Un rapport de police divulgué suggère que l’eurodéputée socialiste belge Maria Arena, membre du Parti Socialiste, pourrait avoir un rôle plus important dans le scandale du Qatargate qu’elle ne l’a admis. Le journal belge Sudinfo a obtenu un rapport de 11 pages qui fait partie de l’enquête menée par les autorités belges.
Il révèle des appels téléphoniques et des messages entre Maria Arena et Antonio Panzeri, le principal suspect dans l’affaire de corruption impliquant de l’argent échangé contre de l’influence pour le Qatar.
S’appuyant sur un document déclassifié du service de sécurité de l’État belge, le rapport montre des preuves de corruption publique, d’organisation criminelle et de blanchiment d’argent. Bien que Mme Arena n’ait pas été poursuivie et qu’elle nie tout acte répréhensible, le rapport la place dans une position délicate, d’autant plus que son fils a été impliqué dans l’affaire le 23 novembre, lorsque les autorités ont trouvé d’importantes sommes d’argent et de la drogue dans son appartement.
Le rapport cite des conversations enregistrées entre Arena et Panzeri, suggérant qu’elle était une figure essentielle du réseau de Panzeri. Il affirme également qu’elle recevait des bijoux et des cadeaux et qu’elle manipulait d’importantes sommes d’argent.
Dans une conversation, Panzeri l’a remerciée pour avoir « collecté » de l’argent.
Selon Sudinfo, le rapport affirme également que l’implication d’Arena comprenait des contacts avec des figures clés de l’enquête sur le Qatargate, telles que l’ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun. Atmoun a invité Arena et Panzeri à des dîners à Marrakech et en Belgique et aurait offert des avantages tels que des voyages gratuits et des billets pour des événements sportifs pour le fils d’Arena.
Les enquêteurs pensent qu’Arena a également reçu des instructions de Panzeri. Giuseppe Meroni, ancien assistant parlementaire de Panzeri, a décrit les relations avec Arena comme faisant partie d’un « quadrumvirat » avec les députés européens Andrea Cozzolino, Alessandra Moretti et le Belge Marc Tarabella.
Les conversations révèlent qu’Arena aurait discuté de l’organisation d’un sommet au Nigéria pour discuter de la crise humanitaire au Sahel, en Afrique. L’eurodéputée aurait prévu de l’organiser par l’intermédiaire des ONG de Panzeri, Fight Impunity et No Peace Without Justice, puisqu’elle ne pouvait pas le faire en sa qualité d’eurodéputée.
En outre, en 2022, elle devait se rendre au Qatar du 7 au 9 mai. Elle devait y faire une déclaration officielle sur les droits de l’homme et discuter d’un « autre sujet », pour le plus grand plaisir de Panzeri.
Les autorités belges pensent qu’au cours de ce voyage, Panzeri a reçu une montre Rolex d’un ministre qatari, qu’il a ensuite transmise à Arena, qui avait également reçu un collier.
Selon les enquêteurs, Marie Arena semble avoir exécuté des tâches et des projets directement pour le compte du ministre qatari du travail.
« Marie Arena a participé au calcul de la rémunération reçue du Qatar pour le travail effectué par Panzeri et Giorgi en leur nom« , indique le rapport.
« Peu après le voyage au Qatar, des journaux belges ont accusé le gouvernement belge d’avoir retiré un mandat d’arrêt contre le ministre qatari du travail, Ali bin Samikh al-Marri, en échange d’Olivier Vandecasteele, employé d’une ONG détenu par l’Iran, et de trois autres citoyens européens.
N’oubliez jamais que ce sont des personnalités de ce type qui viennent vous faire des grandes leçons de morale et d’humanité sur les plateaux tv, depuis des années.
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5 réponses à “L’eurodéputée belge Maria Arena (Parti Socialiste) au cœur du Qatargate ?”
Du goudron et des plumes
Excellente suggestion ! Mais si on commence à appliquer cette pratique sur les politicards véreux, j’ai peur que nous ne soyons rapidement en manque de goudron et de plumes.
Se vautrer dans la fange pour une montre et un collier …. Voilà où mène la corruption systémique … Comme l’a écrit Juan Branco (« Crépuscule » France 2019 Au diable vauvert Massot Editions) « Ils ne sont pas corrompus, ils sont la corruption » – La critique est désormais impuissante à les neutraliser, il faudra trouver d’autres moyens.
Le PS Wallon, c’est tout un programme ! Maria Arena est là où elle est car son frère sortait avec l’homme fort du PS Élio Di Rupo, qui auparavant sortait avec le fils de l’homme fort précédent du PS Guy Spitaels. Ce dernier est tombé à la suite de l’affaire de pots de vins des hélicoptères Agusta. Le PS Wallon, c’est fils de, filles de, femme de, …
Un autre scandale qui touche le PS Wallon est celui qui a conduit au départ du poste de président du Parlement wallon de Jean-Claude Marcourt. Ce dernier est entré, en 1988, au cabinet du ministre socialiste Willy Claes (condamné en décembre 1998 à trois ans de prison avec sursis et interdiction de cinq ans d’exercice d’une fonction publique). Il a été ensuite chef de cabinet de ministres : en 1992, de Guy Mathot (cité en marge de dossiers judiciaires), en 1994 de Bernard Anselme (acquitté pour délai raisonnable dépassé), en 1995 de Jean-Claude Van Cauwenberghe (acquitté dans l’affaire du hall des sports et dans l’affaire Sodexo), en 1998 d’Élio Di Rupo (dont les deux frères ont été inquiétés dans le cadre d’une affaire de faux monnayage) et en 1999 de Laurette Onkelinx (dont le grand-père a été un bourgmestre (maire) de la collaboration en Flandre, dont le fils a été condamné pour avoir prêté sa voiture à des trafiquants de drogue et dont le premier mari a été inquiété dans le cadre de trafics de drogue).
corrompus ! socialistes en tête du peloton