Malgré les pressions gauchistes, la conférence en hommage à l’Abbé Perrot s’est bien déroulée à Quimper

Ce samedi 9 décembre se tenait à Quimper une conférence, organisée à l’initiative du diocèse et d’Ar Gedour et de l’IDBE), à l’occasion des 80 ans du décès de l’abbé Perrot. Malgré les tentatives de faire annuler cette dernière par ceux qui refusent toute discussion autour d’une histoire officielle considérée comme absolue, ce sont environ soixante-dix personnes qui vinrent y assister.

Le père Peter Breton qui l’animait après une courte introduction présenta les deux intervenants, Youenn Caouissin, auteur de deux ouvrages sur Yann-Vari Perrot, fils d’Herry Caouissin, son secrétaire et exécuteur testamentaire, et Yves Mervin, écrivain, dont le dernier ouvrage traite de son assassinat.

Lors de sa prise de parole, Youenn Caouissin insistera sur l’enfance de Jean-Marie Perrot où la langue Bretonne est utilisée quotidiennement entre autres dans le catéchisme, les prières et la messe qui joueront un rôle décisif dans ses choix de vie. L’amour de sa langue et le sentiment profond d’appartenance à une patrie charnelle seront les bases de son sacerdoce et de son combat pour la Bretagne. En 1899, il intègre le grand séminaire de Quimper, où il se fait déjà remarquer par sa maturité et une parfaite maîtrise du breton. En 1903, il est ordonné prêtre.

En ce début du XX° siècle, marquée par la montée d’un anticléricalisme virulent et d’un jacobinisme assumé, la Bretagne est vue comme un bastion de l’obscurantisme dont la langue et les traditions doivent être effacées. C’est dans ce contexte qu’en 1905, l’abbé Perrot va fonder le « Bleun Brug » (Fleur de Bruyère) afin de « réarmer » moralement et spirituellement la Bretagne. En 1911, il prend la direction de Feiz ha Breizh, revue qu’il dirigera jusqu’à sa mort. A l’aide de ses deux « outils », il n’aura de cesse d’opposer à la laïcité et à la francisation menée à marche forcée, la foi en Dieu et la défense de la Bretagne éternelle.

Au lendemain de la Première guerre mondiale, il fait le constat amer que dans cette Bretagne exsangue marquée par la perte de plus de cent mille de ses fils, la pratique du Breton, le port des costumes traditionnels, sont en net recul. Cela lui est insupportable. il entend bien mener un combat sans concessions pour la défense de son identité la plus profonde. Pour lui, homme de Dieu avant tout celà ne peut se faire en dehors de le foi Catholique et de l’enseignement de l’église. Malgré le soutien et l’amitié de Mgr Duparc, évêque de Quimper, la droiture et l’intransigeance de l’abbé Perrot, lui valent un grand nombre d’ennemis y compris au sein du clergé. Sa popularité et son influence dérange. C’est sans aucun doute une des raisons de sa nomination à Scrignac en 1930, paroisse déchristianisée, surnommée « la petite Russie » du fait de l’adhésion massive de sa population aux idées communistes. Au contraire de ce qui était attendu par ses détracteurs qui espérait réduire son influence, il va accomplir auprès de la population un véritable travail missionnaire.

Viennent les années de guerre et d’occupation où l’abbé Perrot continue sans relâche son travail à travers sa revue et en initiant la restauration de chapelles (dont celle de Landevennec. Dans cette sombre période, son presbytère est un lieu d’accueil pour tous ceux qui portent l’amour de la Bretagne en leurs cœurs. Son influence est considérable, au sein du mouvement Breton et malgré des désaccords profonds avec certains d’entre eux qui voient dans une forme de néo-paganisme Celtique et la collaboration, une voie possible pour l’indépendance de la Bretagne, sa porte leur reste ouverte.

Cette liberté affichée va conduire ses ennemis à initier une campagne de dénigrements, des avis de condamnation à mort sont affichés dans sa paroisse. Et en ce terrible jour de décembre 1943 alors qu’il revient de célébrer une messe, il est abattu au lieudit « la croix rouge ». Quelques jours plus tard, ses obsèques seront célébrées à Rennes par Mrg Duparc, en présence d’une foule immense. Comme le soulignera l’intervenant dans sa conclusion, Yann-Vari Perrot, dont l’Alpha et l’Omega furent placés sous la protection de Saint Corentin, acquiert dans cette mort la dimension d’un martyr.

Prenant à son tour la parole, Yves Mervin introduit son intervention en expliquant comment de sa rencontre avec un ancien résistant du bataillon « Stalingrad » et du travail de recherche effectué grâce à l’ouverture des archives en 2005, il en viendra à établir la responsabilité directe du parti communiste dans l’assassinat de l’abbé Perrot.

Il établit une comparaison entre la Révolution française et la révolution Bolchevique où la répression du clergé, la profanation et destruction des édifices religieux, sont les outils nécessaires à la construction d’une société sans Dieu. Ce sont là les racines profondes de cet anticléricalisme virulent qui imprègne la pensée communiste de l’époque et que dénonce sans relâche l’abbé Perrot dans plusieurs articles dénonçant les crimes de Moscou et cette forme de pensée.

Puis, Yves Mervin resitue la chronologie des évènements qui ont conduit à la Seconde Guerre en insistant plus particulièrement sur le lien contre-nature du pacte Germano-Soviétique, sa rupture en 1941 lors de l’invasion de l’URSS, et le rôle décisif qu’il jouera dans l’attitude du PCF.

