Sondages après sondages, la question de l’indépendance de l’Écosse semble toujours autant diviser la population, deux récentes enquêtes d’opinion indiquant des résultats contradictoires. En parallèle, la personnalité du Premier ministre écossais Humza Yousaf est loin de faire l’unanimité, tout comme la politique migratoire de son parti, le SNP.
Écosse, indépendance et immigration : une délicate équation
Qu’il s’agisse du cas de la Catalogne ou de l’Écosse, un certain nombre de voix parmi les droites espagnoles et britanniques répètent à l’envie qu’une potentielle indépendance future de ces deux nations sans état aurait pour conséquence d’ouvrir encore davantage ces dernières à l’immigration extra-européenne.
S’il est assez facile de répondre à ce postulat en rappelant que ni Madrid, ni Londres n’ont eu besoin des catalans et des Écossais pour mener des politiques migratoires suicidaires (comme en atteste le plan « Espagne 2050 »), il est en revanche difficile de nier la direction calamiteuse suivie par le Parti national écossais (SNP) en la matière. Notamment lorsque le Premier ministre écossais Humza Yousaf, par ailleurs membre du SNP, se faisait remarquer le 8 octobre dernier en annonçant que l’Écosse était « prête à être le premier pays du Royaume-Uni » à accueillir les réfugiés palestiniens de Gaza.
Commentant des déclarations du ministre britannique de l’Intérieur encore en poste à l’époque Suella Braverman faites lors de la conférence annuelle du Parti conservateur britannique du 1er au 4 octobre 2023 et mettant en garde contre l’arrivée d’un « ouragan » de migrants au Royaume-Uni, Humza Yousaf avait indiqué que de tels propos le poussaient « à travailler encore plus dur pour l’indépendance, afin que les politiques d’immigration de l’Écosse soient décidées ici, en Écosse, et plus jamais par des politiciens extrémistes de Westminster ».
En Écosse, un soutien au SNP faute de mieux ?
Avec un tel exécutif à sa tête, il est donc pertinent de s’interroger sur le risque de voir une Écosse indépendante encore plus laxiste que ne l’est actuellement Londres en matière d’immigration.
Pour autant, une nouvelle enquête d’opinion réalisée par l’institut de sondage Ipsos Mori et dont les résultats ont été publiés le 29 novembre indique que le SNP reste en tête concernant les intentions de vote, devançant le Labour de 10 points (40 % contre 30 %) pour les élections générales et de 12 points (39 % contre 27 %) pour les circonscriptions du Parlement écossais.
Quant au soutien à l’indépendance de l’Écosse, le sondage (mené du 20 au 26 novembre auprès de 1 004 adultes âgés de plus de 16 ans en Écosse) rapporte que celui-ci se situe à un niveau similaire à celui de la dernière enquête d’Ipsos Mori réalisée au mois de mai dernier, avec une légère avance pour le Oui. Parmi ceux qui ont l’intention de voter et qui sont très susceptibles de le faire, 54 % déclarent qu’ils voteraient « oui » à un référendum immédiat, tandis que 46 % déclarent qu’ils voteraient « non ».
🔍 Positive polling for SNP from STV/Ipsos Mori:
🗳️ Yes at 54%
🇬🇧 Westminster – SNP 10 points ahead of Labour
🏴 Holyrood – SNP 12 points ahead of Labour
📷@HumzaYousaf more popular than Starmer
👎 Sunak’s ratings have worsened (72% from 53% a year ago) pic.twitter.com/rV1mJFJyA4— Ross Colquhoun (@rosscolquhoun) November 29, 2023
Humza Yousaf ne fait pas l’unanimité
Cependant, à 40 %, la proportion d’électeurs probables déclarant qu’ils voteraient pour le SNP lors d’une élection générale immédiate est inférieure de 5 points aux 45 % qui ont voté pour eux lors de la dernière élection générale en décembre 2019.
En ce qui concerne la personnalité d’Humza Yousaf, il dispose d’une cote de popularité mitigée puisque, si 35 % des sondés ont affirmé être satisfaits de ses résultats en tant que Premier ministre, 48 % des Écossais se disent être insatisfaits.
Enfin, pour être exhaustif, il faut préciser qu’un autre sondage, cette fois réalisé par Redfield & Wilton Strategies et dont les résultats ont été publiés et aussi le 29 novembre, fait état de son côté d’une victoire du non de 2 points en cas de référendum sur l’indépendance de l’Écosse. 48 % des répondants ont en effet déclaré qu’ils voteraient contre le projet si un référendum imminent devait se tenir quand 46 % s’y sont dits favorables. À noter que 6 % des Écossais interrogés sont indécis sur cette question.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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8 réponses à “Écosse. Un pays encore indécis sur son éventuelle indépendance”
Quand vous voyez la photo, vous comprenez de suite (à moins d’être aveugle) que l’ Ecosse est morte et bien morte, indépendance ou pas !!!
Le premier ministre a l’air un d’un Écossais.
Ce ministre écossais Humza Yousaf, en tant que Musulman, est prêt à ouvrir les bras à l’immigration de masse ce qui lui assurerait un bon électorat pour ses ambitions politiques. Aux écossais de bien réfléchir à ne pas ouvrir la boîte de Pandore en mettant un immigrationniste convaincu à la tête du pays.
Glasgow, Edimbourg made in Pakistan !!
que nos amis écossais soient d’une extreme mefiance vis a vis ce genre de lascar qui avec sa politique toxique veut clairement remplacer les kilts par des djellabas…………
quand on élit un étranger, il ne faut pas s’étonner ensuite
Bientôt la nouvelle république islamique d’Ecosse. Le tartan devra s’effacer devant la djellaba. Fini le whisky écossais…….
Quelle blague ce type…