Jeudi 14 décembre, le Parlement européen était appelé à se prononcer sur le projet de loi portant reconnaissance de la parentalité dans toute l’Union européenne. Un texte scélérat qui prévoit que les pays membres « seront toujours tenus de reconnaître la parentalité comme établie par un autre pays de l’UE, quelle que soit la manière dont l’enfant a été conçu, né ou le type de famille dont il dispose ». Ce qui revient à introduire l’idéologie LGBT dans la règlementation européenne pour qu’elle s’impose à tous les pays y compris les plus récalcitrants. Cette insulte à l’endroit de la famille traditionnelle a été votée à la majorité par les députés avec 366 voix pour, 145 contre et 23 abstentions.
Les parlementaires ont ainsi introduit le certificat européen de filiation, une démarche qui, de facto, approuve la maternité de substitution (GPA). Cette parentalité « pour tous », en s’imposant à la souveraineté des États membres, est la porte ouverte à toutes les dérives sociétales du projet « woke ». Bien sûr, les États peuvent individuellement ne pas reconnaître cette parentalité mais leur liberté reste encadrée et les cas parfaitement définis. Les dés sont donc bel et bien jetés, justifiés par le sempiternel argument de la lutte contre les discriminations ; ici, celles supposée envers « les enfants de parents de même sexes ». Si nos députés européens se préoccupent tant du bien-être de ces enfants engendrés façon non « conventionnelle », c’est que la gestation pour autrui est bien inscrite dans leur calendrier. Ce qu’a vivement dénoncé l’eurodéputé italien Vincenzo Sofo (Fratelli d’Italia) arguant qu’il s’agit d’un « subterfuge inventé pour tenter d’imposer à tous les États membres la reconnaissance de la pratique aberrante de la GPA ».
On ne sera pas étonné d’apprendre que la gauche a voté très favorablement pour ce projet. Elle a d’ailleurs ouvertement déclaré qu’elle voulait s’en servir pour contraindre les États à accepter l’utilisation de la GPA qui, en l’état actuel des choses, viole la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne laquelle interdit la traite des êtres humains. C’est pourquoi les associations pro-vie sont vent de bout contre ce projet qu’elles considèrent comme une scandaleuse ingérence de Bruxelles pour faire reconnaître la parentalité LGBT.
Tout n’est pas définitif pour autant car des voix s’élèvent pour demander que le « ventre à louer » devienne un crime universel. Marie-Josèphe Devillers, membre de la CIAMS (Coalition Internationale pour l’Abolition de la Maternité de Substitution), qui lutte contre le triple sacrifice de la mère, de l’enfant et de l’égale dignité des êtres humains explique que la fumeuse GPA « éthique » servant d’argument aux politiques qui veulent la réglementer est une qualification par essence inadmissible. Selon elle, la GPA relève de l’exploitation humaine, celle des femmes et celle des enfants dont on dispose. Ils ne sont pas considérés comme des citoyens, mais comme un bien qu’on peut se procurer. Et qu’on cesse de parler d’acte médical, ajoute Madame Devillers, car la GPA ne se réduit pas à une FIV (fécondation in vitro), c’est beaucoup plus large que ça : c’est un avocat, une agence, une clinique, un laboratoire, des psychologues (pour que la mère porteuse se détache de l’enfant qu’elle va mettre au monde), « il ne s’agit nullement d’une pratique médicale, mais simplement d’un dispositif marchand ». On ne lui donnera pas tort sachant que toutes les agences proposent aujourd’hui le choix du sexe de l’enfant et que, désormais, des couples qui ne sont absolument pas infertiles recourent à la GPA pour choisir la meilleure production génétique. Quid de la morale dans tout ça ?
Si l’on n’y prend garde, cela ne s’arrêtera pas là. Avec le vote du 14 décembre, les « progressistes » remportent une nouvelle victoire dans le combat qu’ils mènent depuis deux siècles contre l’anthropologie chrétienne. La GPA qu’ils viennent de légaliser de façon détournée est l’une des portes d’entrée vers l’eugénisme et le transhumanisme qui sont leurs grands desseins. On se demande quand les peuples vont enfin ouvrir les yeux et réagir.
Pour rappel; cet avis du Parlement européen est uniquement consultatif. Pour que la résolution soit adoptée définitivement, il faut que le Conseil la vote à l’unanimité.
Charles André
Illustration : DR
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3 réponses à “Le Parlement européen dit « oui » à la GPA !”
Les institutions de l’Europe s’activent en faveur de la démolition de ce qui a fait sa grandeur, au moins sur le plan civilisationnel (pour ne pas mentionner, mots devenus inexprimables aujourd’hui sans passer pour un nazi, sa dignité). L’occident se suicide délibérément.
ah cette gauche qui défend la location du ventre des femmes pour quelques euros, ça c »est une victoire sur le grand capital et une défense efficace des pauvres!
je croyais que l’esclavage avait été aboli, ah oui j’ai zappé un épisode j’oubliais qu’il y avait des invertis et que ce genre de personnage ne peut pas se reproduire, donc on met en esclavage des femmes pauvres. Elle n’est pas belle l’UERSS de la SS van der la hyène( et oui ce genre d’ânerie existait déjà sous Hitler, heureusement qu’ils traitent de fascistes tous ceux qui ne pensent pas comme eux), et du freluquet de l’élysée