêchaient la beauté du sexe avec des enfants, parce qu’il faut bien « jouir sans entraves » et que, toujours selon eux, toutes les pratiques sexuelles sont admissibles. C’est popularisé dans Libération, on se souvient -entre autres – de la fameuse couverture de 1979, titrée « Apprenons l’amour à nos enfants » sur le dessin d’une fillette en train de pratiquer une fellation à un adulte. C’est dit sur les plateaux de télé, dans l’hilarité snob des personnes en présence. Le documentaire « Affaire Duhamel, un si lourd secret » rend bien compte de l’état de décadence assumée et décomplexée de cette « élite » où le sexe, la partouze, l’inceste, la pédophilie sont normalisés.
Mais, il faut bien préciser une chose fondamentale : cette débauche, cette décadence est relative à un milieu, à une culture bien précise – celle de la gauche libertaire, libertarienne et de la subversion qu’elle a promue. Et que ses représentants – et souvent leurs victimes issues du même milieu et vantant les mêmes « valeurs » – pour se dédouaner, font croire que ce que l’on leur reproche est imputable à l’homme, à tous les hommes. Or, on aurait bien tort de confondre la gente masculine avec cette « élite » post-soixante-huitarde, ces camés et ces partouzeurs, ces décadents et ces pervers, qui sont là où ils sont parce qu’ils sont tels.
Alors, nous qui sommes des honnêtes gens qui n’avons jamais eu affaire à ces raclures et à leurs histoires sordides, sortons le pop-corn et regardons-les se bouffer entre eux, ce sera toujours plus intéressant que le minable cinéma d’auteur avec lequel ils se gargarisent.
Audrey D’Aguanno
Photo : DR
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19 réponses à “Depardieu, Polanski, Palmade : le milieu du cinéma français serait pourri… non, mais quelle découverte !”
tout est dit ca s’est toujours passé comme cela pour réussir il fallait coucher et maintenant elles portent pleinte pour viole une porte pleinte pour deux violes dans la même chambre pour quoi y retourner
Merci Madame D’ Aguanno pour cet état des lieux pertinent d’un modèle cuculturel qui nous étouffe depuis un demi-siècle. L’heure est venue de rentrer les porcs et de commencer les Salaisons. Bonne année Madame !
merci pour cette bouffée d air pur….
Mais vous oubliez les politicards comme jack lang et autres qui vont au maroc pour assouvir leur vice.
Le roi du maroc doit en savoir des choses. Et comme tout, le silence aussi s achète. Alors on signe tel ou tel traité. ..
Il n’y a pas que les stars qui vivent dans tous les excès, le droit de cuissage existe aussi à un niveau inférieur mais ça ne fait pas la une des médias……quant à Depardieu, entre les excitées féministes (qu’on a pas entendues sur les viols du 7 octobre ou les femmes iraniennes persécutées) et la tribune des signatures ronflantes des stars en tous genres pour disculper notre gégé national, il vaudrait mieux laisser la justice faire son boulot et se la fermer ! La présomption d’innocence est fondamentale, les juges sont souverains pour dire qui est coupable ou non.
La justice??? Oui, bof…
Depardieu est un porc et les assistantes de plateau n’ont pas le droit de moufter quand il leur met la main dans la culotte, sinon, c’est la porte.
Et pour finir : qui est condamné ?
Personne.
La gauche libertaire woke n’est jamais sanctionnée par le pouvoir judiciaire.
Et pourquoi ?
Ce n’est pas seulement l’élite, mais même à la base, le gauchiste vous dit: « Fais ce que je te dis, pas ce que je fais! »: tout cela pour prendre le pouvoir sur vous par le biais de la culpabilité: c’est effrayant…
Excellent ! J’adore votre conclusion. Merci et bonne année.
Ne pas tout expliquer par le milieu S.V.P. : si le philosophe René Schérer prônait la pédophilie, son frère Maurice Schérer, plus connu sous le pseudonyme Eric Rohmer, était un réalisateur qui a abordé la question de la séduction sous un angle quasi janséniste ! Pour en revenir à Depardieu, c’est un géant – de l’envergure d’un Gabin – mais un sale type qui n’a pas compris ce que « se contraindre » voulait dire, dommage pour lui…
Après des decennies de débauche, de « interdit d’interdire » retour en boomerang du choeur des vierges, des chaisières et des ligues de vertu…On appelle celà la contrition.
Ah, ah, ah !! Très bonne tirade. J’approuve totalement.
J’approuve le « excellent » ci-dessus, et le reprends à mon compte ! Bravo Madame
Belle tentative pour masquer une chose. La défense de Depardieu a été initiée par l’extrême droite sur des chaines d’extrême droite, au nom du mâle dominant.
GRIPSOU, Et alors? Vous pensiez vraiment que les colonnes de « Libération » (journal militant), ou les studios du service public allaient agir en faveur de la présomption d’innocence de Gérard Depardieu -un ami de Poutine, « horresco referens » -? Vraiment? Il y a des chaînes qui donnent la parole aux exclus du service public, tant mieux.
Gripsou,
Que vient faire l’extrême droite dans ce sujet, vous vous égarez là ??
C’est ballot ! J’ai connu autrefois deux belles filles (au moins) qui auraient souhaité que je les harcèle même sexuellement…Hélas, les considérant trop jeunes et/ou trop belles pour moi, j’ai tout fait pour les en dissuader…pas un mot, pas un geste, pas une attention…et pourtant elles y croyaient encore…Je ne sais pas si j’ai bien fait !
L ‘affaire Epstein va sortir avec des noms aussi en France, le scandale sera mondial, asseyez-vous !
Non mais, qu’est-ce-que vous avez contre les tournées d’apéro au PMU ? Moi je vais au PMU du coin de ma rue chaque jour, je ne passe jamais les pieds à l’opéra et je ne vais jamais au cinéma contempler les niaiseries pondues par les minables cinéastes français et jouées par les minables acteurs français. Vu ?