Il y a 100 ans, le 4 décembre 1923, s’éteignait Maurice Barrès. À cette occasion, l’Institut Iliade publie Maurice Barrès. Le prince de la Jeunesse, sous la plume de Jeremy Baneton.
Maurice Barrès apparaît souvent comme le symbole vieilli d’un passé lointain. Réduit généralement à quelques étiquettes infâmantes, ce chantre de la terre et des morts a du mal à trouver la place qui lui revient dans l’histoire intellectuelle et littéraire moderne.
Car loin d’être un doctrinaire dépassé, Barrès fut avant tout un homme libre, dont les enthousiasmes, les langueurs, les chagrins et la quête d’absolu consonnent plus que jamais avec nos propres interrogations contemporaines. Or, c’est précisément cette dimension moderne et révolutionnaire que Jeremy Baneton met ici parfaitement en lumière dans cette monographie.
« Parler de Barrès, rappelle-t-il, c’est accepter la liberté d’une parole surprenante, lyrique dans sa politique comme dans ses romans, à la fois allègre et mélancolique. C’est refuser “l’enrégimentement des esprits”, la sclérose. »
La Nouvelle Librairie Éditions, coll. Longue Mémoire, 72 pages, 9 euros.
VOIR AUSSI
22 citations choisies de Maurice Barrès, tirées de Le Culte du Moi. Un homme libre, Le Culte du Moi. Sous l’œil des Barbares, Les déracinés, Mes Cahiers, La grande pitié des églises de France, La Terre et les Morts…
« J’aime : la beauté, la grâce, la sainteté, le génie, l’héroïsme, et comme je sais bien qu’ils ne naissent pas tout seuls, j’aime les ordres religieux, l’armée, les églises, ce qui est générateur, ce qui encadre. »
« Chaque individu possède la puissance de vibrer à tous les battements dont le cœur de ses parents fut agité au long des siècles. »
« Je me place dans une collectivité un peu plus longue que mon individu ; je m’invente une destination un peu plus raisonnable que ma chétive carrière. À force d’humiliations, ma pensée, d’abord si fière d’être libre, arrive à constater sa dépendance de cette terre et de ces morts qui, bien avant que je naquisse, l’ont commandée jusque dans ses nuances… »
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Une réponse à “Maurice Barrès. L’Institut Iliade commémore le centenaire de la mort du « prince de la jeunesse »”
Ces quelques lignes sont admirables et redonne un peu de lumière et d’espoir dans notre pays qu’on arrête pas de salir et de le déposséder de ses mémoires ancestrales par ce wokisme et cet islamisme rétrograde et mortifère.
Quelle élégance d’esprit et d’écriture chez Barrès, la grâce, le génie, l’héroïsme, les églises et surtout tout ce qui encadre……quelle leçon ! Tout ce qui nous manque aujourd’hui.