Certains en font curieusement une « fierté » française. Pourtant, hormis quelques atouts (liés à la Zone Economique Exclusive) plus ou moins bien exploités, ces cailloux que sont l’île de la Réunion et Mayotte, situés de part et d’autres de Madagascar, sont surtout une source de problèmes et un puits sans fond pour nous autres, contribuables de la métropole.
D’autant que la facture présentée prend désormais en compte un autre élément : l’immigration illégale que connaissent ces deux îles de l’océan Indien.
Concernant Mayotte, ce sujet a fréquemment fait l’actualité ces dernières années, notamment par l’intermédiaire de Marine Le Pen, la candidate RN à l’élection présidentielle 2022 s’étant « spécialisée » sur ce thème.
« Qu’allez-vous faire pour Mayotte?’: Marine Le Pen interpelle Élisabeth Borne et appelle à « la mise en place d’une politique dissuasive d’immigration » pic.twitter.com/OCsL3lQ9qE
— BFMTV (@BFMTV) May 2, 2023
30 nationalités de clandestins à Mayotte
Coincé entre le Mozambique et Madagascar et à seulement une soixantaine de kilomètres des Comores, ce rocher de 376km² de superficie avait vu le nombre de migrants entrés illégalement sur son territoire augmenter de 110 % en 2019 par rapport à l’année précédente.
À l’époque, nous avions déjà apporté quelques précisions sur ce phénomène avec des conséquences étonnantes : outre les nombreux voisins comoriens à gagner l’île, les migrants en provenance d’Afrique subsaharienne (RDC, Rwanda, Burundi) se pressaient également de plus en plus vers ce Département d’Outre-Mer. Au total, plus de 30 nationalités étaient alors recensées parmi les clandestins se trouvant sur Mayotte.
Bien entendu, les opportunités liées à cette situation n’ont pas échappé aux passeurs de migrants : en février 2023, le tribunal de Mamoudzou infligeait des peines de deux à sept ans de prison ferme et des amendes de 10 000 à 100 000 € à trois passeurs pour avoir fait passer plus de 35 000 clandestins à Mayotte depuis les Comores à bord de petites embarcations.
Des migrants sri lankais à La Réunion
Si le feuilleton entre Mayotte et l’immigration clandestine en provenance des Comores et de l’Afrique voisine est donc connu, celui de l’arrivée de migrants illégaux sur l’île de la Réunion demeure plus confidentiel.
Bien qu’étant d’une ampleur moindre, il mérite toutefois que l’on s’y attarde. Le 7 décembre dernier, un bateau de pêche en provenance du Sri Lanka a débarqué sur les côtes réunionnaises avec à son bord sept clandestins sri lankais âgés de 21 à 38 ans. Le 13 décembre, ces derniers ont appris leur expulsion vers leur pays d’origine suite à la décision du tribunal administratif de Saint-Denis (capitale de l’île) tandis que les « motivations économiques » avancées par les clandestins n’ont pas été retenues par les autorités.
À savoir que ces expulsions sont permises par un accord de réadmission signé en 2002 entre l’Union européenne et le Sri Lanka. Un pays duquel ont donc appareillé au total en 2023 trois bateaux de pêche avec des migrants à leur bord avant de mettre le cap sur l’île de la Réunion. Par ailleurs, cette dernière embarcation ayant accosté début décembre est la septième en provenance du Sri Lanka depuis le mois de juillet 2022. Il faut tout de même préciser qu’environ 4 000 km séparent le Sri Lanka de l’île de la Réunion…
La Réunion, Mayotte, la CAF…
Plus largement, selon le site Infomigrants, ce sont 397 clandestins en provenance du Sri Lanka qui auraient débarqué sur l’île de la Réunion entre 2018 et 2022. Sur ce total, 121 auraient été autorisés à rester sur le territoire français, parmi lesquels 40 auraient obtenu l’asile entre-temps. Quant aux autres, ils auraient donc été expulsés vers le Sri Lanka en vertu de l’accord précédemment évoqué.
Si La Réunion était exposée à la seule immigration sri lankaise, la situation serait donc maîtrisable. Or, le département français de l’océan Indien est également confronté à « des afflux massifs de population illégale en provenance des îles voisines des Comores via Mayotte », a précisé dans une chronique publiée le 17 décembre sur le site du quotidien La Dépêche Mémona Hintermann, présentée comme « grand reporter, ancienne membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel ».
« Une fois arrivé à Mayotte par des réseaux de passeurs, le candidat à l’émigration doit trouver la combine, obtenir le papier et venir s’installer à La Réunion », explique la journaliste. Avant d’aller plus loin : « Et les Mahorais ? Eux aussi préfèrent la vie du côté de Saint-Denis ou de Saint-Pierre, n’importe où, plutôt que d’affronter les conditions autrement difficiles chez eux, autour de Dzaoudzi ou de Koungou ».
Mémona Hintermann qui affirme également avoir vu « des enfants arriver sous escorte d’une tante, d’un cousin déjà installés à la Réunion. L’essentiel étant d’être en règle avec les allocations familiales mais quand la parentèle est convoquée au collège, souvent personne ne répond. La plupart des enfants ne parlent pas le français ».
Gageons que l’État français saura réchauffer les relations entre Mayotte et La Réunion avec quelques dépenses publiques supplémentaires noyées au milieu de l’Océan Indien…
Crédit photo : Capture YouTube (photo d’illustration)
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5 réponses à “Immigration illégale. La Réunion, cette autre porte d’entrée vers la France et ses contribuables [Vidéo]”
Quand on pense que lors de sa découverte par les Français, la Réunion ne comptait aucun habitant…Ils sont près d’un million actuellement.
Mais en se tassant un peu, Mayotte et la Réunion peuvent accueillir l’Afrique et l’Asie !
La France est riche !
Il n’y a pas que Mayotte et la Réunion. Et la Guyane ? En Guyane, nul besoin de prendre le bateau, il suffit de transiter par le Brésil et le Surinam. La Guyane est une véritable bombe démographique à retardement, dont on ne parle jamais, et j’ignore pourquoi.
le préfet de la Réunion hier sur une des télés locales a admis qu’un tiers des migrants restaient sur l’ile
» Bonjour les rois mages en ces fêtes Chrétienne ? Non content d’arriver les poches vide à défaut d’or et d’argent , ils veulent aussi pioncer dans la crèche à la place du p’tiot jésus . C’est vraiment lamentable d’avoir autant de bûches au gouvernement . «
Merci de ne pas mettre île Bourbon et Mayotte dans le même panier. Dans la première les premiers habitants étaient français, la seconde est une île musulmane qui s’est retrouvée département par un tour de passe passe du triste Sarko le traître