La médecine vétérinaire n’est plus à considérer comme la « petite sœur » de la médecine humaine : elle est devenue son égale. Sa croissance ouvre de nouvelles portes aux professionnels de la santé animale, qui peuvent s’orienter vers des spécialités. « Les vétérinaires, à l’image des médecins humains, ont aujourd’hui la possibilité de se spécialiser. Dermatologie, cardiologie, ophtalmologie… La liste est longue et la technicité comparable », explique le Dr Laurent Bouhanna, diplômé de l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort en 1994.
Son parcours est le reflet de l’évolution de la médecine vétérinaire : généraliste, il est rapidement devenu un expert en ophtalmologie vétérinaire après avoir suivi des formations spécifiques (DESV d’ophtalmologie, Diplôme Universitaire de Microchirurgie, Diplôme Universitaire de Chirurgie ophtalmologique). Ce dernier a fondé en 2022 la clinique vétérinaire Ophtavet qui est dédiée exclusivement à la santé des yeux des animaux. L’équipe, composée de 2 vétérinaires experts en ophtalmologie et de 4 auxiliaires spécialisés vétérinaires, utilise des appareils de pointe pour soigner ses patients. L’établissement de 250 m2 comporte 3 salles de consultation, 2 blocs opératoires, une salle d’examen, un chenil et une chatterie séparés, une salle de préparation et de stérilisation du matériel.
Des équipements de pointe comme en médecine humaine
De manière générale, la médecine vétérinaire – au même titre que la médecine humaine – foisonne de nouveautés. Les interventions chirurgicales des animaux sont davantage performantes grâce aux innovations scientifiques et technologiques. Le matériel évolue à vitesse grand V ; ce qui est le cas, par exemple, des lasers dédiés aux chirurgies oculaires (diode, YAG…) employés aussi bien pour les humains que leurs compagnons à quatre pattes. On retrouve également des techniques utilisées couramment par l’Homme en consultation vétérinaire, telles que l’OCT.
La médecine vétérinaire suit la même évolution que la place croissante de l’animal
La croissance significative de la médecine vétérinaire est due en partie à l’évolution du statut des animaux de compagnie dans la société. Aujourd’hui considérés comme des membres à part entière de la famille, ils peuvent bénéficier de soins de qualité adaptés à leur pathologie, à l’instar de l’Homme. « En 30 ans, la médecine vétérinaire s’est rapprochée de la médecine humaine, avec des appareils d’examen et de chirurgie toujours plus développés. Les maîtres comprennent que pour soigner leurs animaux, il faut mettre en jeu des techniques et du matériel de pointe », souligne le Dr Bouhanna.
Les propriétaires veulent offrir à leur chien ou leur chat les soins dont ils bénéficient eux-mêmes au quotidien, et sont prêts à mobiliser plus de moyens financiers pour concrétiser cela. La relation particulière avec leur compagnon à quatre pattes et les progrès de la médecine humaine les conduisent à attendre autant de leur vétérinaire que de leur propre médecin. Comme le précise le Dr Bouhanna, « il n’y avait pas le côté affectif que l’on observe actuellement. L’animal avait une fonction (garde, travaux, transport…). C’est pour cela que la médecine animale était rudimentaire par rapport à aujourd’hui. En un siècle, il y a eu toute une évolution à la fois de la place de l’animal et, par conséquent, de la médecine vétérinaire ».
Enfin, le vieillissement de la population humaine augmente la consommation de soins : un phénomène que l’on constate également chez les animaux de compagnie, qui vivent de plus en plus longtemps. Les innovations en médecine vétérinaire tendent à répondre aux attentes et aux besoins des patients.
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Une réponse à “Quand la médecine animale rivalise avec la médecine humaine”
Le diagnostic en médecine véto est plus difficile car les animaux ne parlent pas ! Du coup, l’examen clinique est très important et ce que raconte le maître également. J’ai eu affaire à une jeune véto cet été pour un chat et ses compétences étaient vraiment au top. On ne choisit pas ce métier par hasard et la plupart sont des passionnés qui font un super boulot.