Nous vous proposons dans cette rubrique de découvrir l’histoire des Saints Bretons. Les saints bretons désignent des personnalités bretonnes vénérées pour le caractère exemplaire de leur vie d’un point de vue chrétien. Peu d’entre elles ont été reconnues saintes par la procédure de canonisation de l’Église catholique (mise en place plusieurs siècles après leur mort), mais ont été désignées par le peuple, leur existence même n’étant pas toujours historiquement attestée. La plupart des vitae de saints bretons qui nous sont parvenues datent en effet des ixe et xe siècles ou ont été réécrites dans le contexte de la réforme grégorienne qui induit parfois les clercs à remodeler les documents hagiographiques, issus de traditions orales transmises aussi bien dans le vieux fond populaire que dans le milieu savant, dans leur intérêt (légitimation de la figure épiscopale, du bien-fondé d’une réforme d’une communauté monastique). Le développement du culte de ces saints se développe au Moyen Âge tardif lorsque plusieurs familles de l’aristocratie bretonne s’approprient les légendes hagiographiques en justifiant par des arguments généalogiques, de la protection particulière d’un saint ou de son adoption comme ancêtre de substitution dans leurs lignages.
Les historiens actuels éprouvent encore beaucoup de difficultés pour distinguer entre imaginaire et réalité. L’historicité des épisodes de la vie de ces saints reste ainsi souvent douteuse car ces épisodes se retrouvent dans l’hagiographie tels qu’ils apparaissent dans les coutumes ou dans le folklore. La structure même du récit des vitae se rencontre dans d’autres Vies de saints dont les auteurs reprennent généralement des « conventions littéraires d’un modèle biblique qui façonnait leurs modes de pensée et d’expression ».
En 2022, environ 170 saints bretons sont représentés, chacun par une statue, à la Vallée des Saints, en Carnoët.
Le 2 janvier, c’est la sainte Koupala (Pompée)
Fille du roi Eusèbe et de Sainte Landouenne, Sainte Pompée est l’épouse du roi légendaire Hoël Ier dit « le Grand » qui règne sur la Bretagne armoricaine. Au début de son mariage, les Frisons, alliés des Francs, firent en 509 une irruption dans l’Armorique, s’emparèrent du pays, puis en chassèrent les princes et les seigneurs. Ces événements obligèrent le roi Hoël et sa famille à passer la mer pour se réfugier en Grande-Bretagne.
Quatre ans plus tard, seul Hoël débarquait de nouveau sur le continent et reprenait possession de son royaume. Ce ne serait toutefois qu’après la mort du roi, en 545, que Pompée et sa fille Sève seraient revenues en Armorique, dans l’émigration dirigée par son fils saint Tugdual.
Elle s’installa à proximité du monastère de Tréguier, fondé par ce dernier, et mourut à cet endroit même, là où s’élève aujourd’hui l’église de Langoat. Ses reliques y sont encore conservées et un cénotaphe lui est dressé.
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Une réponse à “A la découverte des Saints Bretons. Le 2 janvier, c’est la sainte Koupala (Pompée)”
Koupaia. Ha n’eo ket Koupala, genaoueien!