Loire-Atlantique : Un livre raconte l’histoire de la mystérieuse commune de Freigné, entre Bretagne et Anjou

La commune de Freigné est-elle en Bretagne ? Oui… et non ! Mais oui quand même !

En effet, sous l’ancien régime, Freigné était à cheval entre Bretagne et Anjou. Jusqu’en 1801, la commune faisait partie du diocèse de Nantes, puis a été « donnée » au diocèse d’Angers. Un dicton local résumant ainsi la situation : Freigné est « du Dieu de Bretagne et du diable d’Anjou »* ! La commune ne faisant, cependant, pas partie des communes de Marches séparantes entre Anjou et Bretagne.

Ville frontière du Pays d’Ancenis décidément destinée à être ballotée par les vents de l’Histoire, Freigné sera finalement donnée à l’Anjou à la création des départements en 1790, elle intégrera donc le nouveau département du Maine-et-Loire (49). Mais nouveau changement en 2018 lors de la création de la commune nouvelle « Vallons de l’Erdre » à partir des anciennes communes de Bonnœuvre, Maumusson, Saint-Mars-la-Jaille, Saint-Sulpice-des-Landes, Vritz et… Freigné. Par le fait, la paroisse perdue reviendra à son « pays d’origine » par décret du 26 décembre 2017 appliqué le 1er janvier 2018. Le Conseil départemental de Maine-et-Loire ayant préalablement donné son aval en échange d’un parc éolien qu’elle avait financé. Celui-ci sera donc rattaché à la commune de Candé (49), commune qui avait déjà « avalé » certains villages de Freigné au cours de l’Histoire, allant même jusqu’à annexer le château de la Saulaie en 1955 ! Le château est, en effet, construit à quelques mètres de l’ancienne frontière entre la France (Anjou) et la Bretagne, certaines de ses terres se situant d’ailleurs en Bretagne. Malice de l’histoire : à moins de 1 km de la Saulaie, côté breton donc, existe une ferme avec un nom breton : Ty Mad Bio (qui n’est pas d’origine, la paroisse étant gallèse avec un nom historique en gallo : « Freingnë »).

Un livre nouvellement paru retrace l’histoire de cette commune aussi mystérieuse que passionnante : “Petite et Grande Histoire de Freigné”. Ecrite par le Cercle Culturel de la ville, « Petite et Grande Histoire de Freigné » a été coordonnée par une historienne locale : Monique François, véritable mémoire de la commune, décédée en 2019, aidée en cela par trois autres femmes passionnées d’archives : Marie-Renée Dalibon, Paulette Gasdon et Jacqueline Petiteau.

Belle somme de 188 pages illustrée de 400 photos, « Petite et Grande Histoire de Freigné » est disponible pour 20€ au magasin Vival de Freigné et sera disponible au marché de Noël du 17 décembre. Possibilité de l’acheter également chez Marie-Renée Dalibon (02 41 26 45 76 ou 06 88 71 16 54), Paulette Gasdon (02 41 92 77 83) et Jacqueline Petiteau (02 41 92 95 06 ou 06 09 21 41 41).

* Le même dicton existe pour la commune angevine de Saint-Laurent-des-Autels qui, elle, faisait partie des Marches Séparantes.

Crédit photo : Dog49 — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5064452

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8 réponses à “Loire-Atlantique : Un livre raconte l’histoire de la mystérieuse commune de Freigné, entre Bretagne et Anjou”

  1. Iffig dit :

    Toujours la petite musique hors sujet : « un nom historique en gallo : “Freingnë” » Historique ? En parler du coin donc autrefois, et en plus l’orthographe utilisée ne modifie pas fondamentalement la prononciation.
    Donc sans intérêt si ce n’est pour l’auteur de cet article de continuer sa petite propagande gallomaniaque.
    Le breton est la langue nationale de la Bretagne. Le gallo, totalement disparu et parler dont la langue littéraire était le français pour 100 % de ses anciens locuteurs, est un outil contre la langue bretonne

