La Bretagne administrative a attiré 71 100 personnes venues s’installer en 2019, principalement des retraités et des jeunes actifs dont 1/4 de Parisiens

La Bretagne administrative a attiré 71 100 personnes venues s’installer en 2019, principalement des retraités et des jeunes actifs comme le montre une analyse de l’Insee diffusée jeudi 23 novembre.

En 2019, 71 100 personnes sont arrivées en Bretagne administrative en provenance d’une autre région tandis que 49 000 sont parties habiter ailleurs en France. La région présente donc un solde migratoire positif de 22 100 personnes, supérieur à celui observé en 2013 (+ 16 000). Le Morbihan affiche l’excédent migratoire le plus élevé (+ 7 100) devant l’Ille-et-Vilaine, les Côtes-d’Armor et le Finistère.

Plus d’un quart des nouveaux arrivants sont Franciliens

Plus de la moitié des nouveaux arrivants proviennent de trois régions : l’Ile-de-France (27 %), les Pays de la Loire (19 %), la Normandie (9 %). Cela signifie donc que le solde migratoire breton est à tempérer, puisque parmi les 19% d’arrivants des Pays de la Loire figurent de nombreux Bretons de Loire-Atlantique, qui par définition ne sont pas de nouveaux arrivants en Bretagne.

La métropole rennaise accueille plus d’un nouvel arrivant sur cinq (15 200). Toutefois, la proportion de nouveaux arrivants dans la population est la plus élevée dans les intercommunalités du sud du Morbihan.

Parmi les nouveaux arrivants, surtout des jeunes actifs et des retraités

Le nombre d’arrivants est supérieur à celui des partants à tout âge sauf entre 20 et 24 ans en raison notamment du déficit migratoire des étudiants. La majorité des nouveaux arrivants sont des actifs. La moitié de ces actifs est âgée de moins de 32 ans. Ils s‘installent surtout à proximité des pôles d’emploi, en particulier en Ille-et-Vilaine. Toutes les catégories socio-professionnelles sont concernées. La Bretagne est avec la Corse la région la plus attractive pour les retraités. Ils viennent habiter en premier lieu dans le Morbihan.

Près de 100 000 Bretons de Bretagne administrative changent d’intercommunalité dans la région en un an

Les mouvements de population au sein de la région sont nombreux. Ainsi, en 2019, 179 300 Bretons de Bretagne administrative ont changé de commune de résidence. Parmi eux, près de 100 000 vivent dans une intercommunalité différente de celle où ils résidaient un an auparavant. La moitié des mobilités entre intercommunalités bretonnes concerne des actifs en emploi, alors que ceux-ci représentent moins de 40 % des arrivants des autres régions françaises. A contrario, les retraités sont sous-représentés (moins de 10 % des mobilités entre EPCI contre plus de 16 % des arrivants externes). En revanche, la part des étudiants au sein des mobilités entre intercommunalités et parmi les arrivants des autres régions est identique (moins de 15 %). Au jeu des mobilités internes, les métropoles et leur périphérie gagnent des habitants à l’image de Brest Métropole et du Pays de Landerneau-Daoulas dans le Finistère, mais aussi de Rennes Métropole, Vallons de Haute-Bretagne Communauté et Val d’Ille-Aubigné en Ille-et-Vilaine .

Dans le centre de la Bretagne, des territoires plus ruraux comme Pontivy Communauté ou le Kreizh-Breizh bénéficient aussi d’un excédent migratoire interne. Au contraire, la plupart des intercommunalités des Côtes-d’Armor présente un déficit migratoire interne, dont celles de Saint-Brieuc, Loudéac et Lannion. Enfin, les intercommunalités à orientation touristique, attractives vis-à-vis des autres régions françaises, ne le sont pas forcément pour les mobilités internes, à l’image d’Auray Quiberon Terre Atlantique ou d’Arc Sud Bretagne

Plus de 10 000 personnes sont arrivées en Bretagne administrative de l’étranger en 2019

En 2019, 10 100 personnes arrivant de l’étranger se sont installées en Bretagne administrative. Elles représentent ainsi 12,3 % des nouveaux arrivants dans la région, une part parmi les plus faibles des régions de France métropolitaine. Comme au niveau national, les arrivées de l’étranger en Bretagne sont en légère augmentation depuis 2013 (9 400 arrivées cette année-là).

Les entrants sont pour près de la moitié de nationalité française (46 %). Les autres Européens, qu’ils viennent ou non d’un pays de l’Union européenne, représentent près d’un quart (22 %) des entrants, devant les Africains (18 %) et les Asiatiques (10 %). Les Britanniques et les Roumains sont les nationalités étrangères les plus fréquentes, avec respectivement 500 et 400 arrivants. Les étudiants sont surreprésentés (22 % des arrivants), quelle que soit leur nationalité. Cependant, le poids de ces nouveaux arrivants dans la population estudiantine bretonne (1,7 %) est moindre qu’au niveau national (2,1 %). Au contraire, seuls 7,0 % des nouveaux arrivants sont des retraités.

Les trois quarts d’entre eux sont français ou britanniques. Les profils des 15-64 ans venant de l’étranger diffèrent suivant leur nationalité. Ceux de nationalité étrangère ont un faible taux d’activité (51,7 %) et sont plus souvent au chômage (40,7 % des actifs). Parmi ceux ayant un emploi, 37,2 % sont des ouvriers et 23,6 % des cadres et professions intellectuelles supérieures, contre respectivement 23,7 % et 14,4 % pour l’ensemble des actifs en emploi en Bretagne. Les Français arrivant de l’étranger en Bretagne ont, quant à eux, un profil semblable aux arrivants des autres régions françaises. En particulier, les cadres et professions intellectuelles supérieures et les professions intermédiaires sont surreprésentés (respectivement 33,4 % et 31,4 % des arrivants en emploi).

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