La résistance communiste va en effet, à partir de 1943 où l’éventualité d’une victoire des alliés semble possible, profiter de cette occasion pour commencer à préparer la « révolution prolétarienne ». Les incendies de « sensibilisation » et la stigmatisation des opposants, seront alors systématiquement utilisés cette dernière. Pour ceux qui se refusent à céder à ce règne de la terreur naissant, l’élimination devra être la règle. C’est dans ce contexte explosif que l’abbé Perrot dans un article de « Feiz ha Breizh » dénonce le massacre de Katyn et ses responsables. Pour les communistes qui depuis longtemps voit en lui un adversaire, particulièrement dangereux par sa capacité à rassembler et convaincre, c’en est trop. Il faut le faire taire à jamais.

Comme l’expliquera, Yves Mervin au terme de son intervention, c’est donc après avoir reçu l’accord de la direction du parti que Daniel Trellu et Marcel Dufrice, coordinateur des FTP décideront de l’assassinat de Yann-Vari Perrot.

La conférence se terminera sur un échange avec les intervenants, qui bien que parfois vif restera toujours courtois. La prise de parole la plus remarquée et émouvante sera sans conteste celle d’une dame ayant vécu à Scrignac sa jeunesse et connu l’abbé Perrot lors des visites à sa famille. A la question qui lui était posée « comment décrieriez-vous ce dernier », elle répondit « c’était un homme qui n’était que charité, compassion et bonté ». C’est sans aucun doute cette vérité qui, plusieurs décennies après sa mort, dérange les postures des bien-pensants d’aujourd’hui.

Adrien Berthelot

Crédit photo : DR

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9 réponses à “Malgré les pressions gauchistes, la conférence en hommage à l’Abbé Perrot s’est bien déroulée à Quimper”

  1. Trugarez vras deoc’h. Merci pour ce résumé n’aynt pas pu m’y rendre.

  2. Ar Baot dit :

    Il en va de l’assassinat de l’abbé Perrot, comme des atrocités commises par la ripouxblique française en Vendée, ou de l’existence du Goulag…

    Si les Français avaient une meilleure connaissance de leur histoire, du communisme, ils seraient autrement plus résistants… et pas des résistants de pacotille, comme l’ont été certains, aux ordres des Soviets.

    Leur absence de conviction, de vision, d’esprit de faction, face aux coups de boutoir du monde cauchemardesque à la construction duquel nos édiles ripouxblicains collaborent allègrement, vient en partie de là.

    D’où l’importance de relayer l’action qui fut celle d’hommes valeureux, exemplaires, comme l’abbé Perrot.

    Merci Breizh Info, et vive la Bretagne libre !!!

  3. Qui à tué l’Abbé Perrot ? Quel est le nom de l’assassin ? Quel âge avait ce salopard ?
    Cordialement.P.L.C.

  4. Jakez GWILLOU dit :

    Comment ? « La perte de plus de cent mille de ses fils » ? Bigre ! Et pourquoi pas 50 000, 30 000 ou 20 000 tués ? C’est quoi ce mauvais révisionnisme ? Le sieur Adrien BERTHELOT a de la chance de ne pas s’adresser ainsi à un autre peuple. Rappelons que nos Bretons n’étaient pas planqués dans les services de l’intendance, à l’arrière du front. Contrairement à certains telle la très grande majorité de nos parlementaires qui ne partageait pas le sort peu enviable de nos combattants dans les tranchées. C’est là le propre du régime républicain, à l’opposé de la monarchie d’antan où les élites payaient l’impôt du sang sans l’imposer à une population entière. Sieur Adrien BERTHELOT, c’est plus de deux cent mille Bretons qui ont été immolés sur l’autel de la ploutocratie et de la vertu républicaine. Plus de 200 000 sacrifiés pour que nous ayons aujourd’hui, l’immense privilège de savourer les délices du cosmopolitisme hexagonal.

  5. Gillic dit :

    Il serait temps de reconnaître l’Abbé Jean Marie Perrot martyr de la Bretagne, mais la Bretagne d’aujourd’hui mérite – t – elle un tel martyr ? Je n’en suis pas du tout certain !!
    Sans vouloir dénigrer la valeur de cette unité (j’y ai servi plusieurs années ), je crois avoir lu dans un livre il y a déjà quelques années que l’assassin ou l’un des assassins de l’Abbé Perrot avait fini dans les « commandos marine » en Indochine ! Je vais essayer de retrouver celà !

  6. JP VARESE dit :

    Très bon article. Mais, je m’interroge: une Messe (traditionnelle) en breton, avant le Concile Vatican II?

  7. gaudete dit :

    Je vois que l’assassinat des prêtres par les rouges ne se passait pas que chez nous en Aveyron. Malheureusement 40 ans après certaines personnes savaient qui étaient les assassins mais ne voulaient pas le dire, peur des représailles sans doute. on savait que c’était un maquis communiste mais personne ne voulait donner le nom des assassins . Les curés d’aujourd’hui, du moins certains toujours en train de commémorer des évènements qui n’ont rien à voir avec la religion seraient bien inspirés de remettre à jour les massacres de ces serviteurs de Dieu et du petit peuple

  8. Salaun dit :

    Bonjour , ma mère est décédée le 24 septembre de cette année . Lors de la crémation nous avons retrouvé de la famille que l ont avait pas vu depuis plus de quarante ans . J avais recherché via my héritage mes ancêtres . Je ne trouvais rien concernant le père de mon père qui était…. Le garde barrière de la gare de scrignac . J ai discuté le jour du départ de ma mère avec un cousin qui m’a raconté une histoire qui m amène ici aujourd’hui . Je ne m attendais pas a tant de passion a se sujet et me dit que cela expliquait le pourquoi l ont ne savait rien sur mon grand père même ma propre mère ne savait rien . Quelqu’un saurait peu être se qui est devenu de Marie louis SALAUN ?? Et l ont pourra discuter de ceux que l ont ma raconté ……

  9. Bergeron dit :

    Bravo pour cette initiative

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