    • Frémont Jacques dit :

      On parlait breton à Freigné et à Châteaubriant ❓🥸

      • Iffig dit :

        il y a des bretonnants partout en Bretagne. J’en connais à Châteaubriant. A Freigné il y en a peut-être et son retour au bercail suscitera je l’espère des vélléités à parler breton puisque sur les frontières on aime s’affirmer et dès qu’on parle breton c’est être à coup sûr Breton.
        Il y en a plus d’un de Haute Bretagne qui a appris le Breton parce que quand on dit qu’on est Breton on apprend le breton. C’est pas compliqué à comprendre.
        Y en a un, parfait exemple : Albert Poulain. Malheureusement son nom a été honteusement récupéré par les gallo-vandales comme on a récupéré le nom de l’abbé Perrot pour la Bezen Perrot.
        Albert Poulain était un bon bretonnant et ne mettait pas son gallo au niveau du breton. Simplement parce qu’en parler gallo vous ne pouvez pas parler de tout : c’est sa langue littéraire, le français qui joue ce rôle là. Il utilisait son parler pour des contes, des veillées et c’est à peu près tout.

  2. Guingan Pierre dit :

    J’habite à 2 km de Freigné, au village de Rochementru (ancienne commune et ancienne paroisse désormais rattachées à la commune de LE PIN) qui avait la particularité d’être à cheval sur la Bretagne (Loire – Inférieure)et sur l’Anjou (Maine et Loire), la « limite » étant une ancienne voie romaine reliant Candé 49 à Saint Sulpice des Landes 44. J’ai déjà entendu parler de ce livre que je vais me procurer sans tarder, en complément des histoires de Rochementru (2 livres) et de Le Pin (1 livre de 450 pages !) Les histoires locales sont très intéressantes.

  3. Alain RAYMOND dit :

    En 2017 la commune de Freigné n’a pas laissé un parc eolien a la commune de Cande, mais 20 hectares de Zone d’activite economique , ou se trouve actuellement l’usine Manitou .

  4. Dominique Bossé dit :

    Non, Iffig le « brittomaniaque » le gallo n’a pas disparu à 100% à Freigné, comme vous le souhaitez. Vous n’y avez jamais été, ni n’y mettrez jamais les pieds, dans ce « coin »…
    Non, Iffig le « brittomaniaque », le gallo n’est pas la version appauvrie, abâtardie de la (belle et pure) langue française. Il existait en Anjou une tradition littéraire qui s’appelle les « rimiaux », qui étaient des poèmes écrits en angevin.
    Oui, Iffig le « brittomaniaque », vous vous sentez persécuté et voyez dans le gallo l’ultime arme remise au goût du jour par l’État français et son alliée la Région Bretagne pour affaiblir la nation et la langue bretonne une et indivisible.
    Redescendez sur terre et arrêtez de rêver Bretagne, indépendance, purisme, ou noir ou blanc, pardon Gwenn pe zu!!!!

    • Iffig dit :

      Dominique Bossé, vous dites vous-même à l’imparfait qu' »Il existait en Anjou une tradition littéraire qui s’appelle les “rimiaux”, qui étaient des poèmes écrits en angevin ».
      C’est bien du passé tout cela. Cela fait bien longtemps que le patois de Freigné et environ a disparu, c’est vous-même qui le dites.
      Oui, parfaitement, je vois « dans le gallo l’ultime arme remise au goût du jour par l’État français et son alliée la Région Bretagne pour affaiblir la nation et la langue bretonne une et indivisible ».
      Oui, une et indivisible comme toute langue d’état.
      Et pardon mais c’est ma liberté de « rêver Bretagne, indépendance » et c’est pas avec votre patois qu’on y arrivera. Le breton, lui, a vocation à être à terme la langue de tous les Bretons, ou alors elle finira, comme ces patois, dans les poubelles de l’Histoire.